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Dissertation sur le commerce international

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Par   •  1 Janvier 2023  •  Dissertation  •  2 969 Mots (12 Pages)  •  501 Vues

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Clémentine Colin TGEN

Dissertation sur le commerce international

         Sous la présidence de Donald Trump, les Etats Unis ont privilégié la protection de leur production contre la concurrence étrangère. Ce qui montre bien un retour en force du protectionnisme. Tandis que, l’Union Européenne quant a elle préfère appuyer sa politique sur le libre-échange. C’est à dire supprimer les barrières à la circulation des biens et des services entre les pays. En effet, le protectionnisme c’est une politique douanière qui vise à protéger l'économie nationale contre la concurrence étrangère. Le libre-échange s’oppose à cette notion car c’est un système dans lequel les échanges commerciaux entre États sont libres. A la lumière de ces mots, nous pouvons nous demander en quoi, dans la société actuelle du XXI ème siècle, le débat entre libre-échange et protectionnisme est au coeur de l’actualité ? Peut on tirer des conclusions tranchées sur lequel est le meilleur : l’ouverture à l’internationale ou la protection vis-à-vis de la concurrence étrangère ? Nous parlerons dans un premier temps des différents avantages et limites du libre-échange puis dans un second temps nous verrons ce qu’il en est concernant le protectionnisme.

             Tout d’abord, le libre échange a de nombreux avantages notamment pour les pays industrialisées. Le premier : la stimulation de la croissance économique, car celle-ci est une hausse durable de la production de richesse. Les économistes classiques comme David Ricardo ou encore Adam Smith donnent une analyse fondée du libre échange. Selon, Ricardo, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans l’activité pour laquelle il a des avantages ou des désavantages faibles. Cette spécialisation permet une utilisation plus efficace des facteurs de production. Ainsi, les nations stimulent la productivité et la croissance économique. Cela est enrichi par le modèle des dotations factorielles (HOS) qui précise que chaque pays doit se spécialiser dans le facteur de production dans lequel il est le plus abondant. C’est son avantage comparatif, ce qui lui permet de garantir le prix le plus bas et donc un coût de production réduit. Ce qui engendre des gains de productivité pouvant entraîner une croissance économique. De plus, cela intensifie la concurrence entre les différents producteurs mondiaux qui sont obligés d’innover régulièrement afin de pouvoir conserver leur compétitivité et leur croissance.

En outre, le libre-échange peut améliorer la situation des producteurs et des consommateurs . En effet, les entreprises grâce à la spécialisation dans une certaine activité sont incitées à produire plus. Cette production exponentielle va permettre à celle-ci de réduire leur coût de production unitaire car les coûts fixes (qui ne changent pas lorsque les ventes ou les volumes de produits augmentent ou diminuent) vont être répartis sur plus de produits (économies d’échelle). Les économies d’échelle constituent un gain à l’échange. En effet lorsque la taille du marché augmente, les entreprises peuvent produire plus. Du coup, celles-ci vont réduire leurs coûts de production et ainsi augmenter leur profit. Ce qui va leur permettre également de baisser leur prix. De plus cela permet aux producteurs d’exploiter les avantages se trouvant dans d’autres pays. En effet, une entreprise va faire appelle à des sous traitants (externalisation) à l’étranger (fragmentation internationale de la chaîne de valeur). C’est-à-dire que les entreprises se répartissent les différentes étapes de la production d’un produit sur des territoires différents, on parle alors de DIPP (Division Internationale des Processus Productif). En France par exemple (Document 2), la part des importations dans la consommation a augmenté de 7 points passant de 10 à 17% entre 1994 et 2014. Cela est dû au prix faible des biens importés, notamment par les pays à bas salaires, par rapport à ceux produits localement. On constate que cette façon de faire est toujours d’actualité et qu’elle est aussi bénéfique pour les consommateurs. En effet, ceux-ci peuvent grâce au libre-échange payer des produits moins chers. La réduction des coûts de production résultant de la spécialisation des producteurs et des économies d’échelle favorise une baisse du prix de vente des produits sur le marché international. En outre, les individus vont gagner du pouvoir d’achat, qu’ils vont utiliser dans des services (loisirs) ou produits nationaux, ce qui sera favorable pour l’économie nationale.  De plus, l’échange international augmente la variété des biens et des services disponibles à l’achat.

Enfin, le libre-échange peut être très avantageux pour les pays émergents. Lorsque nous achetons des produits étrangers à des pays en développement, nous contribuons à la croissance économique, à l’enrichissement de celui-ci grâce à l’ouverture du marché mondial. En outre, les produits fabriqués dans ces pays sont exportés vers les pays industrialisés telle que la France, les USA, le Royaume Uni et leurs permettent d’atteindre une croissance économique importante qui s’accompagne en général d’une amélioration des conditions sociales. On voit qu’en France, depuis les années 90, il y a une montée de l’importation. En effet, il y avait seulement 14 milliards d’euros d’importations alors qu’en 2015 il y en avait 35 soit (document 1) soit une augmentation de 150 %.  Nous pouvons noter une forte augmentation ce qui prouve que ces territoires se sont développés grâce à l’intervention de certains pays dans les échanges internationaux. Ils vont pouvoir se spécialiser puis monter en gamme et permettre ainsi une remontée des filières et donc une augmentation des salaires de la classe moyenne. Le document 1 montre que les exportations françaises ont augmenté depuis les années 90 passant de 10 milliards d’euros à 22 en 2015 soit un augmentation de 120 %. Enfin le libre échange est utile pour réduire la pauvreté si on construit les avantages comparatifs des pays. Ces zones où la pauvreté a reculé sont aussi celles où l’insertion dans le commerce international a permis un développement économique rapide et important.

          Cependant le libre échange n’apporte pas forcément que des avantages. En effet, les spécialisations peuvent être appauvrissantes (théorie de Krugman). Paul Krugman met en avant le fait qu'il manque des éléments dans la théorie de l'avantage comparatif (c'est un avantage que tel ou tel pays peut mettre en avant et exploiter dans l'échange international, justement dans la mesure où les autres pays ne les possèdent pas ou les possèdent à un moindre degré) qui sont les rendements d'échelle croissants et la concurrence imparfaite. Il part du principe que les grandes sociétés possèdent un avantage démesuré sur les petites sociétés, en l’occurrence les économies d’échelles.  Notamment dans les pays africains où les productions correspondent aux avantages comparatifs selon les dotations factorielles (capital et travail), le climat (beaucoup de produit agricole comme le cacao, le café), les différentes ressources, l’héritage colonial et la pression des organisations internationales en contrepartie des prêts. Dans les années 70-80, la banque mondiale FMI a accordé des prêts aux pays en difficulté financière. Elle a demandé en retour que ces pays se spécialisent dans leur avantage comparatif afin que plus tard ils puissent rembourser leur prêt. Néanmoins, celles-ci ne leurs ont pas forcément permis de pouvoir fortement augmenter leur croissance. En effet, les pays africains ne maitrisent pas le cours de ces produits qui sont extrêmement volatiles. Cela empêche l’investissement à long terme et risque une dégradation des termes à l’échange (c’est à dire que le prix de l’exportation augmente moins vite que les prix d’importations). On remarque aussi une faible innovation de la part de ces pays puisqu’on est majoritairement dans des productions primaires (agricole), où il y a peut de valeur ajouté et de croissance à la clef.  Pour conclure, la production augmente mais rapporte de moins en moins, cela mène donc à une croissance appauvrissante.

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