Lecture linéaire Malade imaginaire Acte III scène 10
Fiche : Lecture linéaire Malade imaginaire Acte III scène 10. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 123456Y7U • 25 Octobre 2022 • Fiche • 940 Mots (4 Pages) • 437 Vues
Lecture linéaire n°2 : Le Malade Imaginaire Acte III, scène 10 (1673)
Introduction :
Molière écrit Le malade Imaginaire en 1673. Célèbre par ses comédies qui dénoncent, les défauts humains à travers les personnages caricatureaux, le dramaturge joue lui-même le malade imaginaire dans sa dernière pièce qui est une comédie ballet. Il s'agit d'un extrait de la scène 10 de l'acte III (l.18 p.115- l.67 p.116) dans lequel on retrouve une mise en abyme avec le travestissement de Toinette en médecin qui viens pour diagnostiquer Argan, l'objectif de celle-ci est montrer que le diagnostic des médecins ne sont pas fiables. A travers cette mise en abyme Molière objecte de discrediter les médecins car Toinette fait un diagnostic absurde à Argan, qui par sa naïveté la croit.
Comment le travestissement de Toinette en médecin permet-il une satire de la médecine ?
Nous allons voir dans un 1er mouvement (l.18-34) la présentation de Toinette en médecin, puis dans un 2nd mouvement (l.35-67) nous verrons la fausse consultation et le début du diagnostic absurde.
Explication :
l.18 : Toinette justifie le fait qu'Agan ne la connaisse pas, elle donne du crédit à son personnage
« de villes en villes, de provinces en provinces, de royaumes en royaumes » gradation et un rythme ternaire qui révèle qu'elle est médecin experimenté, elle se vente que c'est un médecin très demandé, qui a du succès.
« illustres » « grands » et « beaux » Elle utilise le champs lexical du prestige/de la grandeur pour impressioner Argan.
L'usage d'un vocabulaire mélioratif permet une critique envers les médecins = qui sont là pour briller et pour s'imposer et non pas soigner les malades
« grands » et « beaux » = rythme binaire qui témoigne d'un désir d'impressioner le malade : donc un médecin qui se prend au sérieux et manque d'humilité.
l.23-25 : Le médecin accorde peu d'importance aux petites maladies.
S'oppose à un vocabulaire dépréciatif pour qualifier les maladies ordinaires = donc le médecin qui a des compétences supérieures et trop de connaissances pour s'occuper de maladies ordinaires = cela témoigne de son arrogance. Il apparaît comme arrogant aux yeux du public donc c'est une source de comique
Il ya aussi une énumération des maladies ordinaires.
l.25-28 : On observe une opposition et une énumération de maladies très graves/mortelles « Je veux » qui s'oppose à ce qu'il précédait, avec l'emploi d'un vocabulaire technique par exemple « hydropisie » = pour impressioner Argan.
De plus, Toinette imite très bien un médecin, c'est une façon paradoxale de se présenter = apparant comme un médecin sadique.
On retrouve aussi 5 oxymores : « bonne » + peste, « bonne » + hydropisie il ya une association de « bonne » et de maladies graves.
Cela montre la perversité du médecin qui se réjouit de la maladie de ses patients qui ne sont pas bonnes pour les patients, mais elles sont bonnes pour les médecins qui s'enrichissent.
l.28-29 : « c'est là que je me plait, c'est là que je triomphe » répétition sous forme d'anaphore de « c'est là que » elle parle de façon conséquente, elle est ravie et met en valeur le bohneur devant la maladie = joie perverse ( rythme binaire + gradation entre « plaît » et « triomphe »)
l.29-31 : Antithèse qui parle de la maladie, qui est destiné à mettre en valeur qu'elle est le meilleur de tous les médecins.
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