La difficile entrée dans l’âge démocratique : la IIème République et le Second Empire

THEME 2. LA FRANCE DANS L’EUROPE DES NATIONALITES : POLITIQUE ET SOCIETE (1848-1871)

Chapitre 3. La difficile entrée dans l’âge démocratique : la IIème République et le Second Empire.

La période de la deuxième République et du Second Empire est un moment complexe où la France cherche son régime politique idoine et est en quête de repères, comme le reste de l’Europe au même moment….

Quelles tensions socio-politiques expliquent que l’instauration du suffrage universel masculin ne favorise pas l’émergence d’un régime démocratique durable ?

Lire les parties B/ et C/ p.67 sur la monarchie de Juillet (1830-1848) et la montée de l’opposition républicaine (1830-1848).

I. la 2ème République (1848-1852) : entre espoirs et échecs (livre pages 92-93)

A. L’esprit de 1848 : le retour des idéaux démocratiques.

L’interdiction d’un banquet républicain prévu à Paris le 22 février 1848 (les banquets permettaient de contourner l’interdiction de réunions politiques) met le feu aux poudres et provoque la Révolution pour la 3ème fois depuis 1789 et c’est un peu une surprise pour les contemporains de l’époque. La monarchie de Juillet, bousculée par la question sociale (voir la définition p 66) et la montée de l’opposition républicaine, est renversée.

Les causes de cette révolution :

• crise économique qui touche l’Europe (hausse des prix et crise de subsistances)

• blocage politique : sévérité accrue de la monarchie de juillet contre la contestation et refus du gouvernement Guizot (premier ministre de Louis-Philippe) d’étendre le suffrage (alors censitaire)

• montée des idées socialistes, des journaux qui diffusent les idées et la parole ouvrière • influence du courant romantique, qui accorde une place neuve à l’individu.

L’insurrection parisienne de 1848 ressemble à celle de 1830 : barricades, milieux variés des combattants. La composition hétéroclite du gouvernement provisoire (acclamé le 25 février) rend compte de cette diversité (l’ouvrier Albert, le républicain Ledru-Rollin, le savant Arago, l’intellectuel socialiste Louis Blanc, le poète Lamartine).

Un des symboles de ce moment perçu par chacun comme singulier est la plantation dans de nombreux villages et villes de France d’arbres de la liberté, ornés de drapeaux tricolores, au cours de grandes cérémonies parfois.

L’idée d’une révolution pacifique semble partagée par le plus grand nombre, de même que l’harmonie sociale.

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