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Le Bonheur Est-il Une Question De Chance ?

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Par   •  3 Décembre 2012  •  1 181 Mots (5 Pages)  •  2 320 Vues

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Le bonheur est-il une question de chance ?

« Ah, comme je serais heureux si je gagnais au loto ! » Avouons-le : cette petite pensée, nous l’avons tous eue au moins une fois dans notre vie. Tant de soucis de notre vie tournent autour de l’argent, et seraient ainsi résolus ! A croire qu’il suffit de gagner au loto pour être heureux.

Le bonheur ne serait-il donc qu’une question de chance ? Ce n’est pas sûr : car si la chance favorise le bonheur, elle n’y mène pas nécessairement : on peut gagner au loto et rester malheureux, par exemple si on ne sait pas gérer cette fortune subite et qu’on tombe dans la paresse, la déchéance ou l’ennui. Nous sommes donc face à une contradiction : d’une part, il semble que le bonheur soit une question de chance, car la chance peut nous apporte des choses fondamentales qui sont la condition du bonheur (vie, santé, richesse, amis, etc.) ; d’autre part, notre bonheur semble dépendre surtout de nous, parce que la plupart des choses qui font notre bonheur dépendent de nous : notre richesse dépend de notre travail, nos amis dépendent de notre sympathie, notre santé dépend de notre hygiène, etc.

Pour tâcher d’éclaircir ce problème, nous montrerons d’abord en quoi la chance contribue au bonheur. Puis nous montrerons que le bonheur dépend aussi de nous pour une part importante.

[I. La chance contribue au bonheur]

Nous pouvons d’abord remarquer que la chance contribue au bonheur. En effet, si nous concevons le bonheur comme la satisfaction de nos plaisirs, il est certain que la chance peut y contribuer, dans la mesure où elle peut favoriser la satisfaction de nos désirs. Nous avons déjà cité l’exemple de celui qui gagne au loto : une telle chance contribue certainement au bonheur, même si elle ne le garantit pas. Mais on pourrait donner d’autres exemples : par exemple, la chance d’être en vie et en bonne santé, ou la chance d’être né dans une famille aimante et sans problèmes, ou dans une classe sociale aisée ; ou encore la chance d’être heureux en amour, c’est-à-dire de rencontrer l’âme sœur. Une telle chance contribue au bonheur car elle favorise la réalisation de nos désirs de base (confort, richesse, amour).

On pourrait même dire que le bonheur dépend uniquement de la chance, comme y invite l’étymologie (heur signifie chance en vieux français). Par exemple, celui qui est rescapé d’un accident d’avion, même s’il a souffert, peut s’estimer heureux, car il a eu de la chance. On pourrait donc suggérer que « bonheur » ne signifie rien d’autre que « chance ».

Mais il est assez évident que cela est faux : le bonheur désigne avant tout un état de bien-être, de satisfaction. La chance peut y contribuer, mais pas seulement. Au contraire, il semble que le bonheur dépend davantage du caractère de chaque personne que des événements extérieurs. La chance n’aurait donc pas une part si grande dans le bonheur ?

Mais même si on considère que le bonheur est avant tout quelque chose d’intérieur, qui ne dépend pas tant des événements extérieurs que du tempérament de chacun, on peut encore dire que le bonheur est une question de chance : en effet, s’il en est ainsi, n’est-ce pas une chance suprême que d’avoir un tempérament heureux ?

Il est donc incontestable que la chance contribue au bonheur. Mais faut-il en conclure que le bonheur dépend uniquement de la chance ?

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