Mathématiques: les suites
Cours : Mathématiques: les suites. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Philososhit • 16 Octobre 2019 • Cours • 1 518 Mots (7 Pages) • 516 Vues
I. Quelques rappels
1. Définitions et notations
Une suite est une fonction définie sur l’ensemble N.
On considère la suite u qui associe à un entier n son double 2n :
n 0 1 2 ...
u(n) 0 2 4 ...
L’image de 2 par u se note u2 plutôt que u(2). On dit que u2 est le terme d’indice ou de rang 2
de u. Plus généralement, la suite u se note (un) ou (un)n∈N.
Il arrive que l’on définisse une suite à partir d’un certain rang ; par exemple, la suite v : n →
1
n
ne peut être définie qu’à partir de 1 . On la note alors (vn)n>1.
Une suite peut être définie de deux manières :
• A l’aide d’une formule explicite qui permet de calculer directement un. Cela revient à disposer
d’une fonction f tel que un = f(n). C’est le cas des deux suites définies dans l’exemple
précédent.
• A l’aide d’une relation de récurrence : c’est une relation qui permet de calculer un+1 lorsque
l’on connaît un. Par exemple, la suite v telle que v0 = 1 et pour tout n ∈ N, vn = vn−1 + 2
est parfaitement définie ; on a v1 = 3, v2 = 5, ... Remarquons que pour calculer vn, il faut
calculer tous les termes qui le précédent.
On dit que la suite (un) est croissante (respectivement, décroissante) si pour tout n appartenant
à N on a un+1 > un (respectivement, un+1 6 un).
2. Suites arithmétiques
Définition. On dit qu’une suite (un) est arithmétique lorsque l’on passe d’un terme au suivant en
ajoutant toujours le même nombre r appelé raison de cette suite, c’est-à-dire lorsque un+1 = un +r
pour tout n ∈ N.
Exemple. La suite des nombres pairs 0, 2, 4, ... est une suite arithmétique de raison 2.
Proposition. Si La suite (un) est arithmétique de raison r alors pour tout n, p ∈ N, on a
un = up + (n − p)r. Si p = 0, on a en particulier un = u0 + nr.
Remarque. Pour montrer qu’une suite (un) n’est pas arithmétique, il suffit de montrer que
u1 − u0 6= u2 − u1. Par contre, le fait que u1 − u0 = u2 − u1 ne suffit pas à montrer que la
suite (un) est arithmétique.
Proposition. Une suite de raison
• strictement positive est strictement croissante
• strictement négative est strictement décroissante
• nulle est constante.
Proposition. On a
1 + 2 + ... + n =
n(n + 1)
2
.
3. Suites géométriques
Définition. On dit qu’une suite (un) est géométrique lorsque l’on passe d’un terme au suivant
en multipliant toujours par le même nombre q appelé raison de cette suite, c’est-à-dire, lorsque
un+1 = q.un pour tout n ∈ N .
Exemple. La suite 1, 2, 4, 8, 16... est une suite géométrique de raison 2.
Proposition. Si (un) est une suite géométrique de raison r, alors pour tout n, p ∈ N, on a
un = up.qn−p
.
En particulier, si p = 0, on a un = u0.qn.
Proposition. Soit (un) une suite géométrique de raison q non nulle et de premier terme u0 non
nul.
• Si q < 0 alors la suite (un) n’est pas monotone.
• Si 0 < q < 1 et si :
– u0 > 0 alors la suite (un) est strictement décroissante.
– u0 < 0 alors la suite (un) est strictement croissante.
• Si q = 1 alors la suite (un) est constante.
• Si q > 1 et si :
– u0 > 0 alors la suite (un) est strictement croissante.
– u0 < 0 alors la suite (un) est strictement décroissante.
Proposition. Si q 6= 1, alors
1 + q + ... + q
n =
1 − q
n+1
1 − q
.
II. Démonstration par récurrence
La démonstration par récurrence est un type de démonstration utilisé pour démontrer qu’une
propriété est vraie pour des entiers positifs à partir d’un rang donné n0 . Pour démontrer par
récurrence qu’une propriété est vraie pour tout entier positif n > n0, on procède par étapes :
• On énonce la propriété à démontrer.
• Initialisation : on vérifie que la propriété est vraie pour n = n0.
• Hérédité : on vérifie que si on suppose la propriété vraie à un rang n > n0 (c’est ce que l’on
appelle l’hypothèse de récurrence) alors la propriété est vraie au rang n + 1.
• Conclusion : la propriété est vraie pour n = n0 et elle est héréditaire ; donc par récurrence
elle est vraie pour tout n > n0 .
2
Exemple. Soit (vn) la suite
...