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Le malade imaginaire Acte III scène 4

Commentaire de texte : Le malade imaginaire Acte III scène 4. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  906 Mots (4 Pages)  •  7 260 Vues

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Molière : Le Malade Imaginaire

Acte III scène 4

Introduction :

Nous sommes au 17e siècle.

Jean baptiste – Poquelin alias Molière est acteur dans une troupe de théâtre, il joue des farces et des comédies.

A partir de 1670, il associe les arts préférés du Roi (louis 14) la musique, danse et théâtre, il veut divertir le public et développe une nouvelle forme dramaturgique : la comédie ballet.

Cette pièce s'inscrit dans une tradition comique bien établie : celle de la satire des médecins. Dans cette pièce Argan est un hypocondriaque soumis à son médecin et à son apothicaire, il veut contraindre sa fille Angélique à épouser un médecin, ce qui soulève la colère et la résistance de sa famille.

 Le titre de la pièce annonce clairement le paradoxe initial : le personnage principal sera un malade sain. Cette formule, qui relève de l’oxymore, porte un nom médical précis : l’hypocondrie.

Dans la scène précédente, Béralde entend raisonner son frère afin qu’il abandonne le projet de mariage et le convaincre de marier Angélique à un homme qui lui plait.

 Les personnages :

Béralde : pour lui, la médecine n’est qu’une vaine croyance. Il oppose la dangerosité de la médecine à la naturelle capacité du corps à se guérir.

M. Fleurant apothicaire : ami de M. purgon ; c’est la seule fois qu’il apparait dans la pièce. Il vient administrer le lavement prescrit par M. Purgon.

M. Purgon : médecin d’Argan. Oncle de Thomas Diafoirus (qui doit épouser Angélique selon l’arrangement passé entre les deux pères).

PB : En quoi cette scène est-elle la place d'une confrontation entre la science et le bon sens aboutissant à une satire comique de la médecine ?

Annonce de plan :

  1. Un malade soumis aux injonctions de la médecine
  2. Une médecine remise en cause
  3. Un tyran tyrannisé et soumis à la médecine

I – Un médecin soumis aux injonctions de la médecine de « Ah ! mon frère… » à « « au matin »

Dans cette scène, il y a un dialogue tripartite : Argan la voix du malade, M. Fleurant la voix de la médecine et Béralde la voix du bon sens, le tiers.

On trouvera dans ce passage le champ lexical de la médecine.

Procédé

Citation

Interprêtation

Interjection

« Ah ! mon frère, avec permission… »

Cette interjection traduit le soulagement d’Argan quand l’apothicaire apparait pour le lavement.

Interrogation directe totale non prépositionnelle

« Comment ? Que voulez-vous faire ? »

Traduit la surprise de Béralde. Il vient d’essayer de convaincre son frère que la médecine est inutile et Argan, dès l’arrivée de l’apothicaire, veut mettre son frère dehors pour avoir son lavement.

Argan ne veut rien entendre.

Euphémisme

(Expression atténuée d'une notion dont l'expression directe aurait quelque chose de déplaisant, de choquant. )

« prendre ce petit lavement là »

« Monsieur Fleurant, à ce soir, ou à demain au matin »

Argan → victime → pas maître de son destin →

change d'avis

« demeure en repos »

Béralde défend le bon-sens. Il est convaincu qu’un malade se remet lui-même de ses maux.

II – Une médecine remise en cause « de quoi vous mêlez-vous ? » à « leurs remèdes ?»

Procédé

Citation

Interprêtation

Antiphrase

« vous opposer aux ordonnances de la médecine »

« vous êtes bien plaisant d’avoir cette hardiesse-là »

La médecine se range derrière l'autorité. M. Fleurant estime que c’est un manque de respect à l’égard des pratiques médicales.

L’avis du médecin n’est pas discuté, ni discutable.

M. Fleurant est sarcastique (moqueur et méchant)

Comique de caractère

« Allez, Monsieur, on voit bien que vous n'avez pas accoutumé à parler à des visages »

Comique  

Béralde le rabaisse

La premièrefois que la pièce fut jouée, Béralde disait « on voit bien que vous avez coutume de ne parler qu’à des c… » mais les auditeurs furent indignés.

« bonne »  ordonnance

Non contestable

M Fleurant insiste lourdement sur le fait que le médecin a raison

répétition

« vous verrez vous verrez »

« Purgon »

Susceptibilité exagérée de l’apothicaire. Il fait une colère.

Manque d’autorité et de crédibilité

D’autant plus qu’il fait référence à M. Purgon dont le nom qui fait penser à purgatoire, seul remède qu’il est capable de prescrire à ses patients

antiphrase

« Le grand malheur de ne pas prendre un lavement que M.Purgon a ordonné

Ironie

Met en avant la satire de la médecine

Pronom possessif

« votre vie enseveli dans leurs remèdes »

Béralde représente et défend le bon sens populaire. Le bon sens rejette la médecine.

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