Les Fausses Confidences Acte I scène 2 Marivaux
Commentaire de texte : Les Fausses Confidences Acte I scène 2 Marivaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lymonnn • 28 Avril 2022 • Commentaire de texte • 1 389 Mots (6 Pages) • 662 Vues
Lecture linéaire 6 : Acte I scène 2 des “Fausses Confidences” de Marivaux
Intro : P.G dramaturge écrit pour les comédiens italiens entre 1722 et 1740, plusieurs types de comédie avec comme exemple le jeu de l'amour et du hasard en 1736 où l'île des esclaves. La première pièce est un exemple de marivaudage. Les fausses confidences : 25e comédie. Comédie d'intrigue ou le valet ruse et s'emploie au bonheur de son ancien maître. C'est une comédie de mœurs : mariage, Laurent social dans le mariage, l'importance de l'argent et également physidogique : qui parle de la naissance du sentiment amoureux.
Le passage d’avant est la scène d'exposition. Dorante se rend chez Araminte pour être reçu. Il veut éventuellement être engagé comme intendant.
La scène 2 est le prolongement de la scène d'exposition. On assiste à un dialogue entre Dorante et son ancien valet Dubois au service d'Araminte. Dubois veut présenter Dorante à Araminte de façon à ce que son ancien maître devienne son intendant. Il s'agit donc ici d'une scène de retrouvailles entre les 2 hommes mais il est important pour l'intrigue que personne ne sache qu'il se connaisse déjà.
2 mouvements : 1) Le portrait moral élogieux
2) l’inversion des rôles sociaux valets/maitres.
Problématique : Comment Marivaux brise-t-il les codes de la comédie classique avec la relation de Dorante et Dubois ?
I- Dans la comédie classique, le maître domine son valet et montre son autorité. Le valet est rusé et tenté alors de se jouer de son maître comme scapin et plus tard Figaro valet du 18e siècle. “Le mariage de Figaro” est considéré comme une pièce révolutionnaire avant la Révolution française. Ici c'est l'inverse, Dorante n'est pas en position de force face à Dubois. Repl 1 : À cause de sa pauvreté et de son caractère. Tout d'abord Dubois fait un portrait élogieux de son ancien maître, comme on peut le voir dès la première réplique. On le voit avec les verbes “laissons” et “tenez” qui sont à l'impératif ce qui réduit la distance entre les 2 personnages. “Laissons cela” c'est une forme impérative, comme une exhortation, Dubois se fait le maître de la conversation. Ensuite il y a une gradation qui dresse un portrait moral mélioratif de Dorante qui se composent de passé composé et de présent. Elle donne ici une incertitude à ces affirmations. “vous...j’aime” est une figure hyperbolique, la phrase est formée en ascindéte qui est une figure de style où l'on utilise la juxtaposition en supprimant volontairement les mots de coordination. “Si j'avais bien de l'argent” est une circonstancielle de condition, Dorante est désargenté. On apprend ici que Dubois n'est plus son valet par manque d'argent et qu'il le regrette. Repl 2 : elle commence par une question rhétorique au futur : il ne peut pas reconnaître ses vrais sentiments maintenant. Dorante montre qu'il a un manque de confiance en lui, il énumère tous les obstacles qui ruinerait potentiellement son entreprise. “serait” est un verbe au conditionnel qui marque l'incertitude : le projet ne peut réussir que grâce à Dubois. “mais” marque l'opposition, “je n’attends rien que” est une négation restrictive : il n'y a déjà pas d'espoir et si le plan ne réussit pas cela sera un déshonneur pour lui. Repl 3 : “eh bien” est une interjection, elle montre la conscience de dubois. Elle est suivie par une formule qui rassure Dorante et qui montre que pour lui il n'y a aucun péril. Repl 4 : “cette femme...” cette formule désigne Araminte par son statut social, nomme le stratagème. Il pense que l'amour est guidé par l'argent, il est pauvre et pense que à cause de cela Araminte ne fera pas attention à lui. L'argent est l'obstacle de cette idylle. Il place à remettre sur un piédestal. Il y a un parallélisme de construction et une gradation à la fin de la réplique. Il termine par une opposition “elle a des finances... point de bien”. Repl 5 : “votre mine est un Pérou !” Dubois place les atouts de Dorante sur un autre plan, il n'a pas d'argent mais il est beau. Plusieurs hyperboles également. Le Pérou n'est pas un pays particulièrement connu pour ses richesses, cela induit l'idée d'atouts cachés chez Dorante. “tournez-vous” est un impératif, il est élogieux, il exprime son enthousiasme en examinant Dorante très scrupuleusement. Il y a la répétition de l'adjectif “infaillible” c’est une reprise anaphorique, Dubois montre qu'il a confiance en son stratagème : il est sûr de son fonctionnement et de sa réussite. “notre affaire” montre bien l'alliance entre Dubois et Dorante dans ce stratagème. La fin de la réplique est annoncée de façon comique, il imagine la finalité du projet avant même que Dorante a rencontré Araminte. Pour Dubois la réussite est certaine. Repl 6 : “quelle chimère !” prends cette affaire comme utopique. Repl 7 : “votre salle” fait imaginer qu'il est déjà chez lui et que c'est le lieu où il va jouer le stratagème. “équipage” renforce l'idée de théâtralisation du stratagème. Repl 8 : “plus de” indique une fortune importante il rend Araminte encore une fois inaccessible. Repl 9 : Il imagine une fortune à Dorante, il essaie de dédramatiser, Il donne un tour léger à la discussion et tourne les obstacles en atouts. On peut voir ici que Dubois à réponse à tout avec des répliques courtes et un dialogue vif et dynamique. Pour conclure on peut dire que Dubois est bien décidé à faire réussir son maître, c'est lui qui mène le stratagème et c'est sûr lui que va reposer l'intrigue amoureuse.
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