L'opération Barbarossa

Le 22 juin 1941 c’est le début de l’opération Barbarossa lancée par les allemands pour envahir l’URSS. Cette conquête est lancée à cause de tensions dans les Balkans entre le IIIe Reich et l’URSS mais aussi pour subvenir aux besoins de la population et des soldats allemands qui traversent une pénurie de vivres, prendre possession de gisements de pétrole à Stalingrad pour alimenter les panzers et avions de chasses allemandes et pour étendre le “Lebensraum” à l’Est, l’espace vital pour la population allemande.

Le premier document est le préambule d’une directive des services de la Wehrmacht signé par le chef d’état-major des armées, le Maréchal Keitel, datant du 6 juin 1941, soit deux semaines environ avant le début des opérations. Il est adressé à l’armée allemande, la Wehrmacht, concernant les attendus à propos de la future campagne en URSS. Ce document met en place le cadre officiel de la guerre durant laquelle aucun des deux camps ne va respecter les lois internationales comme la Convention de Genève.

Le second document est une lettre écrite par un soldat ingénieur de la Wehrmacht à sa sœur le 20 mai 1942, c’est-à-dire environ un an après le début de la guerre à l’Est. Ce texte nous montre donc le point de vu d’un soldat allemand dans cette guerre et on voit plus particulièrement sa vision sur l’économie et la politique en URSS, sa motivation à finir rapidement le conflit, sentant que la roue risque de tourner et que les Juifs pourraient se venger d’eux, ainsi que son éloge des exactions commises à l’égard des Juifs et des soviétiques.

Ces documents montrant l’aspect officiel qui souhaite détruire l’URSS et le vécu d’un soldat, on peut se demander si l’attendu de destruction est atteint, c’est-à-dire s’il s’agit bien d’une guerre d’anéantissement consistant à détruire l’adversaire sans limite de violence, et si les troupes sont bien en phase avec les décisions ou sont-elles en opposition.

On peut relever dans ces textes plusieurs aspects qui font que la guerre de l’Est est une guerre d‘anéantissement.

Les ordres que reçoivent les soldats de la Wehrmacht sont clairs; les ennemis sont cruels et opposés à leur idéologie, il faut donc les éliminer sévèrement ou c’est les Allemands qui en pâtiront. L’idéologie dont il est question est le nazisme d'Hitler, prônant la supériorité de la race aryenne et l’insignifiance des Juifs, soutenu par le patronat qui s’oppose au communisme en URSS où règne la dictature du prolétariat, et il est question dans le premier document de “résistance” à la suprématie aryenne. De plus, les autorités veulent pousser les troupes à se battre jusqu’à la mort en mettant en avant le fait que les russes n’auront aucune pitié pour eux et leur capture équivaudrait à vivre un enfer en mentionnant que les russes sont “cruels et inhumains” à l’égard des prisonniers. Ainsi, l’ordre que les services de la Wehrmacht donnent au sujet des représentants du parti communiste appelés commissaires politiques, les pires ennemis de l’Allemagne donc, est une extermination systématique et sans égard aux règles internationales de la guerre, ne respectant donc pas la Convention de Genève de 1929, qui les mettrait en danger selon eux. De ce fait, nous pouvons constater la place de l’idéologie nazie

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