La Fontaine cherche-t-il à plaire ou à instruire?

LF cherche-t-il avant tout à plaire ou à instruire ?

La Fontaine, auteur classique du XVIIe siècle a écrit les fables, dans un but de plaire et instruire. Une certaine contradiction entre ces termes apparait donc il est légitime de se demander si LF cherche avant tout à plaire ou à instruire. Nous verrons donc dans un premier temps que La Fontaine cherche à plaire et dans un second temps que LF cherche à instruire. Nous verrons enfin que les deux termes ont beau se contredire, ils peuvent s’associer.

Donc premièrement, nous allons montrer que La Fontaine cherche à plaire et plus précisément comment il s’y prend.

Tout d’abord, il utilise ironie et du comique pour attirer l’attention du lecteur et donc utiliser une figure de captatio benevolentiae. Cette utilisation du comique se présentent en grande partie par l’utilisation d’animaux anthropomorphes, avec donc des caractéristiques humaines. Prenons la fable les deux coqs où est présent le noble registre, l’épique, qui est ici appliqué à un sujet trivial ce qui est la définition même du style burlesque au XVIIème. Et le burlesque fait rire et plait donc au lecteur. La fable parodie l’épopée avec par exemple la comparaison de la poule à une « une Hélène au beau plumage. » Le burlesque naît de l'usage déplacé que le poète fait d'un code littéraire traditionnel et bien connu de ses lecteurs. Nous verrons pourtant dans la seconde partie sur l’instruction qu’apporte La Fontaine, que cette fable ne fait pas que plaire.

Pour plaire, l’esthétique qu’emploie La Fontaine joue un rôle important. La Fontaine délivre son message à travers l’esthétique même de la fable. Dans la plupart de ses fables, le récit est court et La Fontaine va droit au but. Il met tout en œuvre pour que ses fables soit agréable. Prenons l’exemple de la fable La Cour du lion. Le récit est ici court et la morale explicite. Le lecteur n’est pas ennuyé par une fable longue et complexe à comprendre et cela contribue au plaisir que le lecteur éprouve en lisant. La Fontaine utilise un schéma de mètre varié, les vers sont en effet hétérométriques dans la fable, le schéma de rimes est très irrégulier, puisqu’on trouve à la fois des rimes plates (connaitre/maître), des rimes croisées (députés/nature/côtés/écriture) et des rimes embrassées (Sire/s’excuser/déguiser/dire). Ou encore des dans certains cas il utilise des enjambements qui permettent un jeu sur les rimes qui entretient l’intérêt du lecteur. On peut d’ailleurs voir ceci en rapport avec son idéal et celui de la société de cette époque ; celle de l’honnête homme. On peut donc dire que les fables on pour but de plaire au lecteur mais ce n’est pas que ça, instruire est aussi le but de La Fontaine.

Comme on l’a vu précédemment, La Fontaine cherche à plaire dans ses fables, mais aucune d’entre elles n’est écrite juste pour plaire. Les fables de la Fontaine étant d'une grande variété ; elles peuvent permettre de faire passer un message comme instruire la personne qui lit une fable. Elles peuvent instruire tout d'abord sur le monde des courtisans , la façon qu'ils ont de se comporter entre eux , leur monde. Chacune possède une fonction d’instruction. Premièrement, la présence d’une morale indique clairement que le but de l’auteur est d’instruire. Et La Fontaine n’hésite pas à utiliser un vocabulaire philosophique ou conceptuel. Prenons la fable de La tête et la queue du serpent.

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