La IVe République tourmentée
Dissertation : La IVe République tourmentée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louiseverdier • 22 Octobre 2019 • Dissertation • 2 811 Mots (12 Pages) • 500 Vues
LA IVEME REPUBLIQUE TOURMENTEE
1) Reconstruction politique d’après-guerre
Le GPRF (Gouvernement provisoire de la République française) s'établit à Paris le 25 août 1944. CDG est le seul leader de ce gouvernement rassemblant toutes les forces politiques du moment à l’exception de l’extrême droite qui s’est compromise avec Vichy. Les mouvements de Résistance, qui ont joué un rôle important dans la reconstruction administrative de la France ne parviennent pas à s'unir et s'effacent rapidement devant les partis plus « traditionnels » comme le PCF ou le SFIO. Le GPRF met tout d’abord en œuvre les réformes sociales du programme du CNR de mars 1944 avec l’épuration de 9 000 personnes, exécutés, et des milliers de femmes tontes après avoir été accusées d‘avoir été maitresses d’occupants allemands. Il y a également de grands procès comme celui de Pétain ou de Pierre Laval : ce dernier sera exécuté alors que Pétain, vielle ami de CDG, sera emprisonné à perpétuité. Des élections, désormais ouvertes aux femmes, sont organisées en octobre 1945. Ces élections ont pour but d’élire une assemblée constituante (en charge d’écrire la nouvelle constitution). Au même moment l’ordonnance du 4 octobre 1945 fonde la Sécurité́ sociale, une caisse unique de protection sociale (assurance vieillesse, chômage, maladie, allocations familiales). Des entreprises sont également nationalisées (banque, transports, Energie). Le GPRF instaure ainsi un État-providence et une démocratie sociale en France.
2) Mise en place de la IVème république
L’assemblée constituante est élue le 21 octobre 1945. Dans cette assemblée ancrée à gauche, trois forces politiques dominent :
- Le PCF avec Maurice Thorez qui bénéficie d’une immense popularité et qui contrôle la CGT. - La SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière qui deviendra le PS en 1969) avec Léon Blum et Guy Mollet. La SFIO s’est réorganisée en épurant ceux qui avaient soutenu Vichy. - Le MRP (Mouvement républicain populaire) fondé par des démocrates-chrétiens avec notamment Georges Bidault, Robert Schuman et qui se situe au centre gauche.
Le parti radical, à qui on attribue les échecs de la IIIème République, et la Droite ont du mal à renaître. Ces 3 partis sont associés dans le tripartisme, cette alliance des 3 partis majoritaires qui s’entendent le 23 janvier 1946 pour gouverner du départ de De Gaulle jusqu’à 1947. En effet CDG est élu à l’unanimité chef du gouvernement par l’assemblée constituante mais dès le début il craint un retour à un régime de partis et il est en désaccord avec la constitution en préparation : Le PC et la SFIO souhaitent en effet un pouvoir législatif fort alors que De Gaulle veut renforcer le pouvoir exécutif présidentiel. Considérant qu’il ne peut gouverner efficacement, il démissionne le 20 janvier 1946 en espérant que le peuple la rappellera au pouvoir et qu’il pourra alors faire adopter ces choix institutionnels. La surprise de la population est grande mais l’opinion ne se mobilise pas pour le rappeler car les préoccupations du quotidien (ravitaillement, inflation…) sont trop fortes.
L’assemblée propose ainsi aux Français un modèle de constitution inspiré de celui de la IIIème République. Celle-ci favorise le Parlement au détriment du Président de la République. Hostile à ce projet, de Gaulle, dès le 16 juin 1946, dans le discours de Bayeux, se déclare en faveur d’une nouvelle république fondée au contraire sur un pouvoir exécutif fort. Il y prône un régime parlementaire à tendance présidentielle en réclamant une nette séparation des 3 pouvoirs, 2 assemblées et surtout un président de la République fort. Tout ceci est critiqué par la gauche qui voit dans ce projet une dérive possible vers un régime autoritaire. Il créera d’ailleurs en 1947, le R.P.F. (Rassemblement du peuple français), un nouveau parti chargé d’assurer un débouché politique à ses idées. La nouvelle constitution est rejetée par les Français qui majoritairement votent NON au référendum de mai 1946. Une nouvelle assemblée constituante doit donc être élue en juin 1946 et c’est le 13 octobre 1946, à la suite d’un second référendum, que la constitution de la IVe République est acceptée par les Français (à 53%). Celle-ci institue un régime de type parlementaire donnant la primauté à l’Assemblée nationale.
3) Les nouvelles institutions de la IVème république
La nouvelle constitution met en place un pouvoir exécutif fort et poursuit la reconstruction économique engagée par le GPRF et renforce la démocratie sociale souhaitée par le CNR et le GPRF. Elle établit un régime d’assemblée (le pouvoir exécutif est soumis au pouvoir législatif). Le président élu est Vincent Auriol (1947-54) mais il n’aura que très peu d’influence sur la politique du régime. Les premières élections législatives de novembre 1946 confirment la domination du P.C. La S.F.I.O et le M.R.P. qui forment un gouvernement de coalition. Les 1ers mois sont marqués par le tripartisme : les 3 plus grands partis se répartissent équitablement les ministères. Mais ceux-ci se divisent au moment de la grande crise sociale, marquée par des grèves très dures comme celle des dockers de Marseille, qui touche la France en 1947. Les ministres communistes, dans un contexte de guerre froide qui se met en place, sont alors exclus du gouvernement en mai 1947 par Paul Ramadier, Président du Conseil socialiste. En effet les ministres communistes suivent les directives de Moscou en rejetant le plan Marshall, pourtant décisif pour financer la reconstruction du pays, et en soutenant d’importantes grèves de l’automne 1947 qui jusqu’en décembre 1947 plongent une partie du pays dans une atmosphère de guerre civile. La même année est également créée le RPF dénonçant cette politique étrangère proaméricaine. Ce parti compte rapidement 400 000 adhérents et remporte 40 % des voix lors des élections municipales d’octobre 1947 (conquête des principales villes). La République est donc confrontée à une La République est donc confrontée à une double opposition : PCF et RPF
II/ LA FIN DE LE IVEME REPUBLIQUE
1) La 3ème force (1947-1952)
Face à cette exclusion
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