La pricesse de clèves
Commentaire de texte : La pricesse de clèves. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 22591 • 12 Janvier 2019 • Commentaire de texte • 1 248 Mots (5 Pages) • 575 Vues
Portrait de la Princesse de Clèves (Texte 8)
Plan : I/ Un portrait tout en contraste
a) Un portrait classique
*Le portrait qui présente l'héroïne est souvent assuré dans le récit traditionnel par un narrateur omniscient qui présente le corps, l'esprit du personnage et aussi son passé.
*L'enfance du héros est un moment essentiel de la narration car le personnage y révèle ou annonce ses futures vertus.
*Le romancier peut alors multiplier les signes qui révèlent la grandeur native du personnage.
b) Une figure d'exception
*On ne peut pas parler vraiment de description : le narrateur utilise un autre procédé.
*L'éclat de la beauté de Melle de Chartres sera imposé par l'effet qu'il produit sur les personnages déjà présentés, d'où un lexique du regard important dans cette société du paraître : "yeux, voir" (l.1,3).
*Le narrateur souligne qu'elle se fonde sur le témoignage des connaisseurs qui sont les courtisans "l'on doit croire", "les yeux de tout le monde" et de son parent le vidame de Chartres, avec la présence d'un commentaire "il en fut surpris avec raison" (l.27).
*Dans la première phrase, la focalisation est externe car il n'y a pas de détail qui particulariserait la jeune fille "une beauté" et un mystère plane provisoirement sur son identité pour aiguiser l'envie d'en savoir plus du lecteur.
*A la fin du texte, il découvrira que c'est une beauté "canonique", selon les canons, les critères de beauté de l'époque sont forcément blonde au teint blanc : "La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l'on a jamais vu qu'à elle..." (l.27).
*Mais les figures d'amplification la rendent exceptionnelle "dans un lieu où l'on était si accoutumé à voir de belles personnes" (l.3) car "c'était une beauté parfaite" = hyperbole.
*Le vocabulaire mélioratif abonde "parfaite, grande" et si l'on observe la dernière proposition, en 2 octosyllabes : "et son visage et sa personne/ étaient pleins de grâce et de charmes." (l.29) lancée par le redoublement solennel du "et", on tombe sur l'accentuation portée sur la sonorité [a] de "grâce" et de "charme". Ces deux mots désignent ce qui échappe à tout discours : c'est l'indéfinissable.
*En plus de la beauté, elle a la noblesse la plus authentique "Elle était de la même maison que le vidame de Chartres" (l.4) et la richesse la plus fabuleuse "une des plus grandes héritières de France" (l.4).
*Enfin, elle a autant d'esprit que de beauté "cultiver son esprit et sa beauté" (l.9).
c) Une beauté fragile
*Mlle de Chartres n'a que 16 ans et pour satisfaire l'ambition maternelle, elle vient à la cour, dans un espace où se déchainent les haines et les intrigues.
*La construction du portrait a fait d'elle l'objet des regards qui sont témoins de sa beauté ; tous la désirent.
*Cela l'isole et cela fait ressortir une certaine solitude : le personnage est sous la menace.
*La future princesse et surtout convoitée pour le prestige de sa naissance et de sa fortune "une des plus grandes héritières de France" (l.4) + "Cette héritière était alors un des grands partis qu'il y eût en France" (l.22).
*L'hyperbole est maniée avec autant d'insistance que pour louer sa beauté.
*De plus, plusieurs familles ont proposé un mariage arrangé à sa mère sans la connaître "quoiqu'elle fût dans une extrême jeunesse, l'on avait déjà proposé plusieurs mariages" (l.23).
*Enfin, elle ignore les mœurs de la Cour puisque sa mère "après avoir perdu son mari [...] avait passé plusieurs années sans revenir à la cour." (l.7).
*Elle est dépourvue de protecteur puisqu'elle est orpheline de père et le seul homme qui pourrait lui servir de mentor dans ce milieu corrompu est son parent le Vidame de Chartres.
*Comme les autres, il s'intéresse
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