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La recherche de l'égalité peut-elle être injuste ?

Dissertation : La recherche de l'égalité peut-elle être injuste ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2020  •  Dissertation  •  850 Mots (4 Pages)  •  1 453 Vues

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Sujet de réflexion : La recherche de l’égalité peut-elle être injuste ?

En société, la justice consiste à appliquer des lois qui régissent les rapports humains en vue du bien commun. Dans cette communion s’impose alors la notion d’égalité : c’est l’absence de discriminations. Égalité et bien commun sont synonymes, c’est pourquoi il est souvent admis que le rôle de la justice est de maintenir l’égalité.

Partager une tourte de manière juste implique a priori de la couper en parts identiques car personne ne jouit ainsi d’un traitement de faveur. Mais imaginons que cette tourte soit partagée entre des individus de situations alimentaires différentes : serait-il juste de donner la même part à des individus sous-alimentés et d’autres habitués à des tourtes trois fois plus nourrissantes ? La justice veillerait alors dans ce cas à ce que chacun reçoive une part convenant à ses besoins : il y a inégalité.

Alors la justice suppose-t-elle l’égalité ? L’égalité peut-elle être injuste, c’est-à-dire dissociable de la justice ?

Nous verrons en premier lieu que l’égalité ne peut être que juste car elle est la condition nécessaire de la justice, puis que l’appliquer absolument peut cependant creuser des inégalités que la justice chercherait à combler.

La justice suppose l’égalité car il faut qu’il y ait égalité pour qu’il y ait justice.

En effet l’homme ressent l’injustice en constatant l’existence d’inégalités. La nature permet les inégalités entre les individus, la sélection sexuelle en est une illustration : des individus sont sélectionnés pour la reproduction selon des critères arbitraires et aléatoires sur lesquels ils n’ont pas de contrôle (la taille des bois chez les cerfs, la vivacité du plumage chez les oiseaux, etc). Mais la culture, qui englobe aussi le concept de justice, s’oppose à la nature et s’efforce de corriger les inégalités : c’est la justice dite corrective.

Ce modèle de justice se base que le principe d’égalité arithmétique d’Aristote qui règle les transactions : un échange est considéré comme juste quand chaque terme est échangeable contre un même troisième, c’est-à-dire que les deux termes sont de même valeur.

D’autre part l’égalité est un indissociable de la justice, car la justice est représentée par la loi, or la loi c’est l’égalité.

Le rôle de la loi est de réguler les comportements humains afin de garantir la paix et le bon fonctionnement de la société. Le premier principe de la loi est alors de traiter tous les hommes de la même manière en délivrant les mêmes sanctions pour les mêmes actions, même faites par différents individus. Ainsi l’allégorie de la justice est une femme aux yeux bandés (signifiant son impartialité) détenant dans sa main droite un glaive (symbole de sa prise de décision) et dans sa main gauche une balance en équilibre : l’équilibre de cette balance suppose des charges égales.

Ainsi la justice et l’égalité semblent être liées d’un lien indissoluble. Pour autant, n’y a-t-il pas de situations où vouloir appliquer absolument l’égalité irait à l’encontre de la justice ?

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