Le malade imaginaire acte III scène 12
Fiche : Le malade imaginaire acte III scène 12. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lirael • 30 Avril 2022 • Fiche • 1 578 Mots (7 Pages) • 1 200 Vues
Introduction
Jean Baptiste Poquelin dit molière, né le 15 janvier 1622 et mort le le 17 février 1673, est un comédien et dramaturge classique considéré de son vivant comme le meilleur acteur et auteur comique du Royaume.
Il est célèbre pour ses comédies de mœurs qui dénoncent les défauts humains, souvent incarnés par un personnage excessif : L’Avare, Le Misanthrope, Les précieuses ridicules…
Le Malade imaginaire, dernière œuvre dramatique écrite par Molière, ne fait pas exception, elle est une comédie-ballet en trois actes et en prose, créée le 10 février 1673 par la Troupe du Roi sur la scène du Palais-Royal à Paris, avec une musique de scène composée par Marc-Antoine Charpentier et des ballets réglés par Pierre Beauchamp.
Dans Le Malade imaginaire, Molière, s'inspirant d'une tradition théâtrale déjà ancienne, fait la satire de la médecine de son époque. Pensant que la maladie et la mort le menacent de façon permanente , Argan - le personnage principal de la pièce - veut absolument marier Angélique, fille d'un premier mariage, à un médecin et se laisse abuser par sa seconde épouse, Béline, qui obtient d'être sa seule héritière aux dépens d'Angélique.
Dans cette scène, M. Diafoirus et son fils viennent rencontrer Argan et Angélique. Thomas Diafoirus présente ses hommages à Argan et Angélique.
Pour rendre l’étude de se texte plus clair j’ai décider de le séparer en 3 parties, dabbord l’installation à la fois l’ambiance de la pastorale et du dialogue amoureux. Ce passage est délimité par l’intervention d’Argan. Puis le mouvement ascendant dans l’expression de l’aveu amoureux, de plus en plus appuyé. Enfin, un mouvement descendant à partir du « Mais » v. 28 où la tonalité s’assombrit avec l’évocation des obstacles qui menace l’amour des bergers, et Le dialogue entre Argan et Cléante pour commenter le spectacle
LECTURE :
DEV :
Les deux personnages se répartissent harmonieusement ces deux strophes de longueur égale, ce qui souligne d’emblée l’équilibre et l’harmonie de leur relation. Un dialogue amoureux s’installe. Cléante utilise des phrases interrogatives, il a besoin d’être rassuré sur les sentiments d’Angélique qui vient de faire la connaissance de l’homme que son père lui destine. Il se présente comme un amoureux de tragédie, dont il emprunte le vocabulaire avec les V « souffrir » et « mourir », ou le substantif de « destinée ». L’antithèse vivre / mourir met en valeur un amour passionné, dont dépend son existence entière. La question « Faut-il vivre ? faut-il mourir ? » signifie donc en réalité : « m’aimez-vous ? ». La réponse attendue de la part d’Angélique revêt alors une importance cruciale. Angélique a parfaitement compris le système de double énonciation installé par Cléante : paroles à double entente. La pastorale = langage codé pour évoquer leur propre situation et se déclarer leurs sentiments. Elle montre qu’elle a compris en faisant une allusion directe à leur situation : « les apprêts de l’hymen » renvoient directement à ce qui se trame depuis l’arrivée des Diafoirus. Mais cette allusion est voilée car transposée dans l’univers fictionnel de la tragédie. Angélique en reprend, à la suite de Cléante, le vocabulaire soutenu et l’atmosphère grave : elle se qualifie de « triste et mélancolique », elle suggère une menace à travers le V « s’alarmer » ; la didascalie interne7 « Je lève les yeux au ciel, je vous regarde, je soupire » la représente comme une martyr de l’amour. Elle donne une réponse favorable aux questions de Cléante, mais son aveu amoureux est non verbal : il s’exprime par des signes corporels : ses yeux, son visage, trahissent des sentiments qu’elle n’a pas le droit de révéler autrement.
L’intervention d’Argan est alors triplement comique :
- Comique de mots par le contraste entre le langage raffiné de la pastorale et l’interjection « ouais » qui appartient au langage oral et relâché.
- Comique de situation car Argan est ici dupé, il ne se rend pas compte que sa fille est en train d’échanger avec son amant sous ses propres yeux.
- Comique de caractère car, si Argan ne s’aperçoit de rien, c’est qu’il est naïf, mais aussi vaniteux : il ne pense qu’à mettre en avant la performance et le talent de sa fille, qu’il souligne par l’adverbe intensif « si » et l’expression « à livre ouvert », tout cela pour faire bonne impression devant les Diafoirus. Mais il passe complètement à côté du contenu de la chanson et ne voit pas que sa fille « chante à livre ouvert » parce qu’elle parle à cœur ouvert.
Le dialogue amoureux repart, sur un ton élégiaque propre à la pastorale, marqué par l’interjection « hélas ». Cléante est dans le registre de la plainte amoureuse. Par une question rhétorique (« se pourrait-il que »), il va amener Ang à lui dire explicitement ce qu’elle s’est contentée de sous-entendre.
Ang lui offre cet aveu complet et explicite dans sa réponse (« Je ne m’en défends point » = je l’affirme hautement), puis sous la forme d’une affirmation absolue : « Oui Tircis, je vous aime »
Cléante met alors en place du lyrisme soulignée par le « ô » lyrique et l’interjection « hélas » Le registre lyrique marque ici le bonheur d’un amour réciproque
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