Si l'homme a le sentiment de la liberté et s'il agit comme s'il était libre, l'est-il réellement?
Dissertation : Si l'homme a le sentiment de la liberté et s'il agit comme s'il était libre, l'est-il réellement?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maxlapute • 5 Mars 2017 • Dissertation • 1 199 Mots (5 Pages) • 815 Vues
Depuis l'Antiquité, l'Homme défend sa liberté et se bat pour la conquérir. Cette notion de liberté est d'autant plus ambiguë que chacun d'entre nous possède souvent sa propre image. Notre société contemporaine se déclarant démocratique, donc fondée sur une telle notion, peut nous amener à penser que la liberté tend à être acquise par l'ensemble des individus. Or, si l'homme a le sentiment de la liberté et s'il agit comme s'il était libre, l'est-il réellement ?
Selon le philosophe Spinoza, la liberté telle que la conçoit l'homme n'est qu'une illusion; elle n'est que la simple marque de son ignorance des causes qui le déterminent.
Dans un premier temps, l'auteur expose le principe d'un déterminisme universel qui régirait tout objet de notre monde. Puis, il affirme que n'ayant pas conscience de cet ordre général, l'homme a le sentiment illusoire d'être libre, sentiment d'autant plus difficile à surmonter qu'il est instinctif.
Avant d'aborder à proprement parler la question de la liberté, Spinoza commence par définir le principe du déterminisme. À l'image des stoïciens, il affirme que tout ce qui se produit dans le monde a une cause et est régi par des lois rigoureuses et externes. La pierre qui roule a nécessairement reçu à l'origine une certaine force qui l'a poussée. La "permanence de son mouvement" n'est donc que la réaction à une action externe, à "l'impulsion" de départ. Elle est donc définie par des "causes externes", et apparaît alors comme une contrainte. Sans facteurs extérieurs, sans cette impulsion, le mouvement n'existe pas. La pierre n'a donc aucun pouvoir sur son action. Par le principe du déterminisme, rien ni personne ne serait maître de ses actions puisque celles-ci obéissent à de quelconques "causes externes". Spinoza insiste énormément sur cette extériorité. Il faut en effet bien comprendre que les causes dont il parle sont bien indépendantes de toute volonté interne, donc de toute influence. Ainsi, on ne peut en aucun cas agir selon sa propre volonté. L'auteur sous-entend donc ici, dés le départ, que l'espérance, la volonté n'affectent en rien la réalisation de certaines actions. Tout "objet singulier" (cela inclu l'homme) se retrouve donc esclave d'un système sur lequel il n'a aucun contrôle.
Le déterminisme se définirait donc comme la relation nécessaire entre une cause et son effet. Or, l'auteur affirme que l'homme n'a pas conscience de l'existence des causes qui le déterminent. À l'image de cette pierre qui penserait que son mouvement n'est que le résultat de sa volonté, et qui n'aurait pas conscience de "l'impulsion des causes externes"; l'homme a l'illusion d'être maître de ses actions. Selon Spinoza, il ne serait que le simple maillon d'une chaîne créée par une relation de causalité. Mais l'homme est aveugle à ce système. Il n'est conscient que de ses désirs et néglige de ce fait l'impulsion qui les détermine. Il s'imagine donc être le maillon originel de la chaîne, la source d'une série d'actions et de
phénomènes que lui seul pourrait engendrer. Cela amène donc un sentiment de contrôle et de maîtrise illusoire qui définit d'après le philosophe "la liberté humaine". L'Homme cherche donc à assouvir ses désirs, et non à les comprendre. Le carcan de contraintes et de déterminations qui l'oblige à faire une quelconque action n'existe donc pas à ses yeux, et en un certain sens, il ne veut pas qu'il existe. En effet, ce système de causes externes peut apparaître dur, puisque tyrannique puisqu'il n'accepte aucune dérogation et oblige l'homme à une soumission totale. Celui-ci apparaît donc au niveau de tout autre objet singulier. Il n'est ni plus ni moins qu'une pierre. Cela sous-entend donc que
...