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La Nature Humaine

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Par   •  5 Septembre 2017  •  Dissertation  •  3 109 Mots (13 Pages)  •  8 520 Vues

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Dissertation Philosophie :                                                                     

« La nature humaine n'est ni bonne ni mauvaise, mais ouverte vers une continuelle transformation et transcendance. Elle n'a qu'une chose à faire, se découvrir elle-même » écrit l'écrivain et psychologue Marilyn Ferguson. Pour cet auteur il existerait donc une nature humaine, c'est à dire une essence universelle de l'homme, le fait qu'il existe un certains nombre de caractéristiques communes à tous les hommes sans restriction. On peut donc déduire que c'est insinuer qu'il existe une définition de l'homme qui s'appliquerait à tous et à chacun d'entre eux sans reste. Pourtant, lorsqu'on observe les hommes, ce qu'on analyse, ce n'est pas l'identité ni ce qu'ils ont en commun, mais des différences, une diversité qui semble ruiner l'idée même d'une nature humaine. De plus, en raison de différences observables entre eux, on a pu donc refuser le statut d'hommes à des êtres qui pourtant étaient des membres de l'espèce humaine.  Ainsi, cela nous invite à nous demander s'il existe une nature humaine, une essence telle que tous les hommes correspondent à cette définition, car si d'un côté on trouve injuste d'avoir traité des hommes comme des sous-hommes ou des faux hommes, on n'hésite pas de l'autre à considérer comme des animaux certains hommes, donc à les traiter comme des sous-hommes. Savoir s'il existe une nature humaine et la définir n'a pas seulement un intérêt intellectuel, mais aussi moral. Réduire l'homme à ses propriétés biologiques, cela revient au fond à apparenter l'homme aux animaux que l'on définit eux aussi par ces mêmes propriétés. Or, c'est commun de dire que si l'homme est un animal par son corps biologique, par le fruit qu'il est de l'évolution des espèces, il n'en reste pas moins qu'il se distingue d'eux. L'homme posséde des caracteristiques uniques qui le rendent differents aux regards des autres éspèces mais des autres êtres humain aussi. En effet , il vit dans dans des cultures diverses, posséde un langage complexe, une capacité à se réformer, il profite donc d'une existence protéiforme et évolutive.

On peut bien sûr établir des caracteristiques propres à l'homme permettant de formuler une définition. Mais echappe-t-elle aux impasses logiques, permettant de mettre en évidence une nature humaine ? N'est-il pas justement contradictoire d'évoquer une nature humaine ? On en vient donc a se demander si nous pouvons concrétement parler de nature humaine ?

Nous verrons dans un premier temps comment la notion de nature humaine est nécessaire afin de comprendre l'être humain et son essence pour ensuite observer que parler de nature humaine est neanmoins contradictoire et atteint des limites dans son étude pour ensuite voir comment l'homme peut transcender la nature et ce que cela implique sur la nature humaine.

On peut déjà établir que la notion de nature humaine posséde une forme de légitimité au regard de son apport dans l'étude de l'être humain à travers les époques permettant à l'homme de se connaître éxterieurement et intérieurement. Or, connaître une chose, c'est déterminer ce qu'elle est , énoncer son être , ou son essence, les déterminants qu'elle reçoit à la naissance et qu'elle conserve avec la croissance. Pour Aristote, l'homme est un « animal politique », c'est à dire qu'il appartient à l'éspece animal ce qui le distingue déjà de l'inanimé et des végetaux. Mais en tant qu'animal, il se differencie par sa particularité et sa nécessité de vivre en societé, c'est à dire dans une cité au fonctionnement bien differents des societés animales. En effet, la sociabilité n'est donc dans cette optique pas du même ordre chez l'homme que chez les animaux,  il y a une différence de nature et non de degré, l'homme ne s'accomplit en tant  qu'homme que s'il vit avec les autres dans une Cité. On observe ici donc que l'idée de nature intervient dans cette intérpretation. De plus, la notion de nature humaine apporte un universel qui permet de dépasser les spécificité de chaque être humain, une forme de reconnaissance de ce qui fait le propre de l'homme comme la raison, la parole. Definir la nature c'est définir ce qui dépasse les changements et la diversité sensibles et ainsi de connaître ce qui perdure. Considérer une nature humaine paraît donc indispensable pour comprendre et connaître l'homme afin de l'étudier et de déterminer son essence propre. Ceci permet d'éxpliquer une façon précise de se comporter en societé, d'instaurer des régles et des normes.

De plus, la moral semble recquérir nécessairement aussi l'idée de nature humaine. La morale renvoit géneralement à la distinction avec des comportements  que l'on peut qualifier d'inhumain, bestiaux. Cela veut dire que l'on se réfere à une certaine idée de la nature humaine, et le mal, l'injuste apparaît dès qu'il y a une dépravation, une dénaturation donc. La connaissance et le jugement psychiatrique n'est envisagable que si il y a une nature humaine, un état normal de constitution psychique. De même dans la pensée scientifique,  arrachant l'homme et ses origines divines des religions en le réintegrant directement et purement dans le monde naturel du vivant. Depuis la théorie de l'évolution de Darwin, la nature de chaque éspece tiens très précisément dans un ensemble de caractères génétiques codés dans l'ADN. La science ne réduit pourtant pas l'homme à l'échelle animale comme on pourrait le penser et démontre constamment que l'homme est le plus complexe et le plus intelligent des êtres vivants connus. Notre cerveau nous rend apte à des langages spécifiquement humains qui doivent avoir des proprietés et des fondements génetiques. Ainsi, penser que le  propre de l'homme ne reposerait sur aucune nature, sur aucun fondement biologique, serait absurde et aboutirait à une vision très limité de l'homme et sa compréhension.

La nature humaine semble donc, loi d'être une simple hypothèse, mais une exigence de la raison. Il est difficilement envisageable de pouvoir établir ce qui est humain ou pas sans établir une nature humaine. Pourtant cette limite qu'est censé tracer la nature humaine reste très flou et contradictoire laissant envisager que la notion de nature humaine reste insuffisante et illusoire a définir.

Etablir une limite dans la nature humaine, c'est pouvoir déterminer si quelqu'un relève ou non de celle-ci. Un animal par exemple est toujours en accord avec sa nature. Chez l'homme ce n'est pas pareil, celui-ci est capable d'actions, de comportements indignes de lui. On sait que l'homme est constamment en proie aux passions, aux vices, mais si cela appartient à la nature humaine, alors il ne serait pas logique de les condamner. Si nous parlons des maladies mentales ou de la folie de certaines personnes que nous sommes obligés d'écarter de la societé, nous continuons de traiter néanmoins ces individus comme des êtres humains,  alors qu'ils ne repondent pas dans une certaine mesure à la notion de nature humaine qui se trouve compromise et instable car présentant ces limites. De plus il est difficile d'envisager une nature humaine fixe quand l'homme et la façon dont on le considère a évolué au fil des époques. On peut notamment prendre l'exemple de l'esclavage, le racisme envers des communautés qui n'avait même pas le statut d'homme comme les noirs aux Etats-Unis jusqu'au XIXème siécle ou encore les juifs durant la seconde guerre mondiale. Dans ces conditions il est difficile de vouloir établir une nature humaine sous peine que celle-ci soit erroné. Rousseau va soutenir la pérfectibilité de l'être humain qui caractèrise tous son potentiel mais qui montre l'imprécision quand on en vient à caracteriser de façon commune quand on observe surtout des differences dans le comportement. Cette analyse permet de tirer deux hypothèse, soit la nature humaine est une notion illusoire établi pour faciliter l'étude de l'être humain et sa compréhension malgré les limites, ou la nature humaine répond à un processus qui se forge et évolue a travers le temps et les cultures profitant ainsi d'une forme de malléabilité. On peut surtout déduire ici que l'idée de nature est contradictoire et présente des difficultés pour apréhender l'être humain, ce qui vient donc contester son existence.

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