Liberté
Cours : Liberté. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nathan Jacquemin • 20 Décembre 2022 • Cours • 4 385 Mots (18 Pages) • 246 Vues
La liberté: un compromis entre indépendance et déterminisme*
→ le fil rouge de notre leçon
Remarque: le concept philosophique de la “liberté” est très probablement le plus dense de ce programme (avec celui du “temps”), par les questionnements qu’il soulève dans des domaines aussi variés que différents, tels que le politique, la métaphysique, le juridique, la morale…. Nous choisirons un registre bien précis celui de la liberté humaine à même le monde objectif!
Corrélats philosophiques: la raison, la vérité, la conscience, le devoir, la technique, la nature et le bonheur
• Vocabulaire: le déterminisme, l’anarchisme, le libre-arbitre= “la liberté d’indifférence” (Descartes), le fatalisme
Approche de la classe: la liberté c’est l’absence d’obstacles extérieurs
L’opinion commune définit la liberté comme une absence d’obstacles extérieurs soit au mouvement de notre corps (l’expérience du confinement), soit à ce que fixe notre volonté. Cependant cette approche commune n’est pas satisfaisante puisqu’elle revient à dire qu’est libre celui ou celle qui n’est pas contrainte, autrement dit elle établit une définition de la liberté sur un critère purement négatif consistant à dire ce que la liberté n’est pas là où elle doit nous dire ce que la liberté est! Cet opinion échoue par conséquent à définir positivement à ce qu’est la liberté. Par ailleurs démontrons par deux idées ou arguments que cet opinion est totalement fausse.
“Est-ce que si il n’y avait aucun obstacle serions nous plus libre pour autant?” L’absence de limites c’est à dire de cadre objectif (= les lois scientifiques; les règles juridique…) encadrant la conduite humaine conduirait l’homme à faire n’importe quoi; à n’aboutir à rien. La liberté serait donc à penser avec/par l’existence d’un certain type de contrainte, c’est-à-dire de nécessité!
Examinons maintenant l’équation= “absence d’obstacle extérieur” soit la définition de l’indépendance. Démontrons que l’indépendance n’est pas la liberté et qu’appliquée à l’homme cette “liberté” se détruirait elle-même. En effet dans une telle perceptive toute autorité, toutes lois, l’existence même d’autrui seraient perçues comme des contraintes ou obstacle extérieur. Dans une telle optique les forces de chacun se contredisant immanquablement entrerai en conflit les une avec les autres selon la loi naturelle et universelle du plus fort pour aboutir non pas à la liberté mais à la domination des plus faibles pas les plus forts, à des rapports sociaux injustes et instables et en définitive à la disparition de l’humanité toute entière.
→ cette opinion largement répandue confond indépendance et liberté véritable. L’indépendance (Calliclès) hormis qu’elle soit interdite à l’homme (nous avons tous des contraintes nécessaires ou normatives) dissimule un désir de puissance illimité qu’il ne faudra jamais confondre avec la liberté.
Le problème philosophique de cette leçon conscientisera à définir positivement et rigoureusement la liberté humaine et cela à l’intérieur d’un monde (le nôtre) non entièrement livrée au chaos et non entièrement non plus dirigé par une nécessité absolue (la religion; le stoïcisme).
Plan:
• partie 1: déterminer les conditions rendant possible l’existence de la liberté; et à partir d’elle nous construirons une définition théorique de ce concept
• partie 2: on posera le problème de l’effectuation pratique de la réalisation concrète de cette liberté en comprenant: “qu’est ce qui nous rend libre?” , “qu’est ce qu’être libre?” ou “partant du fait que l’existence humaine est soumise à un certains nb de déterminismes nous penserons la liberté humaine comme un processus de libération continue?” (film→ Simone Veil).
• Partie 3: un processus de libération continue qui intègre la nécessité.
SUJET DE DISSERTATION:
• “Être libre est-ce agir spontanément?”
• “Liberté est nécessité sont-elle contradictoire?”
I/ Liberté et nécessité:
Parvenir à dégager les conditions qui rendent possible la liberté afin d’avancer une définition théorique de ce concept.
A/ Vocabulaire:
Exercice 1: le mot devoir à plusieurs sens. Distingué les à partir des 6 propositions suivantes :
• sens 1: a et f: devoir = la nécessité qui se définit comme ce qui ne peut pas ne pas être ou être autrement que ce qu’il est. La nécessite renvoi au principe logique de non-contradiction ou au discours rationnel qui considérant l’essence/ la nature d’un être (ici un VIVANT) pose ses attributs nécessaires (la mort; les besoins vitaux). La nécessité de tout choix, de toute alternative et en ce sens elle semble exclure absolument la liberté. La nécessité c’est l’annulation de la liberté.
• Sens 2: b et d: devoir = la contrainte, il faut distinguer la nécessité de la contrainte. La contrainte traduit une force ou un ordre imposé de façon factuelle ou contingente. C’est un ordre imposé de l’extérieur. La contrainte c’est le fait d’une volonté extérieur qui fait violence à qqn, s’affirme à travers à lui, voire, se réalise à travers lui. En ce sens, la contrainte est une simple expression de la force, imposant la soumission apparait comme une limitation à la liberté car face à la contrainte je peux préféré la résistance à la soumission même si c’est au périple de ma vie. Il nous ai possible devant la contrainte de choisir la mort plutôt que l’obéissance forcé. D’affirmer ma liberté et cela malgré la contrainte.
• Sans 3: c et e: devoir = obligation morale. La nécessité et la contrainte se distinguent de l’obligation à laquelle nous réservons le nom de “devoir morale” véritable (“morale” car il s’agit de vouloir le Bien sans considérations de nos intérêts personnels) à moi mais celle d’une exigence intérieure, d'une loi impérative intérieure. Elle permet de distinguer le bien et le mal et que je m’engage volontairement à suivre pcq je reconnais la positivité et la justesse d'une
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