Traité de la nature - Hume
Commentaire de texte : Traité de la nature - Hume. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Corentin Barreau • 14 Décembre 2016 • Commentaire de texte • 782 Mots (4 Pages) • 1 441 Vues
Hume - Traité de la nature - Explication de texte - Corentin Barreau TS2
Le texte que nous allons tenter d’expliquer ici est un extrait tiré du Traité de la nature humaine datant de 1740 et écrit par David Hume. Cet extrait traite de la conscience de soi et de la relation que l’on peut avoir avec la perception et la reconnaissance de celle-ci. La conscience est la faculté à se représenter quelque chose, ici, l’auteur remet en cause la possibilité d’avoir conscience de soi de façon stable, il remet en cause la définition du moi, soit un support stable et continu de toutes nos expériences, car il la décrit comme brouillée par la perception. Il serait donc intéressant de se demander si cette conscience intime est vraiment immuable telle que décrite par ses contemporains ? Hume décrit d’abord la pensée de la plupart des philosophes à propos de ce moi et son expérience lorsqu’il tente d’y pénétrer, et enfin explique le paradoxe auquel il faudrait faire face pour pouvoir prouver la stabilité de cette conscience intime.
Tout d’abord, l’auteur nous décrit la pensée de nombreux philosophes, pensée selon laquelle qu’à tout moment, il est possible de sentir l’existence d’une conscience intime, simple et continue, qui résulte de toutes nos expériences et les concentre, mais également et c’est le plus important, de façon stable. Hume expérimente donc une plongée profonde dans ce moi, comme dit à la ligne six “Pour ma part, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j’appelle moi”, mais il se heurte à un problème majeur quand il essaye de rentrer en contact avec cette conscience qui l’anime, ce contact est à chaque fois brouillé par ses perceptions sensorielles, il n’arrive pas à percevoir une conscience stable comme décrite généralement, car il doit faire face à son environnement mais également à ses sentiments. Il dit à la ligne sept, “je bute toujours sur une perception particulière ou autre”.
Il est vrai que décrire ce moi comme une multitude de tiroirs rangés et fermés à tout jamais contenant chacun une expérience de vie, semble saugrenue tant nous expérimentons au quotidien des événements qui ne changeront pas seulement notre futur mais également notre perception des événements passés. En partant de ce constat, il est juste de prétendre à un moi en perpétuel changement. La simple expérience qu’a mené Hume suffit donc à détruire cette description trop “simple” de la conscience intime. Mais ce n’est pas seulement les événements que nous vivons au quotidien qui changent notre vision du passé, mais également le moment exact où nous nous plongeons dedans, comme le dit l’auteur à la ligne neuf et dix, “Je ne peux jamais me saisir, moi, en aucun moment sans une perception et je ne peux rien observer que la perception.”, notre situation lorsque nous nous plongeons dans ce moi définit ce que nous allons y trouver, si nous sommes en colère, notre ressentis ne sera pas le même que si nous sommes calme. Nous allons maintenant voir le paradoxe que démontre l’auteur dans le second paragraphe au sujet de l’éventuelle possibilité d’une relation pure avec ce moi.
Nous allons maintenant voir que Hume émet donc une hypothétique solution qui n’est en fait qu’un paradoxe prouvant selon
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