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Dissertation droits mésopotamiens et religion

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Par   •  3 Novembre 2019  •  Chronologie  •  1 649 Mots (7 Pages)  •  769 Vues

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Dissertation

Sujet : Droits mésopotamiens et religion.

“C’est mon nom, Hammu-rapi, le prince pieux qui vénère les dieux, que, pour proclamer le droit dans le Pays ont prononcé Anum et Enlil pour assurer le bonheur des gens”. Voilà un extrait du Code d’Hammourabi, un des vestiges les plus important du droit mésopotamien. Ce passage montre à quel point les droits en Mésopotamie et la religion sont interconnectés.

Les droits mésopotamiens sont souvent définis par les Codes et autres textes de loi trouvés dans cette région (actuel Irak et Syrie). La religion, quant à elle, est un ensemble de croyances, de dogmes et de pratiques définissant le rapport de l'homme avec le sacré. Ces deux concepts sont liés, à l’époque de la Mésopotamie antique l’un n’allait pas sans l’autre : en effet, le droit découlait des dieux et était transmis aux Hommes par l’intermédiaire du roi.

Notre analyse portera donc sur le droit écrit dans la région du Croissant fertile entre le début de l’écriture (3000 avant J.C) et l’invasion de la région par les Hittites (1550 avant J.C), soit plus ou moins les bornes misent en place par les historiens pour délimiter la duré de l’empire de Babylone.

Pour mener à bien cette analyse, nous nous concentrerons sur le Code d’Ur-Nammu (écrit vers 2040 avant J.C), les lois D’esnunna (écrites vers 1930 avant J.C), le Code d’Hammourabi (écrit vers 1750 avant J.C) et quelques ouvrages de doctrine comme Les Institutions de l’Antiquité de J. Gaudemet et E. Chevreau, Introduction Historique au Droit de C. Lovisi ainsi que le manuel écrit par P. Nemo intitulé Histoire des Idées Politiques dans l’Antiquité et au Moyen-Age.

L'intérêt du sujet repose sur le fait que les droits mésopotamiens font partie des premières archives que nous avons en matière de droit. De plus son rapport à la religion est inédit comparé aux autres droits qui ont émergé par la suite : en effet, nous sommes bien loin du droit incarné par le Pharaon et des lois dictée par Dieu à Moïse, passif.

Dès lors, nous pouvons nous poser la question suivante : quelles influences la religion a-t-elle eu dans la conception du droit mésopotamien ?

Pour y répondre, nous verrons que la religion a servi d’impulsion à la création du droit mésopotamien (I), puis nous montrerons en quoi il a peu à peu, réussit à s’en émanciper (II).

Tout d’abord, montrons dans quelle mesure la religion a été le point de départ du droit et en particulier comment le roi agit tel l’intermédiaire entre les Dieux et les hommes.

Les Dieux à la genèse du droit

Le roi comme intermédiaire entre le divin et les hommes

Pour commencer, nous pouvons d’ores et déjà montrer que le roi mésopotamien est vu comme le détenteur du droit divin. Effectivement, en observant la stèle du Code d’Hammourabi (premier “Code” qui nous est parvenu presque entièrement et qui est constitué d’un ensemble de lois inscrites sur une grande pierre noire), nous remarquons une sculpture sur laquelle est représenté le roi Hammourabi en train d’écouter le dieu Shamash, symbole du soleil et de la justice. Le dieu lui donne, selon les versions, une règle et un cordeau, un brin de roseau ou encore le stile à graver les caractères (représentant le droit écrit) tout en lui dictant les lois. Le roi, en bon messager, les transmet ensuite au peuple. Dès lors, nous pouvons dire que le droit d’Hammourabi est fortement inspiré des dieux.

De plus, notons que le roi est d’ascendance divine, il est choisi par les dieux ce qui rend leur relation d’autant plus soudée. Sa place dans la société est particulière, en effet le véritable souverain d’une cité reste la divinité qui lui est associé. En outre, le roi éprouve lui-même une crainte vis à vis des Dieux. Le roi a alors plus une place de régent que de gouvernant à part entière. Cette place inédite rend donc l’importance des dieux dans les plus hautes sphères de la société très importante.

Enfin, il faut rappeler que dans l’empire babylonien de l’époque, les fonctionnaires et les membres du clergé sont fortement privilégiés par le droit mis en place. La société de l'époque est souvent décrite comme étant divisé en trois catégories distinctes : les citoyens libres (participant activement à la vie de la cité), une classe intermédiaire (les muskenum, de simples habitants contrairement aux citoyens) et les esclaves. Cependant, les fonctionnaires et les religieux font partie d’une classe à part, qui semble prouver que droit et religion à cette époque, sont interconnectés.

Maintenant que nous avons étudié la place particulière du roi et des Dieux dans la société mésopotamienne, intéressons nous à la justice divine.

La justice divine

Premièrement, nous pouvons souligner le caractère immuables de ces lois dictées par les dieux. En effet, à la fin du Code d’Hammurabi, l’auteur met en garde toute personne

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