"La Beauté" - Baudelaire
Commentaire de texte : "La Beauté" - Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rose Chantrel • 5 Avril 2022 • Commentaire de texte • 397 Mots (2 Pages) • 582 Vues
Les Fleurs du Mal – Baudelaire
« La beauté »
Au XIXe, tandis que la fonction de la littérature est au cœur des débats, Charles Baudelaire se démarque en avançant dans une démarche destinée au Beau et non de la vérité. Le jeune Baudelaire, né le 9 avril 1821, se croit trop jeune, dans un siècle trop vieux. Entre romantisme et parnasse, pour Baudelaire le monde qui l’entoure est un vulgaire reflet d’un monde idéal. En 1857, à sa sortie, son recueil de poèmes « Les Fleurs du Mal » choque profondément la bourgeoisie par sa volonté de mêler le beau et le sordide, la sensualité et le mal. Le goût contrasté du poète lui apportera des ennuis, car il est poursuivi en justice pour outrage au bonne mœurs et réalisme grossie, et écrira à son avocats « Mon unique tort a été de compter sur l’intelligence universelle ». Le recueil est formé de 6 parties : Spleen et Idéal, Tableaux parisien, Le vin, Les Fleurs du Mal, La révolte et La mort. Dans la première partie, « Spleen et Idéal », Baudelaire emprunte un mot de l’anglais, « Spleen » pour illustrer un état morbide, un ennui neurasthénique. Mais, le poète s’inscrit aussi dans le courant idéaliste, et considère que notre monde est un chaos, au-delà duquel existe unité, sens, ordre et beauté : l’Idéal. A ce spleen, Baudelaire oppose donc L’Idéal, un monde invisible fait de douceur et de volupté. Dans ce titre il décrit son tiraillement entre un profonde angoisse existentielle et l’Idéal qui est exprimé sous différente formes tel que l’ivresse, le voyage ou encore les femmes comme dans le poème XVII de cet partie : La beauté.
A cet égard, quelle image Baudelaire donne-t-il à la Beauté dans ce poème ? S’il est vrai qu’elle est une reine inquiétante, il n’en demeure pas moins qu’elle est une figure fascinante.
Dans « La Beauté », Baudelaire dresse le portrait d’un caractère puissant et austère. Le sonnet reprend la tension entre spleen et idéal, d’un côté la beauté est grande et dominante et de l’autre la relation est inégale et nocive. Ainsi, la beauté est bien une Fleur du Mal. Cet illustration de la beauté par le mal, nous la retrouvons aussi dans les œuvres de Delacroix, tel que « La barque de Dante », où nous pouvons observer une beauté sombre et tourmentée des enfers.
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