Explication linéaire - La Princesse de Clèves, pages 233/234
Commentaire de texte : Explication linéaire - La Princesse de Clèves, pages 233/234. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar charline.cher • 16 Novembre 2020 • Commentaire de texte • 1 308 Mots (6 Pages) • 2 686 Vues
Explication linéaire n°3 ~ La Princesse de Clèves, pages 233/234
Madame de La Fayette est une écrivaine du XVIIe siècle. Côtoyant de nombreux écrivains et hommes de lettres, elle possède donc des connaissances littéraires conséquentes. Fille d’honneur d’Anne d’Autriche, elle était très impliquée au sein de la Cour, ce qui lui permit de faire des descriptions très détaillées du milieu mondain dans ses récits, et notamment dans La Princesse de Clèves.
Le passage étudié est un extrait du roman intitulé La Princesse de Clèves, paru en 1678. Il narre les péripéties amoureuses du personnage éponyme, la princesse de Clèves, depuis sont entrée à la Cour d’Henri II. Cet extrait se situe à la toute fin du roman, c’est le dénouement du récit. La princesse, anciennement connue sous le nom de Mlle de Chartres, a épousé le prince de Clèves, envers qui elle ressent une très grande estime, mais point d’amour. La princesse s’éprend du duc de Nemours, un gentilhomme : cette passion est réciproque, mais celle-ci a un trop grand respect envers son mari pour le tromper de la sorte. Elle décide de refouler ses sentiments, néanmoins elle avoue à son mari ses sentiments pour le duc de Nemours. Suite à ce terrible aveu, celui-ci meurt de chagrin peu de temps après. La princesse se retrouve alors face à un dur dilemme : s’abandonner à sa passion et vivre avec le duc de Nemours, ou bien rester fidèle à son mari malgré sa mort. Je vais à présent procéder à la lecture de l’extrait :
(LECTURE)
La question que nous nous posons est donc la suivante : Quelles sont les fonctions de ce dénouement ?
Cet extrait commence avec l’échec du Duc du Nemours, pour reconquérir la princesse (ligne 1 à 17), et se termine par la fin de la passion entre les deux protagonistes, et le triomphe de la vertu (ligne 17 à 22).
I- L’échec du Duc de Nemours (ligne 1 à 17)
1) Une dernière tentative pour voir la Princesse (ligne 1 & 2)
Premièrement, l’emploi de l’adverbe « enfin » (ligne 1) renforce le fait que le Duc de Nemours a mis en œuvre plusieurs démarches pour recontacter la princesse de Clèves. Le pronom réfléchi « lui-même » indique que le Duc tente une ultime démarche, la plus importante, car il y va en personne. Cela reflète sa persévérance, et sa passion envers la princesse. Du côté de la princesse, l’adverbe d’intensité « extrêmement » intensifie l’emploi des deux adjectifs de sentiments « troublée et surprise ». Cela signifie qu’en dépit de ses sentiments, Mme de Clèves ne fléchit pas.
2) Le refus de la Princesse de Clèves (ligne 2 à 9)
Nous pouvons remarquer que Mme de La Fayette emploie une longue phrase, comportant de nombreuses informations. Cette phrase (de la ligne 2 à la ligne 9) retranscrit au discours indirect la réponse et les arguments de la princesse, suite aux innombrables essais du Duc pour la revoir. Premièrement, on peut remarquer que la princesse demande à un intermédiaire de faire part de ses décisions à Mr de Nemours. Cet intermédiaire signifie plusieurs choses : cela signifie tout d’abord que d’un côté, Mme de Clèves a peur de se retrouver face à Mr de Nemours, peur de céder à leur passion si ardente (ce qui représente une possible faiblesse du côté de la princesse). Cet intermédiaire représente sa détermination à mettre de la distance entre elle et le Duc. Le lexique du danger, avec « s’exposait » et « péril », renforce la notion de fragilité de la vertu de la princesse. On remarque également qu’à la ligne 4, celle-ci fait allusion aux sentiments qu’elle ressent envers Mr de Nemours « des sentiments qu’elle devait conserver ». La princesse avoue son amour, mais dans le but de convaincre le Duc de la laisser tranquille, et de respecter sa décision. Plus bas, la princesse parle de « repos » et de « devoirs » : elle
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