Etude de document sur Manon Roland
Étude de cas : Etude de document sur Manon Roland. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar b.fraikin • 6 Novembre 2021 • Étude de cas • 871 Mots (4 Pages) • 976 Vues
DM histoire-Lettre de Manon Roland a Bancal
Manon Roland est une figure de la Révolution Française. Elle tient un salon politique pendant la révolution. De plus, elle conseille son mari, Jean Marie Roland, un girondin qui est aussi ministre de l'intérieur. Durant cette période difficile, Madame Roland écrivait beaucoup de lettres et de mémoires. Nous avons à disposition la “Lettre de Manon Roland a Bancal” ; lettre qui fut écrite à Paris, le 24 juin 1791, puis fut publiée plus tard par Claude Perroud à Paris dans l’imprimerie nationale en 1902. Cette lettre montre comment Louis XVI aussi appelé Louis Capet, et la famille royale, en essayant de s’enfuir, sont percus comme trahissant leurs engagements et rompant le contrat qui le lie à la nation. On y voit aussi clairement le ressenti de Mme Roland à propos de ce sujet.
Comment l'épisode de la fuite du roi à Varennes constitue-t-il un tournant dans la révolution?
En premier lieu, nous verrons en quoi la fuite du roi est une trahison pour la nation et nous demontrerons en quoi elle a constitué un tournant dans la République.
Nous savons que le Roi, à cette époque, a une place très importante pour le peuple: il est perçu comme un père. En revanche, Louis XVI ne partage plus cette opinion. Depuis 1789, quand éclate la révolution, Louis XVI partage son pouvoir avec une assemblée de députés: les députés de la noblesse, les députés du clergé et les députés du Tiers Etat. Cette assemblée fait beaucoup voter de loi que le roi accepte par force et non par choix. Ainsi, en juin 1791, il décide de rejoindre l'armée allemande pour renverser la France et reprendre son pouvoir exclusif. Le peuple ayant appris cette nouvelle est déçu et en colère, ce fut comme une déchirure : ‘’On s’agite extrêmement sur les frontières''. Dans cette lettre, Manon Roland se fait le relai du profond mépris mêlé de colère que tous ressentent envers le Roi: ”Que doit-on faire d’un roi parjure, qui renonce et trahit ses engagements, viole le contrat dont il tenait son pouvoir ?”. En effet, nous savons que onze mois plus tôt, le 14 juillet 1790, le roi et le peuple célébraient ensemble la Fête de la Fédération. Les députés et la famille royale ont même prêté serment de fidélité “à la nation, à la loi, et au roi”. C’est pourquoi Madame Roland va même jusqu'à insulter le roi, le traitant de “traître”. Cette fuite brisa encore plus l'unité de l'assemblée national, ou s’affrontent plusieurs points de vue:”(…)mélange de confiance dans l'assemblée(…)”
Lorsque Madame Roland énonce que ce déchirement provoque des reactions populaires, des manifestations dans les rues, elle sous-entend que le peuple a compris que le roi n’agit plus en père, qu’il les a trahis et que c’est irreversible: ”(…)au nombre de je ne sais combien de mille ames ; les hommes armés de piques, de batons; les femmes avec un air de fete: tous défilants en bon ordre, ranges sur six de front(…)”. Ceci produira des divisions politiques aggravées entre les partisans du roi et les sans-culottes (révolutionnaires issus du peuple qui portent des pantalons et non des culottes
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