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Les poètes sont ils des personnes comme les autres ?

Dissertation : Les poètes sont ils des personnes comme les autres ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2016  •  Dissertation  •  1 561 Mots (7 Pages)  •  2 857 Vues

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Dissertation : Pensez-vous, comme Paul Eluard, que

« Les poètes [soient] des Hommes comme les autres ? »

Le poète est une personne s’adonnant à la poésie, dont l’œuvre touche la sensibilité de la personne à qui il la dévoile. Paul Eluard, né le 14 décembre 1895 et décédé le 18 novembre 1952, affirme dans le recueil de poème L’honneur des poètes publié clandestinement en 1943 que « les poètes sont des hommes comme les autres », et donc qu’ils ne sont ni inférieurs, ni supérieurs. En quoi les poètes sont-ils à la fois semblables et différents des autres hommes ? Ils sont pareils aux hommes dans leur quotidien, mais diffèrent de ces derniers dans leur vision du Monde.

En effet, les poètes sont des humains, ils sont mortels, même s’ils continuent d’exister à travers leurs poèmes. Depuis toujours, ils représentent la mort, de différentes manières, ils sont conscients d’une force supérieure, qu’ils ne peuvent surpassés, la mortalité humaine, ce qui revient à avouer qu’ils sont humains, comme les personnes qui les entourent, ils sont venus au monde et ils en partiront. Comme le dit Joachim Du Bellay dans son poème Chant du désespéré, il espère voir sa « mort avancer », il est donc conscient de ne pas être exclu du cercle de la vie. Paul Verlaine se lamente sur sa condition d’homme, « [lui] qui [doit] mourir d’une mort douce et chaste », c’est une obligation, et il n’en est pas satisfait, mais il sait qu’il ne peut faire autrement. Alphonse de Lamartine a lui aussi démontré la mortalité du poète dans son écrit justement intitulé « La mort du poète » extrait de son recueil Nouvelles méditations poétiques, lorsqu’il raconte comment « l’aile de la mort, sur l’airain qui [le] pleure,

En sons entrecoupés frappe [sa] dernière heure ». Lamartine fait donc plus que d’accepter le fait que le poète soit mortel, il raconte la mort de ce dernier afin de rappeler cette réalité au monde entier. Le deuil est un sentiment auquel doit faire face le poète, comme le montre Victor Hugo dans « Demain dès l’aube » extrait des Contemplations, poème écrit pour sa fille Léopoldine, dans lequel il décrit son chemin jusqu’à la tombe de celle-ci. Chemin se faisant « Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour [lui] sera comme la nuit » et témoignant du profond sentiment de désespoir du poète face à la perte d’une personne chère à son cœur. Le décès d’un proche et un sentiment très éprouvant, qui touche chaque être humain. C’est une sensation dite d’humaine, ce qui rapproche encore le poète de l’homme, tout comme les sentiments tels que l’amour, le désespoir ou encore la haine.

Effectivement, nombreux sont les poètes ayant exprimé leur sentiments au travers de poèmes. L’amour est une émotion souvent retrouvée dans les écrits. Gérard de Nerval clame que « L’amour constant ressemble à la fleur du Soleil,

Qui rend à son déclin, le soir, le même hommage

Dont elle a, le matin, salué son réveil ! » dans son poème « Mélodie » extrait de son recueil Poèmes divers. Ce sentiment est souvent énoncé dans des poèmes pour la personne aimée, comme dans A Madame Marguerite de Ronsard, « A la marquise du Châtelet » de Voltaire, extrait du recueil Epitres, stances et odes, ou encore A Julie de Musset. Cependant, l’amour n’est pas le seul sentiment décrits par les poèmes, le désespoir occupe lui aussi une place importante dans la poésie. Esther Granek dans son poème « Désarroi » extrait de Je cours après mon ombre, exprime son désespoir, décrits la manière dont elle est arrivée à lui, tout comme Charles Cros le fait dans son poème « Un immense désespoir », extrait du recueil Le collier de griffes. La haine est exprimée avec délicatesse chez Guillaume Apollinaire dans Un soir d’été, puisque l’on ne se rend compte que ce sentiment est décrits qu’au dernier vers « J’ai tant de haine », contrairement au poème Satan de Louise Ackermann extraits des Poésies philosophiques, qui montre dès le départ une agressivité raffinée.

Par ailleurs, les poètes sont semblables aux hommes du fait qu’ils aient une famille, une mère, un père, sur lesquels ils écrivent parfois. Ainsi, Max Esklamp fait l’éloge de son père, le décrivant « [Son] Père [sien], [son] Père à [lui],

Et dont les yeux couleur de myrrhe,

Disaient une âme vraie et sûre,

En sa douceur et sa bonté,

Où s’avérait noble droiture,

Et qui luisait comme un été,

[Son] Père avec qui [il a] vécu

Et dans une ferveur amie,

Depuis l’enfance où [il était] nu,

Jusqu’en la vieillesse où [il

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