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Ici à un passage issu de Les Deux Sources Morale de la Religion

Commentaire de texte : Ici à un passage issu de Les Deux Sources Morale de la Religion. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 765 Mots (8 Pages)  •  1 793 Vues

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Nous avons affaire ici à un passage issu de Les Deux Sources Morale de la Religion . A travers ce texte Bergson met en évidence  la relation inéluctable de la société à travers nos actes et nos choix. Dès lors une question  se pose , nos obligations et nos choix ne sont ils que l'origine d'une pression sociale, ainsi pourquoi accepter ses obligations ? Nous constaterons que c'est la société qui est acteur de notre déterminisme ,par voie de conséquence nous analyserons le motif de ce conformisme. Enfin, ne serons nous pas en droit tout de même de s'interroger que si l'homme doter d'une raison, il lui arrive parfois d’éprouver une vive tension face à un cas de conscience.  

L'auteur commence le passage par une déclaration affirmative. « C'est la société qui trace à l'individu le programme de son existence ». Par cela nous devons comprendre que la société s'impose à nous car l'auteur la présente ici comme un maître. A première vue il semblerait que l’individu ne peut pas exister en dehors de la société, car c'est bien elle qui définit qui il  est: elle le trace, le façonne, le détermine.  Cela la rejoint la thèse évoquée par Marx dans l'Idéologie Allemande : "Ce n'est donc pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c'est, inversement, leur être social qui détermine leur conscience". On entre ici dans la logique de ceux qui pensent que l'individu n'est rien d'autre que le reflet de la société dans laquelle il a évolué. Bergson abat la carte certes du déterminisme social mais va plus loin.

    "On ne peut vivre" dit-il "sans obéir à des prescriptions et  se plier à des obligations" ces dernières étant elles-mêmes définies par la société, tels les normes et les conventions sociales, les lois ou mêmes les traditions. L'individu est alors à la société ce que l'esclave est au maître voire ce que la machine est à son concepteur. Les prescriptions évoqués par Bergson pouvant être perçues comme une sorte de mode  d'emploi, un guide d'utilisation de l'individu mais aussi et surtout des conditions nécessaires d'existence. L'individu se voit forcer à les suivre, il doit "se plier", ce terme met en exergue  ici que la société, qui en fait par le biais d'un contrôle social, va exercer une certaine pression sur les membres qui la compose. En l'absence d'indications claires de la part de l'auteur on peut très bien penser que le but cette pression toujours sous-entendu par le terme plier,  est de sortir les Hommes de leur forme d'origine " l'état nature ", pour en faire des êtres sociaux ayant le sentiment d'appartenir à une même unité sociale. L'étape suivante pouvant être l'établissement d'une liberté garantie par et surtout pour tous, il apparaît dès lors comme normale  comme le dirait Rousseau que quiconque refuse d'obéir à la volonté générale, en d'autres termes celle de l'entité "société" doit y être contraint par tout le corps," ce qui ne signifie pas autre chose sinon qu'on le forcera à être libre." (Du contrat social Livre 1 chap. 7).

A ce stade le constat posé par Bergson devient de plus en plus alarmant : si c'est la société qui détermine l'individu, la part de décision prise par la première dans la détermination de l'existence du second, si elle est totale, en devient presque aliénante.

"Un choix s'impose à tout instant ; nous optons naturellement pour ce qui est conforme à la règle." L'auteur part des choix qui sont en règle générale l'occasion d'une manifestation de la volonté l'individuel, pour affirmer que même cette volonté émanant de la conscience de ce dernier, est, de façon à répondre aux attentes de la société, rendant naturel ce qui de base ne l'était pas : les conventions sociales.

  De plus cette orientation de la volonté apparaît de moins en moins comme quelque chose qui s'imposerait à nous et à laquelle l'on tenterait de résister. Bien au contraire "c'est à peine si nous en avons conscience" dit-il. Ici l'accent est mis sur le fait que l'individu se soit accoutumé de cette orientation prise par sa volonté sous l'influence de la société. En effet depuis l'enfance et jusqu'à l'âge adulte voire la mort, nous n'avons eu de cesse d'intégrer et donc d'évoluer avec une somme de normes et valeurs transmises par les différents types d'instances sociales que sont l'école, la famille et ou même les groupes de paires, nos amis. Durant ce processus de socialisation l'on apprend à reconnaitre le bien-fondé d'une règle notamment lorsque qu'elle  permet de désamorcer les conflits entre les individus et de maintenir une cohésion sociale. Dès lors "nous ne faisons aucun effort" quand il s'agit de l'appliquer car dans le meilleur des cas, une fois sa légitimité reconnue, son application est intériorisée et revêts l'aspect d'une habitude car  " accomplit presque toujours automatiquement». Néanmoins, on peut remarquer par exemple que l’enfant, bien que Bergson désigne cette situation comme le "cas le plus fréquent", acceptera certaines règles sans vraiment y voir un bien ou y trouver une légitimité quelconque. Considéré, encore et toujours par la société comme un individu n'ayant pas les capacités d'analyses suffisantes pour prendre du recul, la réponse qui semble la moins compliquée à assimiler sera jusqu'à l'âge rebel "C'est comme ça parce que c'est comme ça ". Selon l'auteur " l'obéissance au devoir" s'apparenterait ici à " un laisser-aller ou un abandon" de la part de l'individu à comprendre le pourquoi d'une telle norme ou les fondements de telle ou telles autres règles

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