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Incendie de Wajdi Mouawad

Fiche : Incendie de Wajdi Mouawad. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Mai 2018  •  Fiche  •  1 282 Mots (6 Pages)  •  2 840 Vues

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Incendie, Wajdi  Mouawad

Introduction : Wajdi Mouawad, né en 1968, est un comédien, metteur en scène, dramaturge et plasticien libano-canadien. Directeur du théâtre de la Coline, il met un point d’honneur à représenter des pièces d’artistes vivants. Il a écrit une tétralogie composée de Littoral, Incendie (2003), Forêt et Ciel. Dans cette pièce de théâtre, le Notaire et les deux jumeaux (Simon et Jeanne) partent à la recherchent de leur père et frère dont ils ignorent son/leur existence, envoyé par leur mère suite a son décès. Dans cette extrait Nawal, le mère des deux jumeaux annonce a Wahab son amant qu’elle est enceinte de lui, elle n’a alors que 14 ans. C’est la première fois qu’il y a présence de double temporalité dans la pièce.

Lecture

  • En quoi cette scène constitue t’elle un moment clé mettent en scène le tragique ?

Ainsi nous verrons l’aveu difficile et paradoxal de Nawal, puis le lyrisme d’une adolescente amoureuse, enfin une tragédie imminente.

  1. Un aveu difficile et paradoxal
  1. Le paradoxe entre se taire et parler
  • Les marques d’énonciations : Nawal détient un secret et Wahab, lui, ne « sai(t) pas encore ».
  • « Je voulais le hurler » (ligne 10-11) : le verbe « vouloir » et « hurler » montre la nécessité de parler, ce qui était sa première intention mais Nawal renonce, pour le « dire à l’oreille » de Wahab.
  • « Elle se tait » et « il l’embrasse » : ces didascalies entrecoupe la tirade de Nawal : ce qui formes deux silences, signe de la difficulté de faire l’aveu ; et aussi des pauses rythmiques ce qui donne une forme plus solennelle ou plus dramatique à son discours.
  • «Aube. […] Arbres blancs.» didascalie : cette lumière semble aider Nawal à dire la vérité et ce dévoiler.
  • Injonctions répétées adressées à Wahab :
  • Exprime un mode assez autoritaire : « Écoute-moi. Ne dis rien » ligne 1
  • Le mode de la prière : « promet-moi » ligne 6, « s’il te plaît, laisse le silence »lignes 7-8.

L’enchainement de phrases courtes, majoritairement à l’impératif, montre à la fois l’urgence de parler et l’assurance d’être entendu jusqu’au bout, sans être interrompue. Nawal préviens Wahab sur l’importance et la gravité de ce secret afin d’obtenir toute son attention.

  1. Wahab au centre de la tirade

Même si, dans cet extrait, Wahab ne parle pas, il est au centre de la tirade de Nawal.

  • « Wahab ! » ligne 1 : Nawal l’interpelle directement avec son nom, le premier mot de la tirade. Ce qui montre qu’elle d’adresse directement à lui.
  • (« tu », « toi », « te »), pronoms deuxième personne du singulier : destiné à Wahab seul.
  • « je t’ai appelé toute la nuit. J’ai couru toute la nuit. » ligne 9 figure de style, l’épiphore : elle est prête à tout pour pouvoir lui parler, jusqu’à s’enfuir de chez elle en pleine nuit.
  1. Les conséquences de l’aveu
  • Antithèses « parler » et « se taire », « hurler » et « dire à l’oreille » faire entendre le secret à « tout le village » jusqu’à « la lune et les étoiles » et le dire seulement à « Wahab » ; entre « appeler » Wahab pour lui demander quelque chose et « ne […] plus rien [lui] demander » : cette aveu est lourd de conséquences et même sources de danger autant pour l’un que pour l’autre, c’est pourquoi Nawal hésite, se reprend et met du temps.
  •  « J’ai un enfant dans mon ventre. » ligne 21 : le substantif « enfant » placé au cœur de la phrase, lui accorde déjà une existence avant même qu’il ne soit né. La simplicité de la phrase contraste avec la complexité de celles qui précèdent.

  1. Le lyrisme d’une adolescente amoureuse
  1. Un désordre émotionnel

  • Organisation de la tirade bouleversée :

Partie 3 : découvrir son secret

Partie 2 : choc qui l’incite à chercher Wahab toute la nuit

Partie 1 : entraîne sa peur que l’on les sépare et/ou les tues

  • retrouve plusieurs temps à la fois.

(Présent d’énonciation, futur, plus que parfait, imparfait futur)

« ...même si j’avais la conviction que je serais à jamais incomplète […], même si […] je t’avais trouvé, toi, et qu’avec toi je tombais enfin dans les bras de ma vraie vie, je ne pourrai plus rien te demander »  (l16-20)

  • Substantif « vertige » (l22)  résume l’état de Nawal

  1. Un amour absolu
  • Il est son âme sœurs
  • tournures hyperbolique « à jamais » (l16), ce que je veux le plus au monde » (15-16).
  • « je serais à jamais incomplète si tu demeures à extérieure de moi »
  •  Elle ne cesse de l’appeler à l’aide de ce tutoiement amoureux et prononce encore et encore son nom ou le met en valeur dans des tournures emphatique le mot « toi », « je t’avais trouvé, toi ».
  • Wahab donne sens à sa vie car ses « bras » deviennent la « vraie vie ».
  • la didascalie « il l’embrasse » preuve de leur amour
  • Anaphore et répétition dans la période « je voulais le hurler pour que tout le village l’entende, pour que les arbres l‘entende, pour que la nuit l’entende, pour que la lune et les étoiles l’entendent »  L’amour de Nawal déborde d’elle-même et prend la dimension de l’univers qui l’entoure.
  • Reprise anaphorique de « même si » (l15-16) dans une période →déclaration d’amour.
  • L’annonce de la grossesse →preuve d’amour
  1. Un enfant, une promesse d’avenir ?
  • La promesse de l’arrivé d’un enfant vient amplifier l’amour
  • « c’est comme la liberté aux oiseaux sauvages » (l22-23) l’enfant est aussi naturel et essentielle au couple que la liberté à des oiseaux sauvage.
  • La grossesse et marqué par la souffrance et le danger

« Brûlure »(l26),  « gouffre »(l23), « horrible » (l22) l’enfant qu’elle porte, promesse normalement de bonheur, et placé sous l’antithèse « le bonheur qui vas faire notre malheur »(l3)

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