Explication linéaire de la Princesse de Clèves
Cours : Explication linéaire de la Princesse de Clèves. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Virginie Ribet • 6 Septembre 2020 • Cours • 1 092 Mots (5 Pages) • 2 044 Vues
Lecture linéaire : texte 8
La Princesse de Clèves, l’apparition de Melle de Chartres
L’extrait se découpe en deux parties :
- un portrait élogieux de Melle de Chartres
- Une éducation hors du commun
Problématique :…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
▸ ÉTUDE DU TEXTE
I Une jeune fille exceptionnelle
1) Une entrée à la cour remarquée
Le texte se construit autour de l’arrivée à la cour de Melle de Chartres. La première phrase mentionne cette arrivée : le verbe « paraître » employé au passé simple avec la précision temporelle « alors » montre qu’il s’agit d’un événement qui marque la cour. La narratrice interrompt ensuite la narration pour faire le portrait de la jeune fille, avant de reprendre le fil du récit dans le paragraphe qui suit.
Le caractère exceptionnel de cette entrée à la cour est rendu sensible par l’attention soudaine qui est portée à Melle de Chartes. Cette attention est considérée comme générale avec l’expression « tout le monde » (l.2).
Il y a un effet d’attente car le nom de la jeune fille n’est pas révélé.
2) La beauté de Melle de Chartres
La jeune fille est avant tout remarquée pour sa beauté. Le terme lui-même est employé à plusieurs reprises dans le texte : « une beauté » (l.1), « une beauté parfaite » (l.2), « une personne qui avait de la beauté ». On remarque que les adjectifs « parfaite », « grande » soulignent encore cette beauté. Cependant le personnage n’est que très peu décrit. En fait, cette beauté est surtout sensible par l’effet qu’elle produit : « elle donna de l’admiration dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes ». Pour appuyer son propos, on note que la narratrice intervient directement : « l’on doit croire » (emploi d’un présent d’énonciation).
3) La noblesse du personnage
Mais la beauté de Melle de Chartres ne serait rien si elle ne s’accompagnait d’une naissance noble. Cette noblesse est affirmée dès la ligne 3 par l’emploi du superlatif « une des plus grandes héritières de France ». De même, Mme de Chartres évoque en parlant de l’éducation de sa fille « une personne qui avait de la beauté et de la naissance ». Ces deux qualités sont mises sur le même plan avec la conjonction de coordination « et ». La mention de cette noblesse pose aussi la question du mariage de Melle de Chartres. Ce qui est en jeu dans cette présentation à la cour, c’est bien sûr la volonté de sa mère de trouver pour sa fille un parti intéressant. Si cette préoccupation semble normale pour une mère appartenant à l’aristocratie au XVIème ou XVIIème siècle, le mariage apparaît bien comme l’aboutissement de l’éducation reçue par la jeune fille, éducation qui en fait également un personnage singulier.
II Une éducation particulière
1) Une mère attentive
Mme de Chartres est présentée comme une mère différente. La narratrice nous la présente par une formule qui la singularise fortement : « Mme de Chartres, sa femme, dont le bien, la vertu, le mérite étaient extraordinaires ». Cette singularité apparaît aussi dans la critique de la narratrice qui ne parle des autres mères que pour souligner la différence de Mme de Chartres : « la plupart des mères s’imaginent que.. », « madame de Chartres avait une opinion opposée ».
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