Kurdistan

Le Kurdistan est une région de hautes terres du Sud-Ouest de l’Asie. Cette région revendiquée de 530 000 km² s’étend sur l’est de la Turquie, l’est de la Syrie, le nord-ouest de l’Iran et le nord-est de l’Irak. C’est un peuple d’origine indo-européenne descendant des Mèdes, comptant environs 30 millions de personnes. La majorité des Kurdes (95%) sont des musulmans sunnites.

Suite à l'effondrement de l'Empire ottoman en 1918, le traité de Sèvres (1920), imposé par la Grande-Bretagne et les Alliés, avait prévu la création d'un Kurdistan indépendant. Peu après, les Occidentaux décidaient de miser plutôt sur le nouvel État turc (1923) dirigé par Mustafa Kemal Atatürk, le «Père des Turcs». Le traité de Sèvres n'a donc jamais été respecté et il est devenu caduc trois ans plus tard par le traité de Lausanne du 24 juillet 1923.

Dès 1924, la Turquie promulgue une loi qui interdit toutes les écoles, associations et publications kurdes. L’existence du peuple kurde est niée et sa langue interdite. Des centaines de milliers de Kurdes sont déportés et massacrés.

De plus, il existe plusieurs organisations politiques pour les représenter, notamment la plus connue à l’étranger est celle du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une lutte armée principalement contre l’Etat turc. Elle est considérée comme une organisation terroriste par l’Union Européenne et les Etats-Unis.

Toutefois, depuis quelques années, on a pu constater certaines améliorations dans la reconnaissance de l’identité Kurdes en Turquie : ils bénéficient d’une chaine de télévision dans leur langue, des cursus Kurdes sont mis en place dans les programmes des universités…

Ainsi, même si il y a eu des progrès sur la reconnaissance de l’identité Kurde, l’évolution de celle-ci va dépendre des tendances de la politique Turque mais aussi des actions des organismes pacifiques et des groupuscules violents.

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