LA LIBERTE
Commentaire de texte : LA LIBERTE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sourires51 • 12 Décembre 2022 • Commentaire de texte • 5 136 Mots (21 Pages) • 280 Vues
CHAPITRE : LA LIBERTE
Le mot :
Liberté = statut social et juridique (homme libre = ne pas être prisonnier ou esclave)
Aujourd’hui liberté = les loisirs, les vacances : on fait ce que l’on veut en dehors de toute contrainte.
« Ma liberté s’arrête là où commence celle d’autrui » : restriction d’usage
Le concept :
Il n’existe pas de définition globale de la liberté
Exemples : Liberté d’expression, de conscience, d’association
Exemples : libre arbitre, autonomie, indépendance, la spontanéité
- La liberté renvoie à des réalités différentes : réalités juridiques, politique, économique, morale, psychologique, etc.
- La liberté s’oppose à des réalités concernant le monde (nécessités naturelles, contraintes sociales, le destin, etc.) Ou concernant l’homme (ses passions, ses préjugés, son inconscient, etc.)
- La liberté se réfère à trois étapes de toute action :
Savoir, connaitre : c’est-à-dire être informé (mes intérêts personnels, ce qui m’est profitable – l’intérêt général, ce que je dois faire –les conséquences futures de mes décisions ?
Vouloir, décider : c’est-à-dire choisir véritablement (selon mes désirs ? après mûre délibération ? avec force de caractère ?)
Pouvoir, réaliser : c’est-à-dire avoir des moyens d’agir (une capacité juridique, j’ai le droit – une capacité matérielle, j’ai les moyens – une capacité psychologique, j’ai le caractère)
1 – La liberté, ses formes, ses articulations
Les différents sens de la liberté (selon Leibniz)
LIBERTE
DE DROIT DE FAIT
(Droit de faire)
Liberté juridique Liberté des moyens
- Etre une personne juridique ● Capacité d’agir
(Être protégé par la loi, passer contrat) (une variété de libertés avec leurs degrés)
Liberté politique Liberté du vouloir
- Etre citoyen ● liberté intérieure
(Participer à l’élaboration des lois)[pic 1][pic 2]
Liberté morale (sagesse) Libre arbitre
(Vouloir comme il faut) être l’auteur de son action
a) Libertés de droit/de fait
Liberté de droit = libertés juridiques et politiques (droit d’exercer sa volonté, décider de se marier, gérer son patrimoine) – libertés politiques : le citoyen participe directement ou indirectement à l’élaboration des lois dans son pays.
Mais toutes ces possibilités de droit ne servent à rien sans les moyens de faire : les libertés de fait.
b) Libertés de fait / libertés intérieure
Les libertés de fait donnent les moyens d’agir. Ces capacités sont des conditions extérieures à l’action, elles supposent comme préalable une liberté intérieure qui nous permet d’agir selon des décisions que nous avons réellement prises nous-mêmes.
(Ex :personne n’est obligé d’aller acheter un journal dans une maison de presse)
Trois formulations de la liberté
a) Liberté et libre arbitre
C’est décider par soi-même d’une action : raisons d’agir.
b) Liberté et autonomie
L’autonomie c’est décider par soi-même des lois que l’on doit respecter.
« L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté » écrit Rousseau.
= liberté à l’égard des autres et à l’égard de soi-même
Avantages de l’idée d’autonomie :
- Les lois sont reliées à leur raison d’être
- L’obéissance est associée à la maitrise de soi et des choses
- Droits et devoirs sont articulés (revendiquer des droits pour soi n’est justifié que si on se fait un devoir de les respecter chez autrui)
c) Liberté et indépendance
L’indépendance = liberté négative et relative comportant des degrés.
C’est s’affranchir d’une tutelle, d’une autorité : indépendance financière, affective, intellectuelle…d’en mesurer le degré : on est plus ou moins indépendant.
Exemple : si un ado devient indépendant de ses parents il demeure dépendant du marché du travail, de contraintes financières, etc…
d) Obéissance et soumission
Obéir ce n’est pas nécessairement se soumettre.
Si j’obéis volontairement à la loi : acte libre et volontaire. Si j’obéis à un supérieur, j’obéis au pouvoir qu’il représente et uniquement dans les limites de ce pouvoir.
Se soumettre constitue une négation de ma liberté d’agir : soumission = contrainte, par la force.
2- La liberté, une réalité problématique
Chacun sent en lui la possibilité de dire oui ou non.
La liberté ne se prouve pas mais s’éprouve… Pour d’Alembert (Essai sur les éléments de philosophie, 1759), la liberté se sent mais ne peut être prouvée. Elle correspond à une prise de conscience que nous aurions pu agir autrement que nous l’avons fait.
L‘idée de la liberté est donc celle d’un pouvoir qui ne s’exerce pas, et dont l’essence même est de ne pas s’exercer au moment que nous le sentons ; cette idée n’est donc qu’une opération de l’esprit, par laquelle nous séparons le pouvoir d’agir d’avec l’action même en regardant ce pouvoir oisif comme substituant pendant que l’action n’existe pas.
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