La connaissance de soi repose-t-elle sur l'observation ?
Dissertation : La connaissance de soi repose-t-elle sur l'observation ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LEA.DESMARESCAUX • 13 Avril 2020 • Dissertation • 832 Mots (4 Pages) • 1 528 Vues
LA CONNAISSANCE DE SOI REPOSE-T-ELLE SUR L’OBSERVATION ?
La connaissance de soi est avant tout un plaisir, le plaisir d’être le réel maître de soi et de savoir lire et comprendre chaque élément de sa réflexion qu’il soit voulu ou non. Mais ce plaisir pourrait sembler utopique, car la connaissance totale de soi tend à se montrer inaccessible et impossible et ce parce que notre esprit est lui-même divisé en plusieurs degrés de conscience comme Freud a pu distinguer dans ses travaux sur l’esprit humain, en établissant des interprétations des phénomènes inconscients. Par ailleurs, l’esprit humain se veut également subjectif, et la notion de subjectivité exclue en effet une réelle analyse de soi. La connaissance de soi serait la résultante du processus de l’observation par soi-même ou par autrui. Ainsi, la connaissance de soi repose-t-elle sur l’observation ? Afin d’analyser ce sujet, dans un premier temps nous étudierons la connaissance de soi et l’observation que nous nous faisons a nous- même. Puis dans un second temps nous verrons que la connaissance de soi est subjective. Et nous terminerons par analyser ce qu’est l’observation.
De prime abord, on pourrait penser que la connaissance de soi s’acquiert seul. En effet, qui dit connaissance de soi implique que le « moi » soit le sujet de cette connaissance, et qui est mieux que moi-même pour me connaître ? Personne d’autre, car il n’y a personne qui puisse connaître mon esprit et mes pensées aussi bien que moi. Le moi étant lui-même constitué de la conscience, qui nous permet ainsi de réfléchir, raisonner et aussi comprendre. Comme le disait si bien Descartes dans le Cogito « Je pense donc je suis » démontrant ainsi que je me suffis à moi-même pour comprendre que j’existe et que j’arrive à m’observer grâce à mon intuition, que je suis bien réel, et que cette affirmation est la seul et l’unique dont je ne peux douter. Personne, ne peut savoir qui nous sommes réellement, ce que l’on ressent, nos envies et nos besoins, car chaque être est différent. Mais l’observation que nous nous faisons de nous-même est-elle représentative de la réalité ou est-elle simplement subjective.
Ainsi, nous pouvons voir que l’introspection qui est avant tout une observation, une analyse de ses sentiments et de ses motivations doit viser à la réalité. Par conséquent, elle doit être sincère. Or, celui qui s’observe peut avoir intérêt à cacher une partie de ce qu’il est, de façon plus ou moins consciente. En réalité, même si l’introspection se présente comme une conduite de sincérité, son but réel n’est pas la connaissance de soi. C’est ce que révèle l’analyse des récits autobiographiques, car toute une littérature est dominée par le souci de l’introspection et de la sincérité. Quand un auteur écrit son autobiographie sa confession littéraire fait jouer à l’art le rôle rédempteur de la confession. Dans un tel exercice, se connaître n’est qu’un prétexte. Non seulement la confession a un autre but que la sincère connaissance de soi-même, mais toute prétention à la sincérité est suspecte. Prétendre être sincère, prétendre décrire ce que l’on est, c’est selon Sartre est le comble de la mauvaise foi (l’Etre et le néant, I, II). Cette mauvaise foi consiste en ceci qui prétendre dire ce que je suis, c’est vouloir ignorer en quoi consistent la conscience et l’existence humaine. Ainsi, la connaissance de soi n’ai qu’autre que subjective car elle ne tend pas forcément à la réalité, mais pousse l’humain à mentir pour se convaincre qu’il est bien et pour renvoyer une image aux autres qui se détourne parfois de la réalité.
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