Pratique épreuve uniforme de français

Épreuve uniforme de français, langue d’enseignement et littérature

POUR L’EXAMEN DU MINISTÈTRE, la version définitive du texte doit être imprimée et agrafée à un cahier de rédaction vierge qu’on vous aura remis, identifié à votre nom et signé par vous.

🡺  Gabrielle Roy, une écrivaine canadienne du 20e siècle. À rédiger La montagne secrète, dans ce roman, Pierre, un artiste-peintre et aventurier à prolonger son séjour dans les montagnes, un environnement hostile à la survie, trop longtemps. Dans cette dissertation, nous analyserons si dans l’extrait proposé du roman, la chasse y est présentée comme une activité cruelle. Pour y parvenir, le sujet sera déconstruit dans une thèse, une antithèse ainsi qu’une synthèse.

En premier lieu, dans l’extrait fourni du roman, il y a quelques éléments qui peignent la chasse comme étant une activité cruelle. Dès le début de l’extrait, il est possible de percevoir la cruauté de la chasse. Il est écrit à la ligne 4 de l’extrait : « arrêté là comme pour réfléchir lui aussi, un caribou ». En effet, l’utilisation d’une personnification rend l’animal, sois le « caribou » dans l’extrait, davantage humain. En lui accordant le pouvoir de créer dans son esprit des idées ou de faire des liens entre ses idées, on lui donne le droit à la vie autant que nous, les êtres humains. Il serait donc d’une cruauté inégale d’abattre un être doté d’esprit. Ensuite, l’iniquité de force rend toute chose cruelle. À la chasse, l’injustice est maître, la proie a comme seul moyen de défense la fuite. Dans l’extrait, Pierre est en possession d’une winchester, un fusil. (Ligne 17) Ce qui rend les choses simples pour lui, mais compliquées pour le caribou. En plus, Pierre, étant épuisé, est un piètre tireur, il occasionne donc de la souffrance au caribou sur une longue période. On pourrait dire qu’il le torture. En somme, il semble juste d’affirmer que d’abattre un être doté d’esprit dans un jeu d’inégalité est une activité cruelle.

En deuxième lieu, dans La montagne secrète, il y a au contraire des éléments qui pourraient proposer la chasse comme une activité non cruelle. D’abord, le destin du caribou selon Pierre était la mort certaine. Il est écrit : « pour lui, d’une manière ou d’une autre, la mort est certaine. » (Ligne 10) En effet, il est dépeint comme « un très vieux mâle […] qui s’est laissé distancer. » (Lignes 8 et 9) Il ne parait donc pas cruel de précéder son destin, certains pourraient même le percevoir comme un moyen de l’aider, d’atténuer ses souffrances. Ensuite, il ne faut pas oublier que Pierre est en terrain inhospitalier et il a une réserve alimentaire appauvrie, on peut l’apprendre dans la présentation de l’extrait. La viande du caribou est donc une source d’énergie envisageable et nécessaire à sa survie. Effectivement, aux lignes 50 et 51 de l’extrait, il est possible de comprendre que le niveau d’énergie ressenti par Pierre est bas. Il est écrit : « Brisé par cet effort […] toutes ses forces, Pierre tomba à nouveau, resta un moment étourdi ». L’utilisation du mot « Brisé » permet de mettre l’accent sur sa fatigue. Donc, la raison pour laquelle la chasse est effectuée peut écarter l’idée de la cruauté reliée à la chasse. En somme, la chasse pourrait être perçue comme une activité non cruelle si la mort de l’animal est proche et si notre survie en dépend.

...