Explication de texte : La Réfutation D’Helvétius,

Explication de texte en Philosophie

Dans cet extrait de La Réfutation D’Helvétius, Diderot aborde différents thèmes que sont la politique, les libertés et le bonheur.

Dans politique j’entends la forme et le régime qui dirige une société, par liberté j’entends que chacun peut faire ce qu’il veut et est maître de ses propres choix et enfin par bonheur j’entends un état général et durable de satisfaction.

Diderot tente de répondre au problème suivant : Comment se fait-il qu’une politique juste et éclairée soit mauvaise ?

Diderot défend la thèse qu’un gouvernement et une politique juste et éclairée est mauvaise, néfaste pour le peuple.

Diderot suit un développement en trois étapes afin de mener son raisonnement. Premièrement, l'auteur expose sa définition d'un gouvernement arbitraire (lignes 1 à 8). Il expose ensuite, ce qui caractérise un despote (lignes 8 à 14). Et enfin, Diderot expose les conséquences d'un gouvernement arbitraire (lignes 15 à 19).

À première vue nous aurions spontanément tendance à dire qu’un gouvernement arbitraire serait la meilleure chose puisque soit disant choisit par le peuple. « Ses vertus sont la plus dangereuse et la plus sûre des séductions.. » Ce dernier y verrait tous les points positifs, se laisserait s’endormir sur un gouvernement juste et bon mais oublierait le fait qu’il n’est plus aux commandes. De ce fait le peuple s’habituerait à toutes les bonnes choses que son dirigeant apporterait, quand bien même le successeur de ce dernier serait méchant ou stupide, le peuple continuerait à le servir sans vraiment se poser de questions «.. elles accoutument insensiblement un peuple à aimer, à respecter, à servir son successeur quel qu’il soit, méchant ou stupide. ». En effet, Le détenteur du pouvoir est maintenant le seul à décider et ce que Diderot nous explique c’est que sous prétexte qu’il conduit le peuple à un bonheur certain, le détenteur du pouvoir se permet de nous supprimer nos libertés fondamentales telles que le droit de délibérer, d’être libre de nos choix ou bien le désir de s’opposer. Sans nos choix et nos libertés individuelles le peuple est aisément contrôlable et le dirigeant fera comme bon lui semble.

C’est en cela que le détenteur despotique du pouvoir commet le plus grand des crimes.

Un despote est-il bon ou mauvais ? Cela n’a pas vraiment d’importance, un gouvernement despotique ne conduira jamais à quelque chose de réellement bon pour son peuple. Diderot illustre cela en usant de deux questions rhétoriques, « Qu’est-ce qui caractérise le despote ? Est-ce la bonté ou la méchanceté ? Nullement ; ces deux notions n’entrent pas seulement dans sa définition. » La raison est la suivante, le despote est le seul à gouverner, il décide et fait tout ce dont il a envie quand il en a envie. En cela, le despote est supérieur à tous et est maître de tous. Le peuple, s’installant dans un petit cocon oublierait tout esprit de rébellion, toute pensée en désaccord avec le gouvernement en place et plus personne n’oserait élever la voix. Ce qui conduirait purement et simplement à l’annihilation de toute volonté, un état de pur et simple esclavage et de contrôle de masse. Un gouvernement arbitraire est sans aucun doute néfaste à la société.

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