Marivaux, Fausses Confidences, acte I, scène 2

Sofia Bouadjadja                                                                                 1G9

                                                Dissertation

                            Marivaux, Les Fausses confidences

        Né en 1688 et mort en 1763, Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux a traversé le siècle des Lumières et été à la fois romancier, dramaturge et journaliste. C’est en 1737, à l’âge de cinquante-et un ans, qu’il fait jouer sa pièce La Fausse Confidence (le titre au pluriel n’apparaît qu’à la reprise de la pièce, en 1738) au Théâtre-Italien. C’est sa vingt-septième pièce. Cette comédie de la maturité reprend les thèmes qui lui sont chers : la naissance de l’amour, la résistance au sentiment, l’aveu, tout en les infléchissant. Ainsi Dorante, jeune homme de bonne famille, mais ruiné, est amoureux, en secret, de la veuve Araminte, auprès de qui il est embauché en tant qu’intendant. Son ancien valet, Dubois, qu’il n’a désormais plus les moyens d’entretenir, a décidé de mettre en œuvre un stratagème pour que le jeune homme soit aimé en retour. Dans la scène 2 de l’acte I, Dubois révèle son projet à Dorante qui est de le marier à Araminte. Le dialogue de ces deux hommes se termine par une réplique de Dubois « L’Amour et moi nous ferons le reste. ». Cette réplique dévoile t-elle l’intrigue et les enjeux de la pièce de Marivaux ? Nous verrons en premier temps en quoi Dubois et l’amour sont bien au service de la relation entre Araminte et Dorante et en second temps nous chercherons à découvrir les obstacles qui font face à l’amour et à Dubois.

        Les Fausses Confidences est une pièce qui traite principalement d’une histoire d’amour entre un jeune intendant, Dorante, et sa maitresse, Araminte. Cependant pour que cette histoire d’amour ait lieu, il a fallut l’intervention de Dubois et de l’Amour elle-même.

        Dubois est l’ancien valet de Dorante que ce dernier a dû renvoyer par faute de moyen pour le payer. Cependant, Dubois, s’étant fait engagé comme valet chez Araminte et Dorante en tant que intendant, ces derniers auront l’opportunité de rester chacun au près de l’autre. Dubois va donc se mettre en tête l’objectif de faire épouser Araminte à Dorante, en suscitant l’amour chez celle-ci et en accélérer la reconnaissance par des subterfuges et de fausses confidences. L’utilisation de fausses confidences par Dubois se signifie pas qu’il va faire preuve de mensonge mais plutôt de vérité dissimulé. Dubois va élaborer un stratagème solide dont il  procédera en plusieurs étapes. Lors de la scène d’exposition ( scène 2 de l’acte I ), nous assistons aux préparatifs du complot entre Dubois et Dorante. Pour rendre Araminte amoureuse de Dorante il va commencer par éveiller de l’intérêt. En effet dans la scène 14 de l’acte I,Dubois raconte à Araminte, le jour au Dorante la vu à l’Opera et comment celui-ci est follement amoureux d’elle.  Dubois fait à Araminte le récit vivant et persuasif qui livre un portrait touchant du jeune homme, ce qui ne peut que toucher Araminte. La premier fausse confiance fonctionne car, elle informe Araminte et même si celle-ci joue l’indifférente, elle est flatté et sa curiosité est éveillé. De plus, Dubois évoque la passion dédaignée de Dorante pour une  « grande brune très piquante » pour éveiller chez Araminte un sentiment de jalousie. Le second objectif de Dubois et de rendre public l’amour de Dorante envers Araminte. Dubois imagine dans la scène 1 de l’acte III, de faire intercepter par Marton une fausse lettre de Dorante à un ami, disant qu’il veut s’embarquer par désespoir amoureux pour Araminte. Une fois Marton en possession de cette lettre , la fait lire à haute voix dans la scène 8 de l’acte III par le Comte. Par ce stratagème, Dubois veut mettre Araminte au pied du mur dans le but de l’amener à reconnaitre son amour pour Dorante et à lui avouer. Dubois nous montre qu’il maîtrise parfaitement l’art de l’éloquence. Il sait suggérer grâce à la parole des sentiments chez Araminte. En lui suggérant de plus voir Dorante, il sait que cela suscitera chez elle l’envie de le voir. De plus, nous pouvons voir que Dubois à le dessus sur Dorante. Il ne laisse pas ce dernier se décourager. Il fait recours à de l’autorité sur lui grâce à l’utilisation de l’impératif. De plus, en employant le futur prophétique, il fait preuve de parole performative c’est à dire que pour tous ce que Dubois idéalise, se réalise. Dubois est fait donc preuve d’habileté, de ruse, d’intelligence et de sympathie afin que Araminte épouse Dorante. Cependant nous pouvons nous demander pourquoi Dubois s’invertit autant dans cette histoire. Cela peut être dû au fait que Dubois aime manipuler et principalement de dominer des gens bien plus élevés socialement. Cela pourrait lui permettre de se prouver à lui même l’étendu de ses pouvoirs qu’ils valent plus que de la richesse matériel, en l’exerçant sur ses mettre afin de prendre sa revanche sur eux. Nous pouvons aussi penser que en mariant Dorante à Araminte, Dubois aurait des intérêt matérialiste derrière la tête. En effet, l’union de ces deux là pourrait faire gagner de l’argent à Dubois car il deviendrait le valet des deux et serait peut être remercier d’avoir créé l’amour entre Dorante et Araminte par une prime d’argent. Le dernier mobile de Dubois pour intervenir raisin serait qu’il soit en secret amoureux de Araminte et qu’il exauce ses désires par le biais  de Dorante. Cette nous révèle, en effet, que Dubois est gouverneur de cette amour.

...