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Dire la vérité est-il toujours moral ?

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Par   •  2 Novembre 2017  •  Dissertation  •  613 Mots (3 Pages)  •  1 115 Vues

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   La morale est ce qui nous permet d’orienter nos actions en nous permettant de distinguer le bien du mal. La morale dépend alors de la référence à laquelle chacun accorde de l’importance. Une même action peut alors être considérée comme un bien selon une référence et comme un mal selon une autre. Pour ce texte, on tentera de répondre a cette question : quelle est la bonne action morale entre mentir et dire la vérité ?  Par exemple, est-ce que mentir à sa mère en lui disant que le souper était délicieux alors qu’en réalité celui-ci était infecte est une bonne action morale ? On est d’avis que mentir est une bonne morale, lorsque cela nous permet d’attirer des conséquences favorables. Une bonne action morale est ce qui est utile. L’utilité s’une action se mesure par la raison, par l’observation des conséquences de celle-ci. Dans ce texte, on expliquera que le mensonge est une bonne action morale lorsqu’il conduit à des conséquences favorables. On répondra également à l’objection qui dit qu’un mensonge risque d’en attirer d’autres en démontrant que cela n’a rien de problématique.  


  Tout d’abord, ce qui importe est la conséquence de l’action. Le fait dire la vérité n’est pas une fin en soi. Si dire la vérité nous nuit alors c’est son contraire, le mensonge, qui est la bonne action morale. Les personnes qui nous posent des questions cherchent souvent à recevoir des réponses bien précises. Ces réponses correspondent à des besoins qu’ils veulent combler. Ainsi, mentir peut donc être une bonne action morale, puisque cela nous permet de donner à notre interlocuteur ce qu’il attend de nous. En mentant à notre mère en lui disant que le repas était bon, on lui donne la réponse qu’elle espérait pour répondre à ses besoins d’estime de soi et d’autosatisfaction. En réalisant son bonheur, on réalise par la même occasion le nôtre, puisqu’on est heureux de voir les personnes qu’on aime heureuses. Ce mensonge permet donc de réaliser le bonheur du plus grand nombre de personnes.  

   Ensuite, certaines personnes pourraient s’objecter à notre propos en disant qu’un mensonge en attire toujours un autre créant ainsi un cycle de conséquences inattendues et imprévisibles.  Le calcul de l’utilité du mensonge de départ est donc plus complexe que prévu, et le résultat du calcul pourrait être défavorable. Également, d’après une perspective behavioriste, la réussite du premier mensonge agit en tant que récompense et renforce notre tendance à recourir au mensonge.


  Pour faire suite, il est vrai que d’après une perspective utilitariste, il convient de considérer les conséquences à moyen et long terme, et non pas seulement celles à court terme. À cela, je réponds que, dans l’objection amenée, on n’évoque pas des conséquences réelles de l’action. On parle d’une possibilité d’avoir à recouvrir de nouveau à un mensonge à cause du premier. Or, cela n’a rien de problématique tout autant que ce ne l’était pas au premier mensonge. Il est possible que ce nouveau mensonge ait des conséquences défavorables, comme il est possible qu’il n’en ait pas. Il serait injustifié de se servir de cette éventualité pour invalider le recours au premier mensonge. C’est une chose doublement incertaine : l’incertitude d’avoir à recourir un deuxième mensonge et l’incertitude que cet éventuel deuxième mensonge ait des conséquences défavorables.

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