Les options stratégiques globales intégration externalisation

Chapitre 13 : Les options stratégiques globales : intégration/externalisation

Les options stratégiques :

Une fois sa stratégie de métier choisie (spécialisation/diversification), l’entreprise doit effectuer un deuxième choix fondamental qui consiste à se positionner sur sa filière et à définir ses frontières d’efficience. Il s’agit ici d’opter pour une stratégie d’intégration ou d’externalisation

1. L’intégration

1. Définition

L’intégration consiste à réunir au sein d’une société ou d’un groupe de société des activités complémentaires tout au long de la filière depuis la production vers la distribution.

L’intégration peut se faire dans 3 directions :

• Intégration verticale (amont) :

Regroupement des activités assurées jusque là par les fournisseurs. Ex : Intermarché rachète des chalutiers et des pêcheries pour assurer son approvisionnement en poisson

• Intégration verticale (aval) :

Regroupement des activités assurées jusque là par les clients. Ex : Gaumont rachète des salles de cinéma et distribue ses propres films. BSN rachète Evian, Kronenbourg et crée ainsi le groupe Danone

• Intégration horizontale :

Prise de contrôle des activités concurrentes par rachat des concurrents ou alliances.

Ex : Crédit agricole rachète le Crédit Lyonnais

1. Les objectifs

Trois logiques président à l’intégration :

• Logique financière:

Réduire les coûts en réduisant le nombre d’intermédiaires dans le cadre d’une intégration verticale

• Logique industrielle :

Maîtriser et sécuriser les différentes étapes du cycle d’exploitation qu’il s’agisse des débouchés (ex : distribution = aval) ou des approvisionnements (ex : fournisseur = amont)

• Logique de taille:

Atteindre la taille critique lors des opérations de rachat des concurrents

Taille critique : taille qui permet d’influencer le marché et qui permet de ne pas subir la loi du marché.

1. Les avantages et les limites de l’intégration verticale

• Avantages :

- des économies sur les coûts de transaction

- l’appropriation des marges bénéficiaires des fournisseurs et/ou des clients

- des processus de production plus rationnels car intégrés

- une plus grande sécurité en termes d’approvisionnement (amont) ou de débouché (aval)

• Limite :

- des coûts élevés en termes d’investissement pour l’acquisition des activités en amont ou en aval

- des coûts supplémentaires pour la coordination et l’organisation des activités de la filière

- une maîtrise parfois délicate des nouveaux métiers et un risque de dispersion des compétences

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