A toute vitesse
Synthèse : A toute vitesse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar haltreiz Sarutobii • 25 Mai 2020 • Synthèse • 600 Mots (3 Pages) • 1 015 Vues
Au regard des œuvres étudiées durant ces deux années de BTS, j’aimerais parler de celles qui m’ont particulièrement marqué. Sensiblement regroupés autour du thème de la vitesse on peut se demander si cette société de la vitesse et de l'urgence est-elle à même de nous apporter cet épanouissement personnel qu'elle ne cesse de faire mine de nous promettre voire de nous vendre ? Nous allons dans un premier temps parler de d’asservissement par le travail. Puis dans un second temps nous illustrerons cette société marquée par la vitesse et l’urgence. Enfin dans un dernier temps nous discuterons des moyens de s’en libérer ainsi que de l’espoir d’émancipation.
L'introduction des machines dans la chaine de production entraina la recherche constante d'un gain de productivité, logique qui se poursuit aujourd'hui, passée de la sphère industrielle à l'ensemble du monde du travail, y compris de domaine des services. Il s'agit de travailler plus, plus efficacement et si possible plus vite. La question des cadences de production devient alors primordiale et la réponse à la demande, doit être la plus immédiate possible. Dans le monde industriel, on trouve de nombreux exemples, anciens mais toujours pertinents. Ainsi de cette scène comique des Temps Modernes de Charlie Chaplin. L'ouvrier, incarné par Chaplin, se voit imposer l’utilisation d’une machine dont la fonction est de le nourrir tandis qu'il continue à effectuer sa tâche, le but étant de rogner la pause déjeuner des employés. Tout comique que cette scène nous apparaisse, elle nous rappelle que nos pratiques tendent à réduire de fait le temps de nos repas. En témoignent la place qu'occupent à présent dans notre alimentation les diverses chaines et pratiques de fast food. Il est ainsi indéniable que la vitesse s'est immiscée dans nos vies et dans notre quotidien. En littérature, le roman d'Émile Zola La bête humaine donne une autre vision, plus angoissante, de l'emprise des machines.
Le temps libre s’évanouit paradoxalement à mesure que les outils techniques se déploient dans notre quotidien. Harmut Rosa mentionne par exemple l'introduction de la machine à laver dans les foyers. Loin de libérer du temps, cet outil a créé des usages plus fréquents et par conséquent une nouvelle forme d'aliénation. La part dévolue au loisir n'a pas, comme on pouvait l'espérer augmenter avec cette innovation. On peut parler de l’œuvre étudier en cours, derrière la gare Saint-Lazare de Henri Cartier-Bresson. On s'aperçoit alors que l'individu, dans nos sociétés, se retrouve tout le temps en train de courir. La photographie d'Henri Cartier-Bresson d'un homme courant derrière la gare Saint-Lazare en fournit une illustration, le train qui doit lui permettre d'aller plus loin et plus vite suscite un sentiment d'urgence.
La lutte consciente et vivace contre le modèle de la vitesse peut aussi se mener de manière individuelle. On le voit dans un film qui proposent un retour délibéré et définitif à la nature. Christopher McCandless opte pour un itinéraire qui le détache progressivement du modèle américain. Son histoire, réelle, est racontée dans le film Into The Wild de Sean Penn. Son périple, sur plusieurs années, épouse un rythme lent, instauré au gré de ses envies,
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