Princesse de Clèves, 1679, Mme de La Fayette
Commentaire de texte : Princesse de Clèves, 1679, Mme de La Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ghalyaketari • 8 Janvier 2017 • Commentaire de texte • 1 617 Mots (7 Pages) • 1 167 Vues
Madame de La Fayette,
La Princesse de Clèves, 1679
Madame de La Fayette conte cette histoire d’amour au temps d’Henri II, au XVIe siècle, entre deux belles personnes, la princesse de Clèves alors mariée et le dur de Nemours. Le récit montre le questionnement de l’héroïne sur la Cour, l’amour et ses cruautés, avant son retrait au couvent.
« Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l'on doit croire que c'était une beauté parfaite, puisqu'elle donna de l'admiration dans un lieu où l'on était si accoutumé à voir de belles personnes. Elle était de la même maison que le Vidame [titre nobiliaire ; à l'origine, représentant laïque d'un évêque] de Chartres et une des plus grandes héritières de France. Son père était mort jeune, et l'avait laissée sous la conduite de Mme de Chartres, sa femme, dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires [peu communs : vocabulaire précieux]. Après avoir perdu son mari, elle avait passé plusieurs années sans revenir à la cour. Pendant cette absence, elle avait donné ses soins à l'éducation de sa fille ; mais elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté, elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable [à la lui faire aimer]. La plupart des mères s'imaginent qu'il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner. Mme de Chartres avait une opinion opposée [opinion de Mme de La Fayette elle-même] ; elle faisait souvent à sa fille des peintures de l'amour ; elle lui montrait ce qu'il a d'agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu'elle lui en apprenait de dangereux [cf. le théâtre de Racine] ; elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité, les malheurs domestiques où plongent les engagements [intrigues amoureuses] ; et elle lui faisait voir, d'un autre côté, quelle tranquillité [cf. l'importance que prendra, dans la décision finale de l'héroïne la considération de son repos] suivait la vie d'une honnête femme, et combien la vertu donnait d'éclat et d'élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance ; mais elle lui faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu, que par une extrême défiance de soi-même et par un grand soin de s'attacher à ce qui seul peut faire le bonheur d'une femme, qui est d'aimer son mari et d'en être aimée.
Cette héritière était alors un des grands partis qu'il y eût en France ; et quoiqu'elle fût dans une extrême jeunesse, l'on avait déjà proposé plusieurs mariages. Mme de Chartres, qui était extrêmement glorieuse [fière de son rang], ne trouvait presque rien digne de sa fille ; la voyant dans sa seizième année, elle voulut la mener à la cour. Lorsqu'elle arriva, le Vidame alla au-devant d'elle ; il fut surpris [saisi : terme très fort au XVIIe siècle] de la grande beauté de Mlle de Chartres, et il en fut surpris avec raison. La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l'on n'a jamais vu qu'à elle ; tous ses traits étaient réguliers, et son visage et sa personne étaient pleins de grâce et de charmes. »
Madame de La Fayette:
Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, née le 18 mars 1634 à Paris et morte le 28 mai 1693.
Elle fait partie de la noblesse: son père est écuyer et est proche de Richelieu, sa mère est au service de Mme de Combalet, nièce du cardinal de Richelieu.
Elle fréquente les salons de Mme de Scudéry à 16 ans.
Elle devient la demoiselle d’honneur de la régente Anna d’Autriche. Elle se retrouve au cœur de la Cour.
Elle épouse le conte de La Fayette en 1665.
Elle entretient une amitié avec La Roche Foucauld en 1660 qui dure jusqu’à la mort de ce dernier en 1680. Cela lui permet de rencontrer Racine, Corneille et beaucoup d’autres auteurs du XVIe siècle.
Elle se met à écrire mais refuse de signer sous son propre nom (classicisme/roman/nouvelles).
Principaux titres:
- La Princesse de Clèves 1662
- Zaïde (2 tomes) 1670
- La Princesse de Clèves 1678
- Henriette d’Angleterre 1720 (publication posthume)
- Comtesse du Tende (nouvelle) 1724 (publication posthume)
- Mémoire de la Cour de France 1781
La Princesse de Clèves:
Roman parut il y a plus de 300 ans dans une langue épurée (siècle de Louis XIV)
Représente le coup d’état de la grande tradition française du roman d’analyse psychologique.
Résumé de l’œuvre:
La fille de Madame de Chartres épouse du prince de Clèves qu’elle n’aime pas cependant estime à l’âge de 16ans. Peu de temps après, lors d’un bal, elle fait la connaissance du duc de Nemours, qui sollicite en elle une passion amoureuse. Accablée par son désir elle finit par avouer à son époux ses sentiments envers le duc. Ce dernier commence à croire à l’infidélité de son épouse à tort, et meurt de chagrin. M.de Nemours fait des avances à Mademoiselle de Chartres qu’elle refuse malgré son amour pour lui. Elle part alors au couvent.
Dans ce roman les thèmes qui prédominent sont
- La Cour (les bals/les tournois/les princes et les reines…).
- L’amour entre passion et désir, qui semble condamné à cause des contraintes de la société, il est sacrifié.
FICHES ANALYTIQUE :
INTRODUCTION :
La princesse de Clèves est un roman publié anonymement par madame de la Fayette en 1678. Ce roman est considéré comme l’un des premiers grands romans de la littérature française grâce à la psychologie complexe du personnage principale. Le roman s’écrit sous le tableau du règne d’Henri II, où l’on découvre l’histoire de la princesse de Clèves qui tombe amoureuse d’un homme autre que son mari.
I-Portrait de la princesse :
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