Sujet d'explication de texte

Le texte qui nous est proposé, est écrit par le philosophe Allemand Schopenhauer et rend compte de la relation entre l'homme et la douleur qu'il a pour habitude de fuir. Ici, il s'agit de douleur d'ordre émotionnel. D'ordinaire la douleur est définie comme un sentiment pénible résultant d'un événement malheureux, d'une peine ou d'un manque, elle est aussi associée au chagrin. Schopenhauer dans sa définition de la douleur indique qu'elle peut prendre de multiples visages et qu'elle est propre à tout ce qui vit. Ainsi le problème de l'homme est de vouloir à tout prix s'en dissocier pour accéder au bonheur. C'est ce pour quoi la compréhension de ce phénomène est nécessaire, et cette connaissance passe par les distinctions que l'on peut faire à l'intérieur même de cet état d'âme. En quoi la compréhension et l'acceptation de la douleur seraient-elles nécessaires à l'homme ? Dans cet extrait de son oeuvre, le philosophe donne trois explications. Dans un premier temps, il définie la douleur tout en soulignant le fait qu'elle soit inévitable ; par la suite il distingue deux grandes formes de douleurs : celle qui est naturelle, celle qui est accidentelle et qui provoque la peine ; pour finir, il indique que le chemin vers le bonheur passe par l'acceptation de la souffrance et de son inéluctabilité.

Dans la première partie, l'auteur explique que l'homme ne comprend pas la douleur et que celle-ci est inévitable. En effet, le texte commence par : « les efforts de l'homme, pour chasser la douleur, n'aboutissent qu'à la faire changer de face. » Cela exprime bien l'incapacité de l'homme à lutter contre la douleur : une douleur chassée sous une forme, en engendre toujours une autre. Cependant, Schopenhauer indique que ces formes peuvent varier selon plusieurs facteurs : « elle se fait désir charnel, amour passionné, jalousie, envie, haine, inquiétude, ambition, avarice, maladie ». Il est assez surprenant de constater que parmi ces mots figurent le désir charnel, l'amour passionné ou encore l'ambition. On pourrait en effet considérer ces notions comme étant plutôt positives. L'ambition par exemple, même si elle peut découler d'une sorte de frustration, donc de souffrance, peut être bénéfique pour réaliser ses envies. Nous pouvons par ailleurs constater que dans cette liste, figurent aussi des éléments que l'on peut définir comme étant des vices, tels que : la jalousie, l'envie, la haine, l'avarice. Certains font même partie des péchés capitaux dans la religion catholique. En somme, la douleur incomprise est la cause de frustration et de vices. En outre, Schopenhauer parle d'autres formes encore de souffrance : « elle prend l'aspect triste, lugubre, du dégout, de l'ennui ». La douleur serait donc une forme d'aversion, de désœuvrement de la vie . Enfin, la raison des transfigurations de ce mal, est le résultat de cette incompréhension de l'homme face à sa propre douleur et du caractère inévitable de celle-ci. L'auteur l'exprime lorsqu'il dit : « réussissez-vous (rude tâche) à la chasser sous cette forme elle revient sous mille autres figures » ou, « tant d'autres maux, tant d'autres ! », « alors vous voilà de nouveau en danse : entre la douleur et l'ennui, la vie oscille sans cesse. Pensée désespérante ! »

Le philosophe n'est pourtant pas fataliste. Il distingue en effet deux types de douleurs : « Pourtant regardez-y

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