Le héros de roman doit-il faire rêver, être différent du lecteur ? Est-il au contraire intéressant qu’il soit proche du lecteur ?
Lettre type : Le héros de roman doit-il faire rêver, être différent du lecteur ? Est-il au contraire intéressant qu’il soit proche du lecteur ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar • 6 Mai 2014 • Lettre type • 801 Mots (4 Pages) • 1 148 Vues
Exemple de réflexion autour du sujet 5 :
Le héros de roman doit-il faire rêver, être différent du lecteur ? Est-il au contraire intéressant qu’il soit proche du lecteur ?
Pour aider à la réflexion du sujet 7, voir l’annexe 7 ci-dessous.
La réflexion du sujet 8 présente un bon roman comme un récit qui renouvelle à la fois notre vision du monde et l’esthétique du genre.
Pour aider à la réflexion du sujet 9 : il importe de ne pas simplifier à l’extrême le propos en se contentant d’illustrer l’idée selon laquelle le personnage romanesque pourrait être « compris » tandis que la personne réelle échapperait toujours à nos tentatives de compréhension. On peut en effet montrer aussi que le personnage de roman échappe à son créateur, qu’il est souvent plein de contradictions, qu’il ne se livre pas toujours au lecteur, et que celui-ci peut le « comprendre » différemment selon le moment où il lit l’oeuvre, ses dispositions d’esprit. Pour dépasser la contradiction entre un personnage simplifié et un personnage plus complexe qu’il n’y paraît, voire énigmatique, on pourra proposer une troisième partie sur l’expérience du roman : le roman et ses personnages offrent des expériences de vie que le lecteur peut lui-même confronter à ses propres expériences, réelles ou livresques, dans un questionnement sans cesse renouvelé.
Pour aider à la réflexion autour su sujet 11 : Bien qu’il soit une œuvre de fiction et que certains voient en lui surtout un divertissement dépaysant, le roman entretient avec la réalité sociale un ensemble de relations complexes. Comme production artistique, il révèle certains aspects et certains choix esthétiques de la société qui le voient naître. En tant qu’imitation du réel, il place ses actions et ses personnages dans un contexte historique et social qui le situe. Il fait ainsi connaître ce contexte, et en témoigne, parfois pour le critiquer, parfois pour en faire l’éloge, parfois pour le prendre comme point de départ de créations utopiques et anticipatoires. Une des vocations du roman est aussi de prendre la société pour objet d’étude et d’analyse, dans une perspective quasi scientifique.
Le cours du 1er trimestre avec ses exemples à revoir :
(Dossier complémentaire dans le cahier de textes du 23-24 septembre)
- l’idéalisme / le réalisme / le critique
- la fiche d’exercices sur le roman
- le réalisme et le nouveau roman
- le réalisme de Stendhal
- les écoles romanesques au 19è
- la fiche de présentation des trois lectures cursives proposées en classe (Hugo, Stendhal, Balzac)
Exercices pour s’entraîner à argumenter sur ces questions :
Exercice 1
Pourtant cette notion de témoignage appelle quelques réserves. Et particulièrement que (une fois de plus) l’attention est attirée ici plus sur la chose regardée que sur le regard. On imagine mal un président du tribunal écoutant patiemment un témoignage qui n’intéresserait pas la Cour. On l’imagine plus mal encore renvoyant un témoin parce qu’il s’exprime avec gaucherie. Or, dans le roman, ces deux péripéties sont constantes. Même si, à priori, son sujet nous intéresse, nous pouvons très bien abandonner un roman à la page dix si sa forme nous rebute. En revanche, nous pouvons très bien, dans un roman, nous intéresser à des gens dont les équivalents dans la vie ne nous intéresseraient pas du tout. Je connais des Monsieur Homais (1) : dans la vie, je m’en écarte avec soin. Je connais des Madame Verdurin (2) : la seule idée d’aller passer une heure à leurs raouts (3) me fait me réveiller la nuit en poussant des cris d’épouvante. Je connais des Cousine Bette (4) : je cours encore. D’où vient alors que, dans les romans où ces différents personnages figurent, je les retrouve avec tant de bonheur, et j’écoute si volontiers leurs propos ? Il s’agit là d’ailleurs du phénomène constant de l’œuvre d’art. J’ai déjà évoqué Cézanne (5) et ses trois pommes. Pourquoi pouvons-nous passer un quart d’heure à béer d’admiration devant ces trois pommes ou devant une maison de la rue Lepic peinte par Utrillo (6) alors que ces mêmes trois pommes dans notre salle à manger ou cette même rue Lepic lorsque nous y passons ne nous arrachent pas un regard ? De toute évidence, c’est que, dans ces pommes, dans cette rue lepic, dans cette Verdurin, dans cette Cousine Bette, l’artiste a vu et exprimé quelque chose que nous n’avons pas été capables de voir, un sens, une beauté, un comique, un pathétique qui nous échappaient, et qui peut-être même n’y étaient pas – qui n’étaient que chez lui, chez le peintre ou le romancier.




F. Marceau, Le Roman en liberté, 1978
(1) Pharmacien pédant dans Madame Bovary de Flaubert
(2) Bourgeoise organisant des réceptions d’artistes et d’intellectuels chez elle dans A la recherche du
temps perdu de Proust
(3) Raouts : réunions mondaines
(4) Vieille fille jalouse et malfaisante dans La Cousine Bette de Balzac
(5) Peintre français (1839-1906) précurseur des mouvements fauve et cubiste
(6) Peintre français (1883-1955)
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