Lecture linéaire "Lise ", les"Contemplations", V. Hugo
Commentaire de texte : Lecture linéaire "Lise ", les"Contemplations", V. Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar osmose • 27 Avril 2022 • Commentaire de texte • 957 Mots (4 Pages) • 374 Vues
LA POESIE
LECTURE LINEAIRE 1 « Lise »
V.Hugo est le chef de file du romantisme, mouvement qui s’oppose à l’esthétique classique car il donne sa place à l’expression des sentiments personnels. L’écrivain compose les « Contemplations » , un recueil de poèmes publié en 1856 en souvenir de sa fille Léopoldine , morte noyée, qui relève de ce lyrisme.
« Lise » poème XI se situe dans la première partie du recueil : « AUTREFOIS », dans le livre intitulé « Aurore ». Cette section est globalement lumineuse. Le poète aborde des souvenirs heureux.
Il organise son recueil comme une autobiographie et éclaire ainsi le sens de l’expression « Mémoires d’une âme » , issue de la préface et titre du parcours.
Ce poème est composé de 7 quatrains de sizains à rimes embrassées. L’extrait étudié porte sur les 4 premiers quatrains.
Hugo évoque sa première histoire d’amour avec une jeune fille du nom de Lise.
LECTURE EXPRESSIVE
PROBLEMATIQUE-PROJET DE LECTURE
Hugo décrit la relation innocente qu’il a eue avec Lise à travers un regard d’adulte amusé et nostalgique. Comment partage-t-il la pureté de son amour d’enfance ?
Un premier mouvement (1er quatrain ) décrit leur relation cachée. Dans le deuxième mouvement ( 2ème strophe ), le poète nous fait part de ses réflexions nostalgiques sur l’amour passé.
Puis il reprend la description de leur relation alternant avec la narration insistant sur le décalage entre Lise et l’enfant qu’il était.
ANALYSE
Dans la première strophe, Hugo donne des indices spatio-temporels et plante ainsi le tableau de l’histoire rapidement. L’écart d’âge et donc de taille entre lui et Lise joue un rôle important. Il est renforcé par le parallélisme de construction aux vers 1et 2. L’imparfait itératif ancre la scène dans une forme de rendez-vous rituels cachés. Le vers 3 est repris au vers 6 « pour lui parler le soir plus à mon aise ». C’est une relation secrète qui aura d’autant plus d’impact sur le poète , d’où peut-être cette répétition du vers comme une sorte de refrain qui donne un rythme particulier à la strophe.
Dans la 2ème strophe, on relève une ponctuation forte , avec les points d’exclamation et d’interrogation dans les 4 premiers vers pour illustrer le registre lyrique du temps passé et regretté.
De même , les parallélismes de construction évoque une litanie de la mélancolie en créant un rythme régulier presque incantatoire.
L’utilisation du champ lexical de la mort au vers 2 suggère la vision d’ un cimetière des souvenirs.
L’anaphore « se souvient-on » renforce les métaphores rappelant les jeunes amoureux « les coeurs », « les roses ». L’émotion du poète se fait palpable , il est impuissant face au temps qui passe , face à cet amour révolu (répétition de l’adverbe jadis ). Peut-on y déceler une forme de révolte ?..
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