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Commentaire sur une lettre de Mme de Sévigné

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Par   •  30 Septembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 157 Mots (5 Pages)  •  3 921 Vues

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        Cette lettre a été écrite par Marie de Rabutin-Chantal, plus connu sous le nom de Madame de Sévigné. C'est une célèbre épistolière du XVII siècle, qui fut connue ,notamment grâce à sa correspondance avec sa fille. Lors du départ de sa fille, Françoise de Sévigné, qui épousa le comte de Grignan et prit son envol en le rejoignant dans le Midi, cet échange familial naquit pour cause du déchirement maternel. Cette liaison dura 25 ans, sans interruption, au rythme de 3 à 4 lettres par semaine. Ce récit est donc un parmi 726 autres et fut écrit à Paris. Ces lettres abordaient l'actualité au temps de Louis XIV et s'adressaient uniquement à Françoise De Sévigné, mais grâce à la talentueuse écriture de Mme De Sévigné, ses lettres furent lues à la cour.

        Ce texte met en avant un fait lié à la royauté et l'apprentissage d'écriture de vers. Mais il parle aussi de l'hypocrisie qu'il peut y avoir entre les relations, et montre surtout l'importance qu'elle occupe dans la souveraineté, soit surtout dans l'entourage du roi.

        Comment, à partir des caractéristiques du genre épistolaire, le récit conduit à une réflexion sur l'hypocrisie ?

C'est un récit épistolaire. 

        Il y a des indices du genre épistolaire :

- « A Pomponne » : le destinataire « vous »

-le destinateur/expéditeur:Mme de Sévigné avec la première personne du singulier « je »

-lieu et date d'expédition : « A Paris, lundi 1er décembre 1664 » → cadre spatio-temporel

-la situation de l'action est actuelle : présent « il faut que je vous conte »

        Il y a des indices du récit

-texte structuré et organisé grâce aux paragraphes avec connecteurs chronologiques/temporels : « depuis peu », « l'autre jour », « un matin »

-temps dominants : passé simple « fit », « dit », « se mit »... + présent de narration « se mêle »...

-synonyme du récit : petite historiette → double diminutif, très court

        → plaisir, provoque l'empathie / litote pour attire l'attention de l'auditoire

        On note la présence de personnages

-personnages principaux : Maréchal de Gramont, le Roi Louis XIV

-personnages secondaires : MM de Saint-Aignant et Dangeau (membres de l'académie française)

        En premier lieu, le dialogue est très important.

        Tout d'abord, il y a la présence de nombreux indices du dialogue comme dans cette phrase : «'' N'est-il pas vrai que celui qui l'a fait est bien fat ? -Sire, il n'y a pas » , nous pouvons constater la présence de guillemets et tirets avec l'insertion du discours direct mais aussi, il y a des apostrophes entre les deux hommes. D'autres indices peuvent montrer que cette lettre possède du dialogue comme « Oh bien ! Dit le roi » et « Ah ! Sire », ici la présence d'interjections et de ponctuation forte tel que des points d'exclamation soit des marques du dialogue sont présents. Enfin, le dialogue nous permet d'identifier le caractère de maréchal et du roi. Le roi peut être qualifié de fourbe ou d'espiègle semblable à cette expression : « N'est-il pas vrai que celui qui l'a fait est bien fat ? » où il tend un réel piège au courtisan, en insinuant dans sa question la réponse qu'il souhaite entendre avec l'utilisation d'une phrase interro-négative. Alors que le maréchal, lui, est plutôt caractérisé d'obséquieux comme nous le fait comprendre la phrase suivante : « Sire, Votre Majesté juge divinement bien de toutes choses. ». Le maréchal utilise l'adverbe hyperbolique « divinement » afin de montrer qu'il respecte le roi à l'excès.

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