Les rêves - Perec

Phrase d’amorce et contexte avant.

        La 1ère partie du chap. 10 raconte mes rêves des personnages qui se laissent rêver aux multiples richesses qui les attendent. Lecture texte. 

Ce texte est représentatif de la conception du bonheur de J et S, tout d’abord pcq’il évoque 1 rêve de possession puis 1 vie facile.

        Comme le présente d’emblée l’incipit du roman J et S rêvent de bcp de choses d’où le titre du roman et dans cet extrait du chap 10 l’abondance est souligné par énumérations l2-3 « navires .. » et l4-5-6 « provinces… immenses » et celle l18 à 23 qui constitue un S entier. Abondance va crescendo et emploi récurrent du pluriel renforce la profusion aussi renforcé par superlatifs « les plus », « de merveille en merveille », et adv « infiniment ».

• Hyperboles « monde entier, planète entière » → récurrence (3) adv « entier » avec « entières » et du gn « le monde ».
• Abondance traduit par le c. lexical de la grandeur « immenses, gigantesques, grandes, haut, sans bornes, colossales, innombrables ».
• Déterminants numéros hyperboliques
• Rêve de possession lié à rêve de luxe perçut dès 1er S avec emploi des adjs « beaux » et « éclatantes » renforcés par superlatif « les plus » → caractérise le lainage et soierie : matières évoquées plus bas avec des compléments du nom « de soie, de lin » qui précise la matière des  vêtements.
• Luxe et confort évoqués l16-17 : « chambres pleines de tapis épias … » caractérisées par adjs mélioratifs « spacieuses, claires ». « tapis de Boukhara, divans profonds, porcelaine, cuir etc.. » → matières et luxe des objets
• Raffinement pas que de déco mais aussi intellectuel avec réf au Messie de Haendel et au Requiem de Verdi et les fresques.
• Rêves de J et S visent excellence dans tous domaines et pensent que bcp d’objets permet d’atteindre 1 plénitude, 1 bonheur. → employé au pluriel l9 caractérisé par adj « innombrables ». atteinte du bonheur aussi traduite par adj « serein », gn « sourires limpides » et n « joie ». → bonheur sensuel comme montre la réf aux 5 sens : toucher, ouïe, vue, odorat et goût.  → Les rêves de possession montres qu’ils pensent atteindre un bonheur en accumulant des biens matériaux et accédant au lux mais on voit que la vie dont ils rêvent est une vie facile.

• En effet, récurrences indiquent ressassement des mêmes rêves « monde, fleur/fleuri, soierie/soie, sommets, tapis, arbres/sapins/ forêts, désert ».
• Fait écho a l’incipit du roman : matières précieuse, meubles, gn identiques → rêves figés.
• Récurrence du vb « ils se laissaient » témoigne d’une attitude d’abandon, ils cèdent à leurs rêves, on observe d’ailleurs 1 gradation l16 « ils se laissaient allés » -> « ils .. emportés » à « puis ils rêvaient ».
• Adv « puis » introduit le vb « rêver » qui marque l’aboutissement de leur abandon.
• Les actions se limite a des actions rêvées
• Indicatif imparfait à valeur durative donne une sensation de temps suspendu caractéristique de l’onirisme. ACTS que de fantasme
• Veulent s’élever à un rand d’aristocratie « palais gigantesques » → être prince et princesse.
• La facilité à leurs fantasmes atteint son paroxysme avec empoi du mot « apothéose » → transformation totale des personnages qui se voient comme des dieux du monde et la réf aux œuvres musicales renvoie à la célébration de la mort.

J et S s’enferme donc dans leurs rêvent d’une vie facile et luxueuse.

Ainsi cet extrait est représentatif de la conception du bonheur que J et S sont persuadés de l’atteindre grâce à la profusion de leur possession et grâce à la vie facile qu’ils mèneront mais ils semblent prisonniers de leurs rêves qui ne sont qu’1 échappatoire à l’insatisfaction que leur procure vie. On peut mettre en lien avec Mme Bovary qui comme eux fuit à travers ses rêves dans une vie imaginaire mais utopique.

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