Sujet d'invention, Incendies, Wajdi Mouawad

Bonjour monsieur Lawson,

Après avoir pris la peine de lire et de réfléchir sur vos dires, je vous réponds instantanément pour éclaircir certains points.

Tout d'abord, vous m'avez fait part de votre choc concernant l'ampleur de la violence dans ma pièce de théâtre Incendies qui "peut provoquer un traumatisme très important chez les jeunes" comme vous l'avez stipulé dans votre lettre. Je me permet de vous expliquer, cher Monsieur, que cette oeuvre a été écrite pour plusieurs raisons, et parmi celles-ci se trouve la sensibilité et l'éveil des sens. Ainsi, j'ai écrit cette oeuvre en m'inspirant bien évidemment de mon vécu au Liban concernant l'horreur de la guerre mais aussi en m'inspirant d'un témoignage.

De plus, cette oeuvre va vous permettre, a vous et aux autres lecteurs, d'être plus sensible, d'heurter votre sensibilité et que vous faites une bonne réflexion sur la guerre et la violence en elles-mêmes. Il est possible que pendant une guerre quelconque, vous soyez entrain de tuer votre frère, votre père, votre soeur, votre mère,... sans en avoir le moindre soupçon.

Ensuite, vous dites l'avoir "trouvé très compliquée, surtout a travers les retours en arrière". Je vais vous éclairer sur ce point. Mon oeuvre, bien que paraissant dépourvue de toute cohérence et de tout sens en possède un. En effet, j'ai choisi l'utilisation de retours en arrière pour permettre aux lecteurs de voir le point de vue de Nawal, d'expliquer ses choix, et la solution choisie par les comédiens et moi-même fut celle des retours en arrières. Doutez-vous de l'existence du mythe du Phœnix ? Vous savez, l'oiseau qui renaît de ses cendres ? On le voit dans Harry Potter. C'est de ça dont parle mon oeuvre. Pour commencer une nouvelle page, il faut se bruler pour pouvoir renaître de ses propres cendres. Ici, Nawal garde le silence, elle doit se brûler en révélant la vérité a ses enfants et elle renaît de ses cendres dans les esprits de ses enfants sui arrivent a mieux la comprendre.

Enfin, vous avez aussi déclaré dans la lettre votre incompréhension concernant le pluriel dans le titre de l'oeuvre Incendies comme vous l'avez dit : "Pourquoi avoir fait le choix du pluriel dans le titre de votre piece de théâtre ?" mais aussi de votre choc concernant le viol, qui "reste quand même tabou dans notre société actuelle".

Premièrement, Incendies ne représente point l'unique renaissance de Nawal mais de plusieurs personnages, d'où la présence du pluriel dans le titre. Il y a tout d'abord l'incendie de Nawal qui va lui permettre de repartir sur de bonnes bases avec elle-meme tout d'abord, l'incendie de Jeanne ou Jaannane et de Simon ou Sarwane ou ces derniers apprendront à commencer à apprécier leurs mères en se remémorant certains moments mais aussi en faisant une réflexion sur la mission qu'elle leur as donné, la presence de Nihed (dans l'incendie de Sarwane) qui est, si vous avez lu la piece, la clé de tout cette oeuvre, il est comme l'a dit Simon dans la piece "1+1=1" et lui aussi pourra découvrir la vérité concernant sa mère qu'il essaie de retrouver, et enfin, l'incendie

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