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Croire empeche t'il de rechercher la vérité ?

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Par   •  8 Février 2022  •  Dissertation  •  1 343 Mots (6 Pages)  •  946 Vues

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Croire empêche-t-il de rechercher la vérité ?

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Croire, signifie tenir pour vrai, sans chercher à vérifier ou à comprendre. C’est faire confiance. La vérité exige, elle, la clarté, des démonstrations et des preuves. Croire et vérité semble s’opposer. La croyance semble constituer un obstacle à la recherche de la vérité. En effet, celui qui croit détenir la vérité ne peut pas la rechercher puisqu’il pense déjà qu’il la détient. Aussi, on se peut se demander si croire empêche vraiment de rechercher la vérité. Dans une première partie, nous verrons que nous ne pouvons pas nous empêcher de croire, cela remettrait en question tout notre être. Dans une deuxième partie, nous verrons que malgré tout, il est nécessaire de rechercher la vérité pour pouvoir vivre dans un monde meilleur. Pour terminer, nous verrons dans une troisième partie comment croire et la vérité peuvent être compatibles. Pourquoi les opposer ?

Pourquoi nous empêcherions-nous de croire pour rechercher la vérité, alors que nous sommes persuadés de la certitude de nos sentiments, de la certitude de notre pensée, de la certitude de ce que nous affirmons. C’est ce que nous allons voir dans un premier temps, avec la nécessité de croire. Pour commencer, celui qui croit est celui qui pense détenir sa propre vérité et ses propres convictions. Cette croyance nous vient en général de notre éducation, de notre expérience, de notre environnement. Le fait de croire peut nous conforter et nous apporter une sorte de bien-être, de sécurité, d’équilibre et de protection. Croire en Dieu, par exemple, est primordial pour beaucoup de personnes. Elles ne peuvent pas savoir si il existe, elles peuvent seulement le croire. Dieu donne un sens à leur vie, une raison d’être et apporte du réconfort dans certaines situations compliquées comme la maladie. La personne malade trouve dans la religion une façon de surmonter sa souffrance et un soutien.

De même, arrêter de croire, c’est perdre ses illusions, ses convictions. C’est remettre tout en question, nos habitudes et tout ce à quoi nous nous fions. Comme le dit Hume dans Enquête sur l’Entendement Humain, « l’habitude est le grand guide de la vie humaine ». Nous entretenons nos croyances. J’ai l’habitude de prendre du doliprane lorsque j’ai mal à la tête. Je sais que ce médicament est efficace car il me fait du bien. J’ai l’habitude d’en prendre et mon mal de tête est atténué. Son action colle à mon objectif. Ce médicament fonctionne. C’est mon désir. Machiavel disait « gouverner c’est faire croire ». Croire c’est accepter des vérités. Ainsi, pour conclure, nous devons croire sans chercher à vérifier. Nous avons tous besoin de croire sans raison valable. Cependant, le fait de croire n’empêche-t-il pas de rechercher la vérité, d’accéder à la vérité ? Comment et pourquoi vouloir chercher la vérité ? C’est ce que nous allons traiter dans une seconde partie.

La vérité c’est l’adéquation entre un jugement ou une idée et la réalité. Chercher la vérité nécessite un travail de recherche. Aussi, comment parvenir à la vérité et que vaut la vérité ? La vérité existe et elle est universelle. Pour Descartes, il faut absolument se débarrasser de nos préjugés et procéder avec méthode pour parvenir à la vérité absolue. Dans le Discours de la méthode, Descartes préconise de suivre quatre règles comme celle de l’évidence c’est-à-dire qu’il ne faut rien prendre pour vrai et juger trop rapidement, celle de l’analyse en examinant chaque évènement et en décomposant les difficultés, celle de la synthèse puis enfin celle du dénombrement qui consiste à énumérer tous les éléments de connaissance afin d’en oublier aucun. Descartes veut savoir. « Je pense, donc je suis ». C’est la première vérité certaine. L’expérience du Cogito montre que si je pense, j’existe. Mais pourquoi la vérité ? La vérité a-t-elle un sens ? La vérité s’oppose au mensonge. La vérité nous garantit le progrès et la connaissance. Grâce à la vérité, nous pouvons comprendre, nous pouvons acquérir un savoir qui permet de prévoir et d’agir pour notre confort. La recherche de la vérité en science par exemple ne peut être que bénéfique. Prenons l’exemple du tabac. Les scientifiques ont démontré que le tabac est responsable de cancers, de maladies respiratoires et de maladies cardiovasculaires. L’utilité de cette connaissance scientifique est d’alertée sur les dangers du tabac. D’autre part, la vérité a aussi un but moral. Elle relève d’un devoir. Une relation entre deux personnes ou une société ne peut se construire sur la base de mensonges. Comme le dit Pascal, « peu d'amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas ». Si chacun commence à mentir, tous les échanges en société seraient faussés et la vie deviendrait compliquée. Plus personne n’aurait confiance dans l’autre.

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