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Zone Apollinaire, analyse linéaire

Fiche : Zone Apollinaire, analyse linéaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Juin 2022  •  Fiche  •  1 214 Mots (5 Pages)  •  1 341 Vues

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Fiche

Apollinaire, Zone

Intro

A partir de la seconde moitié du 19e siècle, les codes traditionnels poétiques sont bouleversés. Ces changements se poursuivent au 20e siècle et des poètes tels qu’Apollinaire explorent librement les formes et le sens, tout en s’inspirant des nouveautés de leur temps en matière de paysages urbains ou d’inventions mécaniques.

Dans son recueil « alcools », publié en 1913, cet « esprit nouveau » se fait largement ressentir puisqu’il s’inspire de thèmes de son époque tels que la ville, supprimant toute ponctuation de ses poèmes. Toutefois, Apollinaire respecte une certaine tradition poétique alliant modernité et tradition.

Son poème Zone, placé en tête du recueil, affirme ainsi la modernité de son écriture et de ses inspirations, évoquant un espace urbain où se mêlent passer et présent.

Problématique : comment Apollinaire allie au sein de ce texte modernité et tradition ?

Plan : - vers 1 à 10 : la revendication de la modernité

           - vers 11 à 14 : la poésie dans la ville

           - vers 15 à 24 : la rue industrielle

Partie 1

Vers 1 à 3 :

- mise en valeur de la modernité + critique du passé

   -> monostiche « A la fin tu es las de ce monde ancien » : commence par « à la fin », comme si tout ce passé était trop lourd et qu’il s’effaçait.

- certaine tradition lyrique : pronom « tu » pour se désigner et parler de ses sentiments

  + ce premier vers est un alexandrin : contraste entre modernité et tradition poétique

- 2e vers : utilisation du « ô » lyrique : héritage romantique

   -> néanmoins ce « o » est placé devant un symbole fort de modernité, la Tour Eiffel qu’il personnifie en bergère.

   -> contraste surprenant entre cet élément extrêmement moderne et la bergère, la depuis l’antiquité.

- métaphore « le troupeau des ponts bêle ce matin » qui métamorphose les arches des ponts de la Seine en dos de moutons

    -> contribue elle aussi à créer cette esthétique de la surprise annonçant le surréalisme

- 3e vers : insiste plus encore sur ce désir de modernité

    -> formule assez familière « Tu en as assez de l’antiquité grecque et romaine » : lassitude à l’égard de l’Antiquité, considérée comme une inspiration et un modèle absolus au cours des siècles précédents

Vers 4 à 10 :

- se réfère à la religion

   -> mise en évidence par l’enjambement : permet de retrouver le mot religion au début et à la fin du vers 5.

- parallélisme de construction des vers 5 et 6, « La religion seule est restée toute neuve la religion / est restée simple »

   -> impression que la religion est moderne, malgré qu’elle soit très ancienne

   + impression de modernité est renforcée par la comparaison surprenante de la religion avec les hangars de port aviation

- distique : le poète s’adresse au christianisme avec l’apostrophe « ô » du lyrisme

   + qualifie le pape pie X de « l’européen le plus moderne » rappelant cette idée de modernité religieuse.

- Mais, semble demeurer à l’écart de cette modernité éternelle (religion

   -> « la honte le retient » de se confesser + semble avoir peur du regard extérieur (personnification des fenêtres qui l’observent)

=> Ainsi, le regard que porte le poète sur la religion est ambigu, tout comme celui de la société de son époque qui s’éloigne petit à petit culturellement et philosophiquement de la religion ayant été pendant des siècle point d’appui de la vie humaine.

Partie 2

Vers 11 à 14 :

...

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