Les Caractères De la Cour / La bruyere
Commentaire de texte : Les Caractères De la Cour / La bruyere. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Clémence • 25 Juin 2022 • Commentaire de texte • 1 230 Mots (5 Pages) • 475 Vues
Lecture linéaire : caractères 97 à 101 de la cour
- Introduction
- 1688, Jean de la Bruyère, œuvre de toute une vie, Les caractères
- Ecrivain du 17e siècle, exposer les mœurs et les défauts humains
- Précepteur à la cour des condé, d’autant + apte à rendre compte de ses observations sur la cour et les courtisans
- Différents styles d’écriture : maximes, portraits, remarques + ou – longues
- Croque la réalité de la société dans laquelle il vit
- Comédie sociale divisée en plusieurs livres aux thèmes différents mélange humour et correction pour allier le plaisir à l’instruction
- Invite son lecteur à réfléchir, laisse place importante à la raison = moraliste
- Situation de l’extrait
- Livre 8 de la cour
- Satire de la cour de Louis 14 : sté superficielle, centrée sur les apparences où l’hypocrisie règne
- Etude des 5 derniers caractères de ce livre
- Problématique :
- Comment La Bruyère critique t il la bassesse du comportement des courtisans et dénonce t-il, plus généralement les travers de la société et de la vie humaine ?
- Mouvements
- 97 et 98 = exposition des défauts des courtisans
- 99 = l’immense théâtre qu’est le monde
- 100 et 101 : point de vue d’une certaine extériorité qui propose du recul à ce qui vient d’être énoncé
- Analyse
1er mouvement :
- 1ère maxime : présent de vérité générale : énonciation d’une certaine morale
- Phrase scindée en deux parties grâce à un point virgule : parrallélisme
- Notion de basculement « au dessus » vs « en dessous » : notion primordiale qui appuie sur la position des courtisans au sein de la hiérarchie sociale très changeante
- « La faveur met… » ; « la » est un article défini donc processus de généralisation
- La faveur, ici les louanges, l’admiration que certains courtisans portent à un autre en fonction des apparences peuvent le faire s’élever en un instant, au dessus de « ses égaux » : notion d’égalité que l’on ne retrouve pas à la cour
- L’individu peut donc être placé au dessus de sa juste valeur, être rendu supérieur sans aucun mérite mais seulement par la considération que les autres courtisans lui portent
- Or, cette position est changeante, « chute » : notion assez soudaine, retour au bas de l’échelle
- En un instant (rapidité reflétée par phrase courte et ponctuation), un homme peut être considéré comme inférieur aux autres courtisans.
- Processus appuyé par la parataxe asyndétique : marque le mouvement, passage du dessus au dessous en un instant, accentue la rapidité à laquelle on peut passer d’un statut à un autre, le « ; » insiste sur la rupture des positions
- D’hors et déjà ouverture à la réflexion
- 2ème maxime : « celui qui » : démonstratif donc généralisation e présent de vérité générale
- « Un beau jour » CCL appuyant sur cette notion soudaine
- « renoncer fermement » : verbe assez fort qui stipule le fait de cesser de prétendre à quelque chose volontairement complétée par l’adverbe « fermement » qui appuie sur la volonté
- ouverture de réflexion sur la grande présence d’esprit, la poigne, la raison, le courage, l’intelligence dont il faut faire preuve pour échapper aux vices de la cour
- gradation « grand nom… » : chaque mot renferme l’autre : le nom donne l’autorité qui donne droit à la fortune, encore une fois zéro mérite
- « Se délivre » hyperbole qui montre la nocivité, l’enfermement dans lequel plongent les vices de la cour
- Nouvelle gradation et hyperbole « crime » : les courtisans sont prêts à tout pour montrer richesse, place sur la hiérarchie sociale
- Courtisans = manque de raison : privilégient la gloire, l’argent, l’autorité à la vertu, les valeurs et le bonheur
- A la fois une invitation à la réflexion et à la fois une critique des courtisans emportés dans leurs folies et passions qui sont éloignés de la raison
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