Le kurdistan turc

Le Kurdistan est un territoire à cheval entre quatre pays du Moyen Orient: la Turquie, la Syrie, L’Iran et l’Iraq. Mais malgré plusieurs tentatives dans l’histoire moderne, la création d’une nation Kurde indépendante n’a jamais lieu. Lorsque l’empire Ottoman s’effondre après la Première Guerre mondiale, et les alliés tentent de redessiner les frontières du Moyen Orient, le traité de Sèvres de 1920 promet la création d’un territoire autonome aux Kurdes, mais face au refus des nations voisines, cette promesse n’est jamais tenue. En turquie, les Kurdes sont fortement discriminés, la langue est interdite, toute forme de presse est censurée, le s noms de famille d’origine kurde sont interdits sous peine d'arrestation, jusqu'à ce que le gouvernement Turque décide de déplacer les ¾ de la populations a force de déportations massives vers les Balkans et l’Anatolie du Sud. La population Kurde en Turquie se voit victime d’une négation d’identité totale, qui la pousse à se rebeller, dans les années 60, grâce à l’émergence d’un parti, entre beaucoup d’autres: le PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan. Classé aujourd’hui comme organisation terroriste, le PKK tente de faire revenir l’Idée d’un grand Kurdistan par la lutte armée. Le 12 septembre 1980, les forces armées turques s’emparent du pouvoir et mettent en place un régime autoritaire grâce à un coup d'État. Lors de la prise du pouvoir, plus de 400 militants kurdes sont portés disparus, torturés à mort ou exécutés. Pendant plus 30 ans, le PKK est en guerre ouverte avec la Turquie. Les années 80 symbolisent les Guérillas, qui prennent une ampleur considérable dans les montagnes de la Turquie.. En 1990, la Turquie déclare le conflit armée un guerre à faible intensité, et déploie une armée de 10000 soldats à l’attaque de la Guérilla kurde. Les militants kurdes, face à l'asymétrie du combat, ouvrent les négociations. Entre 1984 et 1999, ce conflit kurde en Turquie a fait plus de 40 000 morts, dont une majorité de civils kurdes. En 2005, l’Irak devient un état fédéral. Sa nouvelle constitution entérine l'indépendance kurde, qui a désormais un gouvernement, dirigé par le président du Parti Démocratique du Kurdistan. En Syrie, se développe le Parti de l’Union Démocratique, le PYD, qui est considéré comme la branche syrienne du PKK. Les deux organisations ont combattu ensemble sur le terrain contre l’Etat Islamique. Selon un rapport du Atlantic Council, 49% des soldats kurdes morts au combat contre l'EI entre 2013 et 2016 étaient originaires de Turquie. En voyant la montée en puissance des kurdes en Syrie et en Irak, le gouvernement Turque voit monter une menace. Lors des élections de 2015, l’AKP, le parti islamo-conservateur de Erdogan, président depuis 2002 n’obtient pas la majorité absolue en partie à cause de la candidature aux élections du Parti officiel Kurde, le HDP, qui obtient aux législatives 14% des sièges. Erdogan joue de l’ultranationalisme et se coalise avec les partis d’extrême droite contre la gauche kurde. Il lance un violence extrême dans la répression des insurrections urbaines livrées par le PKK. Dans les mois qui suivent, des attentats font plusieurs morts dans diverses villes du pays, dont certains sont revendiqués par le PKK et ses branches plus radicales. Le 25 septembre 2017, le gouvernement Kurde lance un

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