Les apologues servent-ils à instruire ou divertir ?

Gonin                         Dissertation de français                                         1°3

Maxime

        « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes. » a affirmé Jean de La Fontaine en faisant référence à ses fables. Ce sont des apologues, soit de   récits argumentatifs dont la fonction principale est d’illustrer une leçon de morale, explicite ou implicite, à l’aide de personnages et de situations symboliques. Jean de La Fontaine fut un grand poète français du 17ème siècle, inspirés par les fabulistes de l’antiquité gréco-latine  comme Ésope notamment, il fit parti du mouvement culturel et littéraire du classicisme qui se fonde sur un idéal humain dont les quatre principaux caractère sont la régularité, l’équilibre, la perfection et la raison. L’ensemble de ses œuvres était constitué essentiellement d’apologues tels que « Les animaux malades de la peste », « Les deux coqs », « Le rat et l’huître » ou encore « La mort et le bûcheron » tirés des livres VII à XI des Fables de La Fontaine (1668-1694), tous disposant d’un message différent a transmettre. Heureusement, d’autres poètes se sont intéressés à l’apologue comme Tristan Corbière avec « Le crapaud » dans Les amours jaunes (1873), Bernard Le Bouyer de Fontenelle avec « La dent d’or » dans Histoire des Oracles (1687) ou encore Voltaire grâce à son récit Candide. Ainsi, nous nous demanderons comment ces auteurs attirent l’attention du lecteur, si c’est grâce au côté amusant de l’apologue ou si ce sont grâce aux morales relatées. Pour répondre à ce problème, on va tout d’abord voir que les apologues cherchent avant tous à plaire mais, dans un second temps, on verra qu’ils visent aussi à instruire . Enfin, on expliquera pourquoi il est essentiel pour un apologue de contenir les deux idées précédentes.

        Pour commencer, nous allons nous intéresser à comment les apologues nous amusent : En effet, les auteurs d’apologue utilisent diverses techniques afin d’amuser le lecteur et de le divertir, nous allons voir d’une part comment s’y prennent-il et, d’autre part, dans quel but rendent-ils ces récits amusants. A l’exemple des Fables de Jean de La Fontaine qu’il dédie au Dauphin de France, alors âgé de sept ans, l’apologue adopte souvent une écriture enfantine. On y retrouve souvent des animaux qui parlent comme dans « Les animaux malade de la peste » puisque la cour du roi est représenté par des animaux et ces-derniers débattent afin de trouvé une solution à la crise qu’ils traversent : la peste, ou la description de paysage fantaisiste ou exagéré comme dans « le rat et l’huître » ou encore l’invention de personnages comme la mort dans « La mort et le bûcheron ». On y retrouve également la caricature des personnages qui sont souvent ou bon ou mauvais à l’image de Candide où chaque personnage détient un trait de caractère particulier : Candide est naïf, M. Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le « nègre », Pangloss, éternel optimiste, au contraire Martin lui est plutôt pessimiste. Ils utilisent également un vocabulaire plutôt simple,accessible et parfois drôle comme dans « la dent d’or » ou dans « Les animaux malade de la peste » comme « glouton »(v25) ou « canaille »(v36). Les fabuliste utilise le registre comique avant tout pour divertir les lecteurs mais ça permet également de rendre ces apologue plus accessible et comprehensible.

De plus, ce sont des récits enseigné des le plus jeune âge et d’après les théories humaniste de Rabelais ou de Comenius, il est primordial que l’apprentissage des plus jeunes se fasse au travers d’un jeu, d’un amusement.A présent, nous allons étudier comment les apologue nous instruisent : Effectivement, le but premier d’un apologue est de délivrer une morale, une leçon ou même une critique. Pour cela nous allons voir comment les fabulistes les introduisent ainsi que leur utilité.

        Il existe deux façon de transmettre un message : de manière explicite ou implicite, la première façon est la plus connue puisqu’il s’agit d’une morale inscrite directement au début ou à la fin de l’apologue, elle dénonce généralement la société ou des comportements humains de façon globale, générale. Voici quelques exemples de morale explicite : Pour « Les animaux malades de la peste » il s’agit de « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » (v 63-64), elle dénonce ici l’injustice entre les humains selon leur puissance ou leur richesse. Pour Candide, il s’agit de « Il faut cultiver notre jardin » ( fin du chapitre 30 ), qui représente ici la valorisation et la nécessité du travail au quotidien. Cependant la morale implicite est tout autant utilisé mais il faut un peu plus réfléchir pour la déceler car elle est totalement indirect : en effet, cette morale ne sera pas retranscrite directement dans le récit mais elle sera plutôt le reflet de ce dernier, le message que l’auteur veut faire passer indirectement au travers de l’apologue. Par exemple, dans « Les animaux malade de la peste » on déduit un critique de la cour du roi au travers de la personnification du lion et de ses disciples mais de façon totalement indirect puisqu’il n’est pas écrit distinctement une critique de la cour du roi. On retrouve également une morale implicite dans « Les deux coqs » en plus de sa morale explicite : « La Fortune se plaît à faire de ces coups ;tout vainqueur insolent à sa perte travaille. Défions-nous du sort, et prenons garde à nous après le gain d'une bataille. » (v 29-32) qui dénonce l’insolence et qui prône l’humilité, car on constate une légère critique de la place qu’occupe la femme à cette époque : en effet, la poule qui est la personnification de la femme dans cette fable n’est utile que pour sa beauté et ses bavardages. Les fabulistes se servent de leurs œuvres, les apologues, pour transmettre une morale ou critique par exemple mais cela permet aux lecteurs de prendre conscience des problèmes sociétaire ( morales de « Les animaux malade de la peste » ) auquel ils sont confrontés ainsi que de s’informer et d’apprendre de nouvelles choses : Pourquoi il est important d’être humble ( morale explicite de « Les deux coqs » ) et de travailler ( morale explicite de Candide ). Maintenant que nous avons approfondi ces deux thèmes, nous allons montré qu’ils ne peuvent être dissocier, d’une part pour toucher un public plus vaste et, d’autre part, pour s’inscrire dans le temps.

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