Est-il raisonnable d'écouter inlassablement sa raison ?

Tant qu’il n’ont pas atteint leur âge de raison, c’est-à-dire sept ans selon les

superstitions qui nous sont contemporaines, les chérubins semblent plus jovials,

nous pouvons imaginer que c’est à cause de leur manque de raison, soit la capacité

qu'a l'Homme de formuler des jugements mais aussi de faire la différence entre

le vrai et le faux, le bien et le mal qu’ils connaissent le bonheur durant leurs sept

premières années. Comment pourrions- nous toujours et peu importe les

circonstances user de sa raison. La nécessité d’être raisonnable en toutes

circonstances ne va pas de soi, est-il donc raisonnable de n’écouter que sa

raison ?

Il est évident que de se laisser guider par la raison nous assure des

avantages certains , mais nous pouvons aussi nous interroger si la logique de

l’intérêt et du calcul ne doit pas être abandonnées dans certaines situations ou

bien ne faut-il pas envisager la vie comme un jeu de jonglage entre raison et

pulsion (force biologique inconsciente qui, agissant de façon permanente,

suscite une certaine conduite)?

Ainsi nous tenterons d’apporter une réponse au paradoxe précédent à

partir de la réponse à ces 3 questions:

- La raison doit-elle être le guide ultime de l’Homme ?

- Savoir se libérer de l’emprise de la raison, est-ce une bonne

solution ?

- La raison ne doit-elle pas discipliner la passion au lieu d’étouffer

celle-ci?

Selon certaines pensées: la raison doit être usée inlassablement et

inconditionnellement.

L’Homme ne naît pas raisonnable, la raison s’acquiert grâce à un processus

socio-éducatif alliant autonomie et liberté, soit ici la raison est un guide dans nos

choix permettant de nous orienter dans la vie pour notre bien. Nous pouvons affirmer

que la raison est l’instrument de calcul grâce auquel on peut évaluer le coût, le risque

et les bénéfices de l’action que nous voudrions effectuer, elle nous permet donc de

faire les bons choix pour mener une existence exemplaire au yeux de la religion pour

les croyants donc vivre avec un usage inconditionnel et permanent de la raison

pourrait être la clé d’accès du Paradis.

La Raison est le Garde Fou contre les choix emplis de pulsion soit un état

d'excitation (comme la faim, la soif, le besoin sexuel...) qui oriente l'organisme vers un

objet, grâce auquel la tension sera réduite ou alors les choix irrationnels, qui pourrait

s’apparenter à un tendance à pêcher pour les religieux et donc aller aux enfers. Selon

Socrate, philosophe antique considéré comme le père de la philosophie morale, la raison

comme Garde Fou contre les choix dictés par la pulsion et/ou irrationnels est une pensée

enracinée dans la philosophie depuis la nuit des temps.

Dans cette même optique, la raison est liée intimement avec la recherche du bonheur

souvent présenté comme quête ultime de l’existence de l’homme et ce depuis les grecs de

Périclès, en effet les contemporains d’Hérodote, autre philosophe Antique pensaient que user

de sa raison permettrait de diversifier les choix qui se présentent à l’Homme en opposition

avec l’instinct animal faisant agir l’homo sapiens toujours de la même manière soit à faire

inlassablelement les mêmes choix et donc les mêmes conséquences; l’homme si son instict

animal prend le dessus alors il s’emprisonnera dans une boucle et ne connaîtera jamais le

bonheur, idéal de la vie que se faisaient les grecs.

Cette pensée est sensée mais occulte un aspect clef de l’Homme; la vie ne se réduit

pas au calcul: l’Homme n’est pas sourd aux émotions et aux sentiments qui le hantent.

Pour Pascal, “le cœur a ses raisons que la Raison ne connaît pas”, pour Pascal,

philosophe français du XVIIe siècle, le cœur est une capacité qui nous permet de comprendre

les choses par l'intuition directe. Il est étroitement lié au corps, y compris tout ce que nous

comprenons par l'instinct, la sensibilité et le sentiment. La raison ne fait qu'interférer et tirer

des conclusions des premiers principes qui nous sont directement transmis par le cœur. Par

conséquent, le cœur est premier, antérieur et au-dessus de l'esprit. Selon Pascal, il faut que

l’Homme

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