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Analyse de situation

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Par   •  20 Novembre 2022  •  Étude de cas  •  1 598 Mots (7 Pages)  •  676 Vues

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COUDEYRE Marie-Claire

Promotion Aide-soignante 2022-2023

Analyse de situation

EPHAD Saint Jaques Marvejols

Stage du lundi 10 octobre au jeudi 10 novembre 2022


Je suis élève aide-soignante à l’IFAS de Mende dans le cadre de ma formation, j’ai effectué un stage de 5 semaines en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).

Ce dernier est médicalisé et comprend 81places, réparties en 3 unités.

Durant mon stage, la 2eme semaine, j’ai vécu un évènement qui m’a interpellé ;  

J’ai choisi d'analyser la situation d’une fausse route lors d’une aide au repas.

Afin de préserver l’anonymat du résident nous l’appellerons Mr D.

Dans un premier temps, je vais décrire la situation, ensuite je ferai mon questionnement et je terminerai par ma conclusion.

J’étais en poste du soir (13h30-20h30), l’équipe était composée de 3 aides-soignantes, un agent de soins faisant fonction d’aide-soignante, une infirmière, un élève infirmier de 3 -ème année et moi-même, il était 18h45 l’heure où débute les repas.

Nous nous occupions de bien installer les résidents qui mangent en chambre, nous avions appris durant les cours que l’installation était très importante lors des repas même pour des patients alités.

J’étais chargée de m’occuper d’effectuer une aide au repas en chambre 404, et l’agent de soins  en poste allait faire de même en chambre 403.

Une aide au repas est une activité qui consiste à nourrir un patient en situation de dépendance.

L’agent de soins que je nommerai Christine, prénom fictif afin de préserver son anonymat était avec Mr D, il a 76 ans, présente des troubles de déglutition à la suite d’un accident vasculaire cérébral ainsi qu’une aphasie (trouble du langage) et une hémiplégie côté droit.

Mr D est connu pour la difficulté qu’il a à s’alimenter et les fausses routes qu’il rencontre ; il mange en mixé et boit de l’eau gélifiée.

J’étais en chambre 404 quand j’ai entendu Mr D tousser plusieurs fois et tout à coup Christine m’a appelée. J’ai mis ma résidente en sécurité et je suis allée dans la chambre à côté, Mr D toussait, régurgitait les aliments qu’il avait en bouche. Il avait beaucoup de mal à reprendre son souffle, il avait les yeux larmoyants, le visage rouge et avait des sueurs sur le front.

Christine essayait de le redresser, j’ai donc dégagé la table adaptable, afin de pouvoir l’aider C à redresser Mr D, je lui ai enlevé la serviette qui était autour de son cou pour lui dégager un maximum les voies aériennes mais Mr D ne reprenait toujours pas son souffle, désemparée,  j’ai  décidé de faire un appel d’urgence à partir de la sonnette.

Une aide-soignante est arrivée et a très vite constaté que Mr D était en train de faire une fausse route.

Elle a alors monté le lit à sa hauteur, descendu le dossier du lit et lui a pratiqué des claques dorsales à plusieurs reprises. Mr D a d’abord toussé et il s’est mis à cracher pour enfin reprendre sa respiration.

Nous nous sommes regardées toutes les trois et un sentiment de soulagement s’est fait ressentir.

Il nous a exprimé qu’il ne voulait plus manger et qu’il était extrêmement fatigué

Lors de cette situation je me suis posée plusieurs questions :

Comment éviter les fausses routes ?

Quelles sont les causes et les conséquences des fausses routes ?

Quel est mon rôle face à cette situation ?

Selon le cours de Mme Buisson Rachel que nous avons eu à l’IFAS, la définition d’une fausse route est : 

« La fausse route est une des conséquences des troubles de la déglutition.
La fausse route ou l’inhalation correspond au passage d’une substance solide ou liquide dans les voies respiratoires via la trachée.
Le bol alimentaire ou le liquide s’engage dans la trachée au lieu de l’œsophage, entrainant un risque de suffocation ou d’étouffement ».
[1]

Face à cette situation je me suis donc interrogée à comment éviter les fausses routes, j’en ai donc discuté avec l’aide-soignante en poste qui m’a expliqué qu’il fallait vraiment prendre le temps de le faire manger et que l’installation était très importante.

J’ai voulu pousser mes recherches et mes sources m’ont indiqué ceci :

  • « Adapter l'alimentation (couper menu, hacher ou mixer des aliments) ni trop solide ni trop liquide.
  • Prendre le temps de faire manger la personne en position assise
  • Présenter de petites bouchées et attendre que la bouche soit vide avant d'en proposer une autre.
  • Proposer de l'eau gélifiée, de l'eau pétillante ou de boire avec une paille.
  • Posez la cuillère délicatement sur la langue et appuyez légèrement dessus, cela déclenche le réflexe de déglutition
  • Écraser les comprimés qui peuvent l’être (à voir avec l’IDE) ou les couper. »[2]

J’ai ensuite cherché à savoir qu’elle en était la cause et les conséquences de la fausse route :

« Les troubles liés à la dysphasie peuvent toucher plus de la moitié des patients ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) et jusqu'à 80% des patients atteints de la maladie d'Alzheimer ou de maladies neurodégénératives. On estime que 60% des personnes âgées à domicile peuvent avoir des difficultés à avaler, avoir une déglutition difficile, rencontrer une gêne à la déglutition et donc à s'alimenter et à s’hydrater. Les troubles de la déglutition sont fréquents dans de nombreuses pathologies. Ils peuvent survenir dans les situations suivantes maladie neurodégénérative post-AVC, affection de la sphère ORL ou plus simplement manque de force musculaire ou mauvais état dentaire lié à l'âge.

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