Le bonheur est-il le but de l'existence ?
Dissertation : Le bonheur est-il le but de l'existence ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar choumifroufrou • 27 Octobre 2020 • Dissertation • 2 093 Mots (9 Pages) • 7 631 Vues
BRUNEAU
Théo
Ter 4
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Le bonheur est il le but de l’existence ? A première vue, il semble que le bonheur est le but de l’existence. En effet, les étymologies latines « bonum » et « augurium » signifient « bon augure » et peuvent donc être traduites par le mot « chance ». En outre, le bonheur est un état de satisfaction stable et durable. Une vie de bonheur est donc le résultat d’une vie heureuse. Au quotidien, l’être humain tente d’accomplir la plupart de ses désirs pour pouvoir se sentir soulagé et donc heureux. S’il va travailler, c’est pour gagner de l’argent. Et avec cet argent, il pourra se faire plaisir en achetant de la bonne nourriture, en achetant une belle voiture ou encore une belle maison. De la même manière, il pourra aller au cinéma ou encore voyager ce qui lui procurera de la satisfaction et donc se rapprochera du bonheur. Et si son enfant est heureux, alors cela lui procurera de la joie et du bonheur. De plus, en vivant une vie de bonheur, l’être humain se sentira épanoui et bien dans sa peau. Il sera heureux dans ce qu’il fera au quotidien. Chacun a une vision différente du bonheur. Certains diront vouloir la tranquillité, d’autres demanderont la gloire et d’autres encore, le succès. Enfin, renoncer au fait de ne pas vouloir faire du bonheur le but de son existence consiste à renoncer au fait d’être heureux et donc vouloir une vie sans but précis. Cependant, ne doit-on pas plutôt penser que le bonheur ne serait pas l’unique but de l’existence ? En effet, avoir pour seul objectif le bonheur peut s’avérer nocif pour l’équilibre mental. On s’imposerait des contraintes qui occasionneraient peines ou douleurs. Ainsi, nous ne chercherons plus à atteindre le bonheur mais à travailler pour l’obtenir. Mais alors, notre existence doit-elle avoir un sens ? Le bonheur suffit-il à rendre heureux ? L’enjeu de ce problème est de savoir si une vie de bonheur correspond à une vie de plaisirs. Nous commencerons par montrer que le bonheur constitue l’unique but d’une vie et qu’il conduit l’individu à satisfaire ses désirs. Mais si le bonheur était l’objectif de la vie, le danger serait que l’Homme veuille à tout prix l’obtenir, au risque de se ruiner l’existence. Dès lors, nous verrons par quels moyens l’individu doit tenter de trouver un juste milieu entre vie de désirs et vie de bonheur.
D’une part, on pourrait dire que l’Homme est résigné à faire du bonheur l’unique but de sa vie.
En effet, parmi tous les objectifs possibles de l’existence humaine, le bonheur est le plus important. Un individu cherchera chaque jours à satisfaire ses désirs ainsi que ses besoins. Abraham Maslow tente de démontrer dans « La pyramide des besoins » une théorie de la motivation. Il représente, sous forme pyramidale, une hiérarchie de cinq besoins fondamentaux : les besoins physiologiques, les besoins de sécurité, les besoins d’appartenance et d’amour, les besoins d’estime et le besoin d’accomplissement de soi. Tous ces besoins sont continuellement présents. Ainsi, Sebastian et Mia dans le film « LaLaLand » de Damien Chazelle donnent tout ce qu’ils peuvent pour réaliser leur rêve et donc leur besoin : Être pianiste de jazz dans son propre bar pour l’un et devenir une grande actrice hollywoodienne pour l’autre. Ils éprouvent tous les deux un besoin de sécurité (environnement stable et prévisible) qui, par la suite, deviendra un besoins d’appartenance et d’amour (affection des autres) pour qu’au final, chacun ai une reconnaissance et une appréciation des autres (besoin d’estime). Un individu doit donc tenter au quotidien de répondre à ses besoins et ses désirs. Ainsi, il éprouvera du bonheur et également une certaine sécurité et d’accomplissement de soi. Dès lors, la poursuite de nouveaux besoins fera du bonheur le plus grand but de sa vie.
Enfin, si le bonheur n’était pas le principal but d’une vie, plus personne n’éprouverait l’envie de travailler, de s’amuser, d’aimer de désirer et donc de vivre. l’Humanité toute entière se résoudrait à accomplir les tâches du quotidien plus par principe que par besoin. Dans le cas contraire, lorsqu’un individu est confronté à la possibilité d’obtenir ce qu’il désir, il n’y a pas d’hésitation possible. Dans la théorie de l’hédonisme défendue par Calliclès, le bonheur consiste à satisfaire absolument tous ses désirs. « Il faut être capable de mettre son courage et son intelligence au service de si grandes passions et de les assouvir avec tout ce qu’elle peuvent désirer ». Selon lui, une personne est courageuse si elle chercher à accomplir ses désirs surtout lorsqu’elle en a l’occasion. Ainsi, Henry Hill dans « GoodFellas » de Martin Scorsese à l’occasion de réaliser son plus grand rêve : Devenir gangster après être intégré dans une équipe de truands. Le jeune homme débute par la suite un trafic de drogue qui lui rapportera gros et qui lui procurera le sentiment d’être invincible. Le personnage entre alors dans une vie de bonheur qui pour lui ne s’arrêtera jamais. On lui offre la possibilité de réaliser son rêve et donc d’être heureux. A partir de ce instant, le personnage entrera dans une phase où il voudra et pourra réaliser toutes les envies qui lui passent par la tête. Par conséquent, il est clair que le bonheur constitue le principal but de l’existence.
Cependant, si le bonheur consiste à accomplir tous ses désirs, peut-on uniquement vivre en désirant constamment quelque chose de nouveau ? Le bonheur suffit-il à rendre heureux ?
La surdose de bonheur pourrait avoir l’effet inverse sur l’individu.
En effet, le bonheur peut être obtenue en accomplissant ses désirs ainsi que ses besoins, mais si ces désirs sont trop nombreux ou alors irréalisable, il ne suffira pas à combler toutes nos attentes. Malheureusement, l’humain vit pour être heureux, mais il arrive un tel stade ou répondre à ses désirs devient impossible et provoque alors une frustration chez l’individu. Ainsi, le sage Lao Tseu affirme dans une citation qu’ « un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas ». En effet, une personne avec de grandes ambitions aura moins de chance d’atteindre le bonheur et d’être heureux alors qu’une personne ayant de plus petites ambitions sera heureuse et voudra persévérer pour sa propre estime. En effet, une personne qui veut escalader le mont Everest sans même avoir escaladé auparavant aura plus de chance de voir son rêve se détruire dans l’immédiat alors qu’une personne qui désire s’initier à la randonnée prendra un meilleur départ et aura plus de chance d’être satisfait et donc heureux. L’être humain voit toujours plus que ce qu’il peut réellement faire. Lorsqu’il désir l’impossible, il sait d’avance qu’il aura échoué. L’envie et le besoin de bonheur doit être accomplie par une ascèse des désirs.
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