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La liberté

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Par   •  9 Mai 2021  •  Dissertation  •  810 Mots (4 Pages)  •  354 Vues

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LE DESTIN D'UN ANONYME

Jean Maillé était de profession agricole, simple métivier qui se vendait à la journée. Il était alors âgé de 20 ans et il résidait dans un village autour de château-du-Loir dans la Sarthe. Petit mais râblé, habitué qu'il était aux travaux manuels, Jean présentait une constitution robuste et de larges épaules qui le prédisposaient à la condition de soldat.

En apprenant que l'armée prussienne se rapprochait de sa ville natale, Jean Maillé décida d'intégrer la II armée de la Loire. Chacun le savait, l'armée dirigée par Napoléon III avait été décimée par les allemands. Jean acquit alors un fort patriotisme de l'âme et des idées nationalistes ainsi que des ressentiments l'obligeant à défendre son pays.

Malgré une méritante résistance à Château-du-Loir qui arrêta momentanément les prussiens mais qui ne laissa pas dans l'Histoire de profonde trace, jean fut de ceux qui connurent également la défaite les 11 et 12 janvier 1871 à Champagné sur le plateau d'Auvours. Dégagé de sa provisoire condition militaire, Jean décida de ne pas suivre le régiment mais d'aller sur Paris. Il avait entendu que ces braves résistaient à l'envahisseur depuis déjà 4 mois. Il entama donc un très long voyage de 12 jours et il arriva aux abords de la ville le 25 janvier.

Cependant il était inutile de tenter de forcer le blocus de la ville alors que les parisiens mourraient de faim. Les allemands tiraient à vue... Heureusement, le lendemain de son arrivée la signature de l'armistice lui permit d'accès au centre-ville. Mais il était désormais trop tard pour se rendre utile militairement et après un si long voyage, il décida de rester.

La première chose que Jean fit en entrant dans la capitale, fut de chercher un logement et ensuite un métier pour vivre. Il trouva facilement à vendre son physique avantageux chez les égoutiers qui vidaient les fosses d'aisance. Un métier assez bien payé où les candidats ne se bousculaient pas. Il avait également trouvé un logement en face du palais des Tuileries, au dernier étage d'une maison bourgeoise où il logeait sous les toits dans une pièce unique sans confort.

Le spectacle du palais des rois le récompensait chaque matin de ses efforts. Jean pouvait alors se féliciter de sa bonne fortune et de ses choix. Il était encore jeune, il serait temps par la suite de rentrer en province quand il se lassera de sa nouvelle condition.

Le 18 mars 1871 fut la date à laquelle sa vie bascula à nouveau.

En voulant récupérer les canons de Paris promis aux prussiens, Thiers (le chef du gouvernement de Versailles) avait pris le risque de l'affrontement avec les responsables de Paris et d'entamer une guerre civile.

La commune fut décrétée. Jean comprit alors qu'il pouvait enfin continuer sa lutte contre les prussiens en s'opposant à ces traîtres de Versaillais qui collaboraient avec l'ennemi.

Il décida de rentrer dans la garde nationale. Il suivit alors un médiocre entraînement militaire. On lui reconnu cependant à cette occasion de réelles qualités de discrétion et de furtivité. On l'embaucha pour des coups de force et il espionna l'ennemi versaillais pour le compte de la commune.

Mais cette courte existence militaire prit fin le 21 mai 1871 avec la percée de l'armée de Thiers. La garde nationale tenta de s'opposer à cette avancée mais cette armée là était mieux formée et équipée par les prussiens.

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